--- Saisie d'un commentaire en bas de page ---

De la crête de la citadelle jusqu’à la Sinne, retour par le vallon de Ballayre


Parties le matin avec de la neige assez abondante au sol, revenues sous une petite pluie fine mais continue, et malgré quelques allongements de notre parcours dus à des clôtures qui n’existaient pas il y a quelques années, nous n’avons pas raccourci notre balade.

La météo à Vauvenargues :
à 3 jours avec la vitesse du vent

Les pentes de la Sainte-Victoire sont toujours enneigées. Du parking, nous observons quelques cyclistes qui ne craignent pas les rochers glissants de cet étroit sentier qui nous relie au col des Portes. Nous entamons courageusement la montée côté montagne des Ubacs, parmi les cades. Quand le balisage jaune est difficile à trouver sous la neige, nous repérons les traces de pas de ceux qui sont passés hier ou avant-hier. Presque au sommet, je redécouvre le lieu dit la Citadelle, les ruines de l’ancienne chapelle moyenâgeuse ; un peu plus loin ce qui fut une tour de guet et un ancien rempart. Quelle n’est pas surprise à la lecture des panneaux de constater qu’un plaisantin a ouvert la vitre du pupitre et remplacé les informations du CG13 par des informations douteuses qui se voulaient sans doute de l’humour.

Des fouilles archéologiques sur le promontoire de La Citadelle, révèlent des traces d’habitat et de rites datant du néolithique. Ces vestiges ont été identifiés comme étant ceux d’un oppidum protohistorique (Ve-IIe s. avant J.C.) réoccupé vers l’an mil par un habitat médiéval perché. […] il est encore possible de deviner les deux enceintes médiévales, des maisons, une tour de guet, une chapelle… ainsi que le rempart protohistorique, qui servit de carrière pour la construction du castrum. Aujourd’hui ces espaces sont parcourus par deux troupeaux ovins qui participent à l’entretien du milieu. [..;]  informations CG13

Nous continuons dans la neige, nous arrêtant un instant pour observer un rouge-gorge peu farouche mais qui se protège cependant en sautant de branche en branche derrière l’arbre ; la neige est plus abondante qu’au col. Au sommet, nous arrêtons un instant pour reconnaître la campagne aixoise sous la neige, le sommet du pic des Mouches sous les nuages, à l’est les collines du Haut-Var. Alors que jusqu’ici le sentier était couvert de neige, la draille des moutons, elle, est totalement dégagée ; une collerette de neige entoure les touffes de thym : il peut survivre sous une bonne couverture de neige. Nous rencontrons le premier couple de promeneurs au carrefour qui mène au Sambuc d’un côté et à la Sinne de l’autre.

La ferme de la Sinne accueille désormais les astronomes aixois. Inauguré fin 1994, l’observatoire que l’on voyait de loin dans la montée, parait bien petit ; nous installons notre pique-nique sur un rocher : rillettes de canard, houmous maison (purée de pois chiches) sur pain pita réalisée par mademoisailescoco, salade de lentilles au saumon, kiwi.

Quand nous repartons la pluie se met à tomber et nous enfilons notre cape de pluie. La piste forestière est maintenant plus large et plus facile. Après le passage d’une barrière que nous refermons soigneusement, l’étroit sentier tiré au cordeau, frôle une barrière électrifiée à gauche ; à droite, des arbres couverts de mousse et une forte odeur de champignons. Après le passage de la seconde barrière, nous retrouvons un bois plus clairsemé, une table de pique-nique et… un troupeau de moutons en liberté. Les animaux grimpent sur les talus, traversent la piste, les petits suivent en courant derrière leur mère mais ni berger, ni chien. Impossible de ne pas couper le troupeau comme conseillé sur les panneaux. Ce n’est que quelques 200m plus loin que trois chiens de berger surgissent (dont un mal en point), rassemblant en quelques aboiements la totalité du troupeau.

Le garagaï1 est recouvert d’un maillage en métal pour éviter les chutes. Même en se penchant, il est difficile d’évaluer sa profondeur mais pas son taux d’humidité : le rocher est couvert de mousse. Le sentier remonte, nous sommes totalement entourées de collines verdoyantes dans la forêt de la Gardiole. De drôles de champignons mous, oranges, alvéolés réussissent à pousser non seulement sur les troncs coupés mais sur le sentier (trémelle mésentérique ?). Ces champignons parasitent d’autres champignons vivant sur le bois.

Au bout de la piste, quand on tourne sur la droite pour entamer la boucle retour, quelques grosses bornes peintes en leur milieu, délimitent le département du Var et celui des Bouches-du-Rhône. Après un court passage sur le chemin des Gardes, le vallon de Ballayre, d’abord étroit et sauvage, bientôt recueille le débordement des eaux de pluie et de neige fondue. Nous parvenons à éviter de nous mouiller les pieds en longeant les bords ; le chemin revient puis disparaît à nouveau sous l’eau ; malgré mes efforts je finirai par mettre carrément les pieds dans l’eau : il n’y a plus de solution. Il parait qu’au printemps, fleurs et papillons rendent ce vallon enchanteur… Quand la clôture barbelée nous barre le passage, il faut nous résoudre à contourner la propriété privée, se baigner les pieds dans un champ inondé puis remonter la pente qui redescend ensuite vers la route.

Nous frôlons la départementale puis remontons jusqu’au sentier rectiligne dans la saignée délimitant le parc départemental, sentier que nous avons emprunté à l’aller. Mais après la barrière soigneusement refermée, nous redescendons par le chemin de Jouques au Puits d’Auzon, devenue aujourd’hui une large piste forestière.

Une belle randonnée sauvage et facile à ne pas faire après de fortes pluies.

Image de l’itinéraire 11km800, 235m dénivelée (+552m -570m) déplacement 3h45 durée totale 5h20

1garagaï : gouffre

©copyright randomania.fr

Partager sur FacebookPartager par mail

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *