Le concept de marche populaire a quelques avantages : marche accessible à tous, que l’on soit seul ou en groupe (inscription FFSP avec assurance responsabilité civile 2€), bien balisée sur le terrain, avec des points de ravitaillement où l’on peut manger, boire, discuter et s’informer. J’apprécie trois points en ce 13 juin : je n’ai rien à préparer, je suis curieuse de découvrir Pertuis et la balade, courte, me permettra de concilier ce programme avec une seconde balade, à Dauphin, à 14h. Je suis inscrite la première, un peu avant 9h.
Ne connaissant pas Pertuis, je doute rapidement du bon chemin du côté de la route d’Ansouis et du square du Tourrier. Les noms de rue ne sont pas toujours indiqués sur place. Finalement, je retrouve le balisage sur le terrain mais pas sur le chemin d’Ansouis indiqué sur le plan ; une habitante, gentiment, m’indiquera sur le plan où je me trouve : le chemin des Trois Croix.
Le parcours passe sur de petites routes tranquilles ou en lacune, pas de sentier ; il traverse des lotissements, de belles bastides dans des domaines viticoles ou des champs colorés jaunes ou verts ; quand il faut traverser la D9 vers l’étang de la Bonde ou la route qui mène à la Tour d’Aigues, un peloton d’hommes en jaune aident à la traversée de la zone dangereuse, également signalée aux automobilistes.
Je passe à côté d’une borne matérialisant le pipeline Geosel : qui se doute que sous nos pieds un pipeline alimente en hydrocarbures les cavités souterraines de Manosque depuis la zone de Fos-Berre-Lavéra ? Dans les champs, le plus souvent, seule une petite cabane en dur émerge des cultures, sans doute abri et lieu de stockage des outils pour les vignerons.
Un coup d’œil vers le sud : Pertuis et sa tour comtale apparaissent sur fond de Sainte-Victoire, sous un ciel contrasté. Pleuvra ou pleuvra pas ? Insensiblement, je passe sur la commune de la Tour d’Aigues ; du domaine de Malafaire, émerge une curieuse bastide et sa tour.
Je traverse l’Eze, rivière qui a changé de couleur suite aux orages d’hier. Juste après commence la variante facultative (1h de plus) dans les vignes : dissimulé derrière un rideau d’arbres, émergera le site de Tourel chargé d’histoire. La tour serait le seul vestige du castellet faisant partie d’une petite seigneurie.
Le retour par le frais chemin de l’Espigon est bien agréable ; je me retourne pour immortaliser les vignes sur fond de Mourre Nègre ; sur la droite au bord de la rivière, une des maisons construite en terrasse, est protégée d’un haut mur de pierres dans lequel est construit un escalier volant de pierre sèche ; il doit manquer quelques marches car une échelle remplace les premières marches.
Les habitations troglodytiques ont été murées ; au niveau du cimetière, une énorme citerne collée à ce qui ressemble à une cheminée d’aération : qui me dira ce dont il s’agit ?
Découverts en chemin ou au hasard sur le retour : le lavoir de la rue Resini, le lavoir Saint-Jacques, le lavoir des remparts près du parking ; la tour Saint-Jacques, vestige de la longue muraille qui entourait la ville, les portes de maison, les niches d’angle et autres témoignages du passé.
C’est au pied du donjon, à l’office du tourisme, que je signale mon retour. En échange, je reçois mon brevet de participation.
Personnellement, malgré l’erreur de parcours, je n’ai eu aucune difficulté d’orientation ; ce que je déplore, c’est qu’aucune information n’ait été donnée sur les points d’intérêt : cela en fait une simple balade campagnarde pour prendre l’air ; en particulier, pour guider le retour jusqu’à l’office du tourisme, un circuit dans la vieille ville aurait pu passer par quelques curiosités sans trop allonger le temps de parcours, circuit comme celui décrit sur le site de l’office de tourisme, Patrimoine de Pertuis.
Office du tourisme de Pertuis
Image de l’itinéraire 10km880, 2h30 déplacement seul (3h au total) 72m dénivelée (+144, -151) – départ Office du tourisme, retour parking Devalade
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