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*** Les gorges de Saint-Pierre par le désert minéral


Le troupeau change de préAvant d’arriver à Beauvezer, la voiture d’Yves est immobilisée par un troupeau de 1000 bêtes conduites par une bergère qui l’amène dans un autre pré ; mais elle ne s’arrête pas n’importe où mais à quelques mètres d’une cache ! Je descends, trouve sans difficulté la cache magnétique puis repars pour le rendez-vous de 9h30 au niveau du pont sur le Verdon.

La météo à cet endroit aujourd’hui et à 3 jours

GC592T3 Fontgaillarde, Pailloux

J’y étais déjà allée en juin 2015 sans faire la boucle complète (lire dans ce blog les gorges de Saint-Pierre) ; aujourd’hui nous passerons par la forêt domaniale du Haut-Verdon et « le désert », comme le surnomme notre guide Yves Provence. Pour avoir la description complète, je vous suggère de lire les deux articles car je n’ai pas voulu me répéter ce que j’avais écrit en juin.

1 – Les gorges

Pause près de la chapelletableau dans la chapellePetit détour par la chapelle Saint-Pierre qui offre un endroit de repos et de pique-nique ; les plus hardis ont atteint l’oculus par le toit et jeté un œil sur l’intérieur de la chapelle. Dans les gorges, je ressens la même impression que la première fois : c’est un endroit digne des gorges du Verdon ; à partir des courbes de niveau, j’ai évalué sous nos pieds, entre 30 et 90m de profondeur ; au-dessus de nous, plus de 200m de falaises dominant le ravin de Saint-Pierre.

Au dessus de nos têtesEn rive gauche [du Verdon], de nombreux ravins […] dégringolent parfois en cascade (cascades de la Chaumie et de la Lance) ou ont formé de petites gorges (de Saint-Pierre). […] Le torrent dégringole en une succession de cascades, rythmée par les plis géométriques de la roche calcaire. Extrait de données paca 

Petites gorges ?! dit le texte ; ce n’est pas ainsi que je les aurai décrites…

photo nathalie chamoisQuelle chance ! Nathalie (connue aussi sous le pseudo Liberty04) saisit le chamois sur le versant d’en face ; il grimpe la paroi presque verticale, posant les pattes sur les strates qui constituent d’étroites marches d’escalier. jeune chamois photo LibertyParce qu’il était accompagné de son petit, elle pense qu’il s’agirait d’une femelle ; d’après les connaisseurs, ce n’est pas pourtant pas évident de si loin, de déterminer le sexe de l’animal ! Les cornes généralement plus fines chez la femelle, semblent lui donner raison. De très près, le faisceau de longs poils prolongeant le fourreau de la verge du mâle, aurait été un critère infaillible !

C’est la tête, et surtout les deux cornes en forme de crochets dont elle est parée, qui donnent aux chamois leur physionomie propre et ne les laissent confondre avec aucun autre animal.
Mâles et femelles possèdent des cornes qu’ils conservent tout au long de leur existence. Les chamois changent de livrée deux fois par an au cours d’une mue d’automne (août-septembre) et d’une mue de printemps (avril-mai).
Les chamois peuvent vivre 25 ans, ce qui constitue une longévité étonnamment élevée pour des animaux de cette taille.
Son poids oscille entre 35 et 50 kg chez le mâle, 25 à 38 kg chez la femelle. Le dimorphisme sexuel peu marqué des chamois rend difficile la distinction des mâles et des femelles. Selon l’Oncfs
2 – La Forêt Haut-Verdon et le désert de pierres

Champignons forêt Haut-VerdonA la fin des gorges, au pont qui enjambe le Saint-Pierre, nous attaquons la montée du GR de Pays Tour du Haut-Verdon par la forêt domaniale ; les bolets des pins sont très nombreux mais pas très ragoûtants, et de plus laxatifs parait-il ; après 10 lacets en épingle, c’est un cirque rocheux que nous parcourons sous la serre de l’Aï ; après le croisement vers la cabane de Chabanal – ce n’est pas notre chemin –, c’est un désert de pierres de bas en haut. Le sentier étroit, parfois instable, parfois risqué, mérite toute notre attention ; on l’identifie à peine sur les photos. ReboisementSix ravins presque tous à sec seront à traverser sur des strates de pierre ; dans le fond du vallon, en levant les yeux, c’est une série impressionnante de strates superposées qui accueillent habituellement l’eau qui dégringole en cascade. Les deux derniers ravins, le ravin de Saint-Pierre et celui des pépinières, annoncent l’arrivée proche des cabanes de Congerman.

ReboisementDans le fond du vallon des Pépinières, un long tuyau puise l’eau qui alimente la fontaine des cabanes de Congerman : contrairement au mois de juin, nous aurons donc de l’eau. Pour suffire à toutes les plantations nécessaires au reboisement (1855-1866), la pépinière (pins, épicéas,… selon le cas, ici mélèzes) est l’oeuvre de l’administration des forêts. Lors de l’inondation de 1866, l’administration admet que le reboisement n’a pas encore été totalement efficace mais a limité les dégâts.
Les troncs des arbres, recourbés au niveau du sol, me font penser à l’usage qu’en font les savoyards dans les Bauges : des tavalans.  Troncs en crosseLa neige couche chaque année le jeune arbre, à chaque printemps, il se redresse mais en gardant la forme coudée, ce qui fait qu’avec l’âge, il possède une belle crosse.
Le réservoir de béton était peut-être destiné aux agents des eaux et forêt qui ont reboisé la forêt au XIXè siècle.

La fontaine du gite de CongermanNous arrivons un peu tardivement aux cabanes de Congerman. Les premiers ont déjà dégotté la cache avant même de pique-niquer. C’est de bon appétit que nous nous attablons au soleil. Un léger vent frais prend au dépourvu ceux qui n’ont pas vérifié la météo.
Cabane forestière de Congerman, PAPOUNET83
Intriguée par la tyrolienne qui passe au dessus du vallon de façade du gite de CongermanCongerman, direction plein sud, je cherche à quel endroit où elle peut bien atterrir ; à l’Ubac de Congerman : un véhicule 4×4 peut y arriver d’Ondres par la piste puis la baisse d’Orgeat pour approvisionner le berger ou ceux qui vivent, durant quelques jours, dans le gite de l’ONF. Au-dessus de la porte du gite une inscription mystérieuse : ‘Cio Vanni Prescenzo Italia’. Un émigré italien mort de la construction de la cabane ?

3 – Adret de Congerman

L'eau du Saint-Pierre près du pontLa redescente par l’adret de Congerman est rapide ; pas besoin de beaucoup de haltes pour rassembler le troupeau de randonneurs. Parvenus au pont, certains tentent la baignade dans un profond trou d’eau, d’autres se rendent à la grotte à l’amont du Saint-Pierre et moi, je m’arrête dans une vasque d’eau très claire pour refroidir mes pieds échauffés, bientôt rejointe par un groupe de randonneurs de Seyne. Un régal !

Les gorges

CascadeSeule partie en aller et retour mais qui offre des points de vues différents, dont celui du toit de la chapelle Saint-Pierre blottie au début des gorges ou des passages spectaculaires qui ne sont plus face au soleil.

En résumé une des plus belles randonnées décrites dans ce blog qui nécessite de l’attention dans des passages exposés.

gorges st pierre boucle completeImage de l’itinéraire 15km000, 3h50 déplacement (7h au total en version cool), 620 m dénivelée

©copyright randomania.fr

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