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Le lac de la Blanche à Saint-Véran


Voilà une randonnée dont j’ai entendu parler par beaucoup de monde : le webmaster du site queyras.aparcourir.com, la serveuse de ma petite auberge à Molines en Queyras, le syndicat d’initiative de Saint-Véran et quelques randonneurs croisés en chemin le jour où j’ai découvert la mine de cuivre.

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Avec la vitesse du vent et la température ressentie

img_2041.jpgimg_2039.jpgPartie avec la navette d’été, je traverse le petit pont de bois sur la Blanche puis monte jusqu’à la chapelle de Clausis, montée progressive sur un chemin large et bien entretenu, mais qui n’est pas aussi facile que le laisse supposer le syndicat d’initiative qui la conseille aux familles. Elle est fermée et je ne peux la voir que l’extérieur. Je redescends de la colline où elle est plantée pour rejoindre le lac de la Blanche. Là encore, le chemin n’est pas difficile. Un âne, accroché à un piquet, attend sagement les randonneurs qui ont loué ses services pour monter jusqu’au lac. img_2048.jpgimg_2054.jpg
Ce lac est entouré de nombreux champs de linaigrettes, petites fleurs blanches cotonneuses. Son nom scientifique Eriophorum veut dire « porte laine » : après sa floraison (avril-juillet), cette plante se couvre de « coton ». On la trouve jusqu’au Pôle Nord. Les plumets servaient autrefois à garnir les coussins et à confectionner des mèches de lampes.

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Après avoir fait le tour du lac de la Blanche, je m’installe pour déjeuner sur le bord opposé au refuge. Du contraste, des couleurs, de la fraîcheur, c’est ma première découverte des montagnes à cette altitude. Quelle différence avec la Provence !
A 2500m d’altitude, il fait frais au mois d’août et je dois enfiler mon sweatshirt. Beaucoup de marcheurs, contentés par le spectacle, s’arrêteront là ; je décide de tenter la montée à l’un des cols environnants.
Je me renseigne auprès de randonneurs. Ils me conseillent d’aller jusqu’au col Blanchet, passage entre la France et l’Italie, qui leur semble moins risqué vu que je suis seule.
img_2068.jpgimg_2071.jpgLa montée est difficile, glissante. Les habitués ont emmené leurs bâtons de randonnée : j’observe leur technique de grimper et j’essaie de faire la même chose. Parfois je reconnais à leur couleur verte et brillante les schistes lustrés caractéristiques de la géologie de cette vallée. J’atteins le lac le inférieur, le plus bas des deux lacs Blanchet (2747m quand même) et m’y repose. Quelques jeunes intrépides en face de moi entament une grimpette vers le lac supérieur. J’entends leurs commentaires tant la montagne restitue les paroles avec netteté ; quelle acoustique cela ferait pour un concert en plein air ! Finalement, je renoncerai à monter au col Blanchet et à poser un pied de chaque côté de la frontière : ces 610m restant sur 150m de dénivelé, exigeraient trop d’effort compte tenu du retour que je dois encore effectuer.

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Retour par le GR 58 « Tour du Queyras«  ; le paysage change : le petit bois de la Selle, des prés, le torrent de l’Aigue-Blanche quim’accompagne sur plusieurs kilomètres avec des bruits de chute d’eau fort agréables. Je m’arrête sur un rocher pour rafraichir mes pieds endoloris et chauds. Les enfants d’une colonie de vacances guident les ânes bien chargés avec leurs provisions : même dans des endroits caillouteux et difficiles, ils se débrouillent mieux que moi avec mes chaussures de img_2077.miniature.jpgrandonnée ! Peu avant la forêt de coupe, depuis la Pont Vieuxcrête, j’entends le cri d’un oiseau inconnu, sifflement modulé répétitif et bien net. Je le chercherai longtemps dans les parois de la montagne sans parvenir à le voir et l’identifier.
Au pont vieux, je traverse le torrent et rejoins Sainte-Luce, point départ de la navette d’été.
Finalement, c’est un circuit de 14km que j’aurais parcouru ce jour là en presque 6h. La montagne me parait difficile mais m’offre de nouvelles découvertes et de superbes décors.

©copyright randomania.fr

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