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L’extrémité du mur de la peste, Monieux


IMG_8180.JPGJe suis venue jusqu’à Sault où une visite guidée était organisée par l’APARE. Julie nous avait donné rendez-vous l’après-midi, devant l’office du tourisme. Profitant d’une matinée libre, je décide d’inventer un circuit me permettant de longer le mur de la peste, partie terminale de celui que j’avais découvert à Cabrières d’Avignon : voir le mur de la peste ou la malédiction du Grand Saint-Antoine. Le temps est gris, les nuages présents mais il ne pleut pas… pour l’instant.

La météo à cet endroit
avec prévisions à 3 jours

IMG_8183.JPGDépart du pavillon de Saint-Hubert, bastide d’agrément bourgeoise dominant le confluent de deux vallons, position privilégiée pour tirer le gibier poussé par les rabatteurs et leurs chiens. Parvenue au pas de Viguier, le mur de pierres sèches débute par un enclos : il servait d’entrepôt à vivres ou à fourrage pour les chevaux et mulets chargés de l’approvisionnement des troupes ; je me mets dans l’alignement du mur pour mieux en mesurer l’importance : il est long, 27km, construit autrefois « par de petites gens contraints et pestant », ossature d’une barrière sanitaire décidée en haut lieu et appelée la Ligne. IMG_8190.JPGHaut de 2m de haut et 0,60m à l’origine, il n’a pas été restauré sur toute sa longueur. Construit grossièrement avec des matériaux trouvés sur place, il est l’oeuvre de tâcherons pressés.

IMG_8184.JPGIMG_8187.JPGLe gros nuage au dessus de ma tête a craqué ; je m’équipe contre la petite pluie ; dans cette zone commandant le passage de grand transit entre la viguerie de Sault et le bassin de Carpentras, je rencontre plusieurs guérites (abri pour sentinelle en faction) et corps de garde (petite unité de soldats). Lorsque j’arrive près de GR91A, la pluie se met à tomber plus fort. Je ne continue pas jusqu’au col de la Ligne où se faisait le contrôle du billet de santé. Ironie du sort, ce sont d’abord les comtadins qui empêchent quiconque de passer mais plusieurs mois plus tard, lorsque la peste arrive par Avignon, les troupes françaises passent de l’autre côté du mur pour protéger la Provence.

La ligne dans le paysage, Promenades géographiques dans les Monts de Vaucluse autour du Mur de la Peste, Denis Lacaille, Danièle Larcena

En savoir plus sur le mur de la peste, longue barrière sanitaire, dans mon autre blog

IMG_8201.JPGIMG_8203.JPGLe GR me semblant de moindre intérêt, je me laisse guider par des pistes forestières traversales, jusqu’au moment où je n’ai d’autre possibilité que de grimper, escalader et me frotter à des buissons inhospitaliers ; mais cela m’a permis de découvrir des asphodèles, des champs d’iris et plusieurs bornes de pierre dont une peinte d’une flèche verte sur le dessus. Qui me dira quelle est son usage ? Après avoir marché sur une ancienne aire de charbonnier, je rejoins le mur de la peste et rentre à Saint-Hubert : je suis trempée ! La balade de l’après-midi ne sera pas annulée : notre guide Daniel, qui encadrera la visite de l’après-midi **Autour de la pierre sèche à partir du relais de Saint-Hubert, est aussi un fin météorologue qui savait qu’il ne pleuvrait pas l’après-midi.

Image de l’itinéraire, 4k100, 98m dénivelée, 1h40 au total. Un itinéraire complet et détaillé se trouve dans le petit livre cité ci-dessus

©copyright randomania.fr

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Une réflexion sur « L’extrémité du mur de la peste, Monieux »

  1. Une nouvelle petite visite et me revoilà sous le charme : l’érudition dans toute sa splendeur… et sa générosité aussi : on en fait profiter les autres !…
    Oui, je sais, Nicole utilise les savoirs des uns et des autres !… Mais coup de chapeau pour elle, son site est vraiment unique, très riche et abondamment documenté, plein de photos… et il nous fait encore une fois regretter de ne pas pouvoir aller dans la région, pour le moment, profiter de tous ces lieux si bien décrits !!
    Merci !!!

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