Le Régagnas à partir de la Bouilladisse


Img_8979.jpgC‘est en lisant le blog de Jean-Luc que j’ai eu envie de découvrir le Regagnas qui, plus est, n’est pas interdit à la circulation ce dimanche. Il est 8h45 quand je quitte le parking auquel on accède par une route étroite et ombragée (D45A) entre la Bouilladisse et Auriol.

Les photos de Catherine, avec une randonnée plus longue incluant l’ermitage Saint-Jean du Puy

IMG_8978.jpgIMG_8981.jpgLa montée, d’abord sur des marches rocheuses, se fait le plus souvent à l’ombre. Le sentier n’est pas difficile mais coupe régulièrement une piste de VTT. Le sachant par la lecture du blog aioli, j’ai fait particulièrement attention à chaque croisement des deux pistes ; proche du sommet, à la cote 660m, le chemin se sépare en deux ; en l’absence d’indication claire, je prends celui de gauche : pas de chance ! c’était celui des VTTs : je le reconnais à sa forme évasée et ses parois lisses ; avec d’infinies précautions, et beaucoup de difficultés, en me serrant sur le côté, j’atteins le sommet et le tremplin à partir duquel les sportifs en vélo dévalent la colline.

IMG_8986.jpgIMG_8992.jpgJe monte jusqu’à la vigie (710m) gardée tout l’été par des pompiers qui surveillent le massif forestier et un éventuel début d’incendie. Certaines vigies, comme celle du Regagnas, font chaque jour des relevés météorologiques qui sont ensuite transmis par radio au CODIS : direction du vent en degrés, force du vent en km/h, température en degrés centigrades, hygrométrie en %. Chasseurs de trésors, n’oubliez pas la cache d’Elia’s, GC214E7 Regagnas : amour fusionnel
Au nord-est, la tour de l’ermitage Saint-Jean du Puy se devine et derrière le mont Olympe. Au sud la silhouette si caractéristique du pic de Bertagne dans le massif de la Sainte-Baume ; au nord la Sainte-Victoire baignée dans un brouillard de pollution. A l’ouest la chaîne de l’Etoile. Le point de vue n’est que collines et montagnes aux formes aiguës ou rondelettes, couvertes de verdure ou dénudées. On se rend compte qu’on est bien coincé entre les deux plus grandes montagnes de la région : la Sainte-Victoire et la Sainte-Baume.
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La montagne Vautubière


IMG_8946.JPGC’est au départ du hameau de Bèdes, sur la fameuse D11 aux buissons taillés en formes multiples en hommage à un groupe de résistants tombés courageusement là, que l’on ressent l’appel de la fière élévation. La campagne ici a des airs de Toscane. Paul Teisseire

Course fauve sur la Vautubière, CG13, une description bien poétique de l’itinéraire

Les buissons taillés en forme d’animal ou d’allégorie sont sculptés chaque année par les descendants de deux cantonniers (Vallier et Courras) qui, dès 1946, s’étaient livrés à cette tâche pour rendre hommage aux quinze résistants tués deux ans plus tôt sur le plateau de Bèdes (selon la revue Accents). Itinéraire peu ou pas balisé (jaune). Sur le retour notamment, de nombreux sentiers qui se ressemblent mènent vers des propriétés privées non signalées. Un GPS de randonnée est donc bienvenu. L’alternance de passages en sous-bois, de jeux d’ombres et de lumières, dans la garrigue, dans la forêt de chênes, rend le parcours agréable quand il fait chaud.

IMG_8913.JPGhuppe fasciée photo site J. Fouargeestoublon m’en avait parlé, il fallait que j’aille voir. A Bèdes, juste avant de tourner dans le chemin de Notre Dame, deux oiseaux colorés à la nuque orange et aux ailes doublement rayées – c’est la première fois que j’en vois de tels -, s’envolent sous mes yeux : deux huppes fasciées à la huppe à peine visible en vol (merci Arnaud, guide nature au parc de Marquenterre, pour l’identification). IMG_8954.JPGJe  me gare face au champ d’oliviers, au bout du chemin de Notre Dame au hameau la Mixte à Bèdes IMG_8949.JPG(Jouques). Le chemin de terre prolonge la route, longeant un muret de pierres sèches grossièrement construit. Lorsqu’il fait mine de tourner à gauche, la chapelle tombeau promise par mon vieux guide de randonnée, apparaît sous les pins, à peine visible ; toute petite, très dégradée, l’oculus posé au niveau d’une fissure, elle ne doit pas mesurer plus d’1.20m de côté ; à l’intérieur, juste une couronne mortuaire accrochée au mur. Je n’en ai pas trouvé trace sur internet. Peut-être est-ce une chapelle privée élevée à la mémoire d’un ancien propriétaire du domaine de Lingouste ? la chapelle de Pitié construite en 1168, elle, dépendait de l’archevêché. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les archevêques d’Aix vont s’installer à Jouques dès le XIIIè siècle et y construire leur résidence d’été au XVIè ce qui valut un statut spécial aux curés de Jouques et Peyrolles.

Les curés de Jouques et Peyrolles étaient inamovibles parce qu’ils relevaient directement de l’archevêque ; en 1582, l’archevêque oblige même le chanoine de Cavaillon à résider à Jouques. Les paroisses du diocèse d’Aix, leurs souvenirs et leurs monuments. Tome 1, Constantin M. , Impr. de A. Makaire (Aix), 1890-1898

Pour en voir plus au printemps La montagne de Vautubière : galerie photos

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