Du barrage de Bimont à la crête du marbre


Une boucle classique dans la montagne Sainte-Victoire, sur de larges pistes bien balisées. Je vois au loin la crête de la sainte-Victoire et la croix de Provence  mais aujourd’hui je ne monte pas, je descends vers la crête du marbre sans difficulté particulière. Pour un jour de fort mistral, cette courte balade suffira.

Le barrage Bimont construit par la Société du Canal de Provence assure une réserve d’eau pour 3 mois d’été ou 6 mois d’hiver. […] 95% de l’eau de la retenue viennent du Verdon par la galerie de la Campane, les 5% restant sont apportés par l’Infernet et les eaux de pluie. En aval du barrage, le bassin de compensation est destiné à limiter les dégâts en cas de crue ou de vidange brutale, il sert aussi de bassin d’alimentation pour la branche du Canal de Provence conduisant à la réserve du Vallon Dol à Marseille (3 millions de m3). Extrait de la lithothèque Aix-Marseille

A partir du parking déjà plein à 10h, je traverse le barrage pour gagner la large piste très fréquentée par des coureurs, des randonneurs, des VTT et des promeneurs ;  au loin la cheminée de Gardanne se dresse au dessus des frondaisons comme si elle était tout près. De nombreuses bornes délimitent le territoire protégé dans la forêt départementale de Roques-Hautes.

Créée le 1er mars 1994, cette réserve géologique de 139 hectares, située sur la commune de Beaurecueil, est constituée de roches sédimentaires, alternant argilites rouges et niveaux de grès et calcaires et dans lesquels ont été retrouvés des œufs de dinosaures fossilisés. Accès libre dans la zone tampon, interdit hors des chemins balisés en zone centrale. Selon le site académie de la nature

1 BARRAGE DE BIMONT # Sainte Victoire Event 2012, les CPN’s (à 100m environ de la piste)
2 BARRAGE DE BIMONT # Sainte Victoire Event 2012, les CPN’S (à 150m de la piste, à faire à l’aller ou au retour)

Dans la descente, le château autrefois propriété du seigneur de Roque-Hautes, se perd dans l’immensité des champs qui l’entourent.

Pierre Decormis fit d’importants travaux de restauration en 1615 puis en 1617. On peut supposer que le château primitif était carré, flanqué de quatre tours d’angle, dont deux subsistent : l’une d’elle munie de bouches à feu fait penser à une bastide fortifiée, moyen de défense contre le brigandage ; l’autre servait de pièces d’habitation sur trois niveaux ; deux fours se trouvaient à la base des tours. On accédait par le sud aux grandes bergeries semi-enterrées et voûtées en plein cintre. Des bâtiments agricoles, il ne reste plus rien : aujourd’hui le château ne sert que d’habitation.

Au niveau de la grande prairie de Roques-Hautes, terrain de jeu favori des enfants, se trouve la carrière de marbre précédée par de gros blocs taillés posés au sol. Je m’infiltre dans la carrière d’une impressionnante hauteur. Un gros bloc taillé brut à côté d’un bloc légèrement poli permet d’établir la comparaison : les couleurs du second, plus vives, font toute la beauté de ce faux marbre.
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