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Le barrage Zola en VTT électrique


Une boucle classique et très connue issue du topoguide Les Bouches-du-Rhône à pied, FFR, FFR, 2002 et 2005 et que je vais faire en VTT à assistance électrique ; ce n’est pas mon activité sportive préférée mais aujourd’hui je suis accompagnée de ma fille et de Mattis, 17 ans, qui ont très envie d’essayer.

Les deux gars de la station Bee’s sainte-Victoire sud choisissent puis règlent nos vélos en fonction de notre taille et de notre expérience, n’hésitant pas à changer la selle ; puis c’est l’explication des différents modes de réglage de l’assistance électrique : un mode permet même de marcher à côté de son vélo ! Pour une première fois vu que je n’ai jamais utilisé de vitesses et connais encore moins les réglages du vélo électrique (de ‘éco’ à ‘sportif’), ils me conseillent de rouler sur route ; j’opte cependant pour le barrage Zola malgré le passage difficile où le porter du vélo sera nécessaire : je veux montrer la Sainte-victoire à Mattis  ; c’est un des premiers circuits que j’ai parcouru à pied quand j’ai commencé la rando, il y a un peu plus de 10 ans déjà… (lire dans ce blog Chasse au trésor high-tech au barrage Zola ou barrage Zola). Mattis portera le petit sac à dos de premier dépannage. Contrairement à ce qui m’avait été annoncé par téléphone, on ne nous remet pas de roadbook : heureusement que nous sommes du coin…

Chemin de la Paroisse puis première montée con tinue et caillouteuse, plus fatigante qu’à pied ; furtivement, le temps d’apercevoir au loin la petite chapelle du Domaine de Saint-Joseph, une coupole prise dans un  cube de maçonnerie formant terrasse. Mathilde Pomès, Saint-Joseph du Tholonet, Editions Moullot, Marseille, 1950 ?. Coralie a déposé son vélo au sol, le moteur ne se rallume pas ; j’appelle le gars de la station Bee’s du Tholonet ; après un échange dans un premier temps discordant, on finit par se comprendre, trouver l’interrupteur et repartir ; en mode sportif (puissance maximale) pour redémarrer dans une pente, le vélo dérape sur les cailloux : il faut descendre d’un cran le niveau d’assistance ; c’est dans la descente de 600 m de long que la plupart redoute, que je me sens finalement particulièrement à l’aise. En bas, à l’ancienne maison du gardien du barrage, nous nous arrêtons pour photographier le barrage Zola datant du XIXe. Des tables invitent le promeneur à se reposer.

D’une hauteur de 36 mètres, il est maçonné et a une capacité de 200 000 m3. Situé dans les gorges de l’Infernet en aval du barrage de Bimont, il a été conçu par l’ingénieur François Zola, père du célèbre écrivain Emile Zola.
C’est l’un des premiers « barrages voûtes » au monde : la poussée de l’eau est reportée sur les flancs de la vallée au moyen d’un mur de béton arqué horizontalement, et parfois verticalement.
Mis en service en 1854, il a été exploité jusqu’en 1877 pour amener l’eau jusqu’à la ville d’Aix-en-Provence. Il est aujourd’hui géré par la Société du Canal de Provence. D’après les Amis de Sainte-Victoire

Petite montée puis traversée du barrage Zola ; l’eau est bien bleue, la roche blanche de la montagne se détache sur un ciel sans nuages, voilà un spectacle de carte postale dont je ne me lasse pas ; le passage pénible est là : il faut passer sur une roche irrégulière, pentue et patinée par le passage des promeneurs ; on se met à deux pour soulever le premier vélo et passer l’obstacle en s’accrochant à la barrière ; au deuxième vélo, je glisse et tombe, je termine essoufflée. C’est lourd un vélo électrique…

Pause après ce passage difficile pour montrer à Mattis, au loin, la grue du barrage Bimont en travaux, le canal qui alimentait Aix en eau en contre-bas, la longue descente vers la maison forestière que nous avons prise tout à l’heure ; à nos pieds, le lac Zola.
Un peu plus loin, au sud, la cheminée de la centrale thermique de Gardanne, la plus haute de France qui culmine à 297 m ; la piste est large et facile, avec de petites montées et descentes.
Dans la montée pourtant moins raide, parfois, nos vélos dérapent dans les cailloux mais je commence enfin à me débrouiller.

Nous arrivons à l’aqueduc de Doudon, ouvrage récent où l’eau circule à l’air libre. Il est situé sur le canal principal de dérivation. Section 2 m x 2.25 m, longueur 195 m. Hauteur des piles 10 m.
Quant à son nom Doudon, je serais prête à parier que c’est celui d’un ancien propriétaire terrien du Tholonet. Ce toponyme se retrouve parfois au féminin dans le chemin de Doudonne, ou la fontaine de Doudonne, la femme de M. Doudon…
A la fenêtre des Espinades, on est au point culminant de la randonnée.

Dans le cœur de la réserve de Roques-Hautes, des œufs de dinosaures, pondus à la fin du Crétacé, se sont fossilisés dans des argiles rouges (couleur due à la présence d’oxydes de fer) et des grès continentaux. Un gisement d’œufs de dinosaures a été découvert près de ce pont-canal.

Nous passons sous le pont puis longeons des champs d’oliviers bien entretenus.

Les oliveraies du Toscan ainsi que les autres vergers (amandiers, truffières, etc…) sont cultivés en régie par les services du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône.

Au lieu de continuer vers la crête du marbre et la grande prairie de Roques-Hautes, nous rejoignons directement le Toscan. Les argilites rouges, au mini relief à l’aspect dunaire, forment des mini canyons insoupçonnables de loin. Surprenant et insolite contraste de couleurs !

Après le sentier qui rejoint le parking presque désert, c’est la descente par la route, sinueuse et étroite : un régal de vitesse. Nous passons devant le moulin de Cézanne. Mattis court-circuite la succession de chicanes par la droite (le code de la route le permet-il ?…). Nous rejoignons la station Bee’s en moins de deux heures ; notre moyenne horaire, qui tient compte des arrêts photographies et des aléas techniques, est inférieure à 5 km/h sur des sentiers parfois accidentés.

Après l’effort, le réconfort : nous achetons de quoi recharger nos batteries chez un célèbre pâtissier du coin puis, autour d’une boisson, nous le dégustons.

Le VTT électrique est sans doute un bon moyen de locomotion pour celui qui a peu de temps pour découvrir la région mais je confirme que pour les grands débutants ce circuit ne sera pas facile. Mieux vaut partir à deux pour porter le vélo. Pensez à réserver et notez qu’à compter d’octobre, toutes les stations Bee’z ne sont pas ouvertes.

7km200, 1h45 environ avec les arrêts, 146 m dénivelée (+257, -257)

©copyright randomania.fr

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