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Sainte-Baume : le vallon des cèdres sous la neige


La journée a mal commencé : juste avant de partir, le plastique du pare-soleil côté conducteur s’est cassé et cela m’empêchait de voir la route ; me voilà obligée de trouver une solution de fortune ; j’ai oublié mon écharpe alors que la température annoncée oscillait entre 0° et 10° ; Parking de la Pastorale, départ de la randonnéeune fois au parking du centre aéré chemin des braconniers à Plan d’Aups Sainte-Baume, je me suis aperçue que je n’avais pas une goutte d’eau. Je me suis demandée si je n’allais pas faire demi-tour et puis, voyant la neige abondante et vierge sur les branches hautes des cèdres, j’ai décidé de m’abreuver régulièrement avec la neige fraîche (bien qu’elle soit déminéralisées et faible en eau…). Elle sera abondante durant la première partie du parcours, comme vous pouvez le constater sur la galerie ci-dessous.

La grotte BettonDépart sur la piste verte n° 49, dans le prolongement du sentier par lequel on arrive ; je contourne sagement la citerne bien qu’il y ait un raccourci boueux ; je fais un crochet pour aller voir la grotte Betton dont l’accès n’est pas annoncé par un cairn mais dont on trouve facilement le départ 200m après le virage en épingle à cheveux. Les rochers sont particulièrement glissants ; elle est obstruée par un gros rocher ; je n’ai pas essayé d’y pénétrer.
Je reprends la piste du vallon des cèdres qui est de plus en plus enneigée, de plus en plus belle ; au début, elle est encore bien reconnaissable mais plus j’avance, plus elle se dissimule sous la neige et sous les arbres tombés au sol ; il me faut parfois trouver un détour pour retrouver mon chemin plus loin. La neige étant en train de fondre, les cèdres pleuvent des gouttes et je suis aussi mouillée que s’il neigeait vraiment. Les gouttes d’eau font des bruits bizarres, parfois un arbre craque, ou une branche lâche brutalement sa cargaison de neige : seule, je ne suis pas très rassurée. Au pied des rochers couverts de plusieurs centimètres de neige, ça devient vraiment galère. Le sentier a disparu et cette partie est sans doute plus risquée. Je m’enfonce parfois jusqu’à mi-mollets. Le seul moyen d’atteindre la route sans risquer de tomber dans un piège, est de marcher dans les pas des randonneurs qui m’ont précédée. Je continue car je suppose que la route que je dois rejoindre sera plus praticable. Surprise ! elle est enneigée, voire verglacée !
La route qui mène aux antennesJ’atteins les antennes que je contourne par la gauche tout en marchant toujours dans les pas des randonneurs. Manifestement, ils ont hésité car parfois, leurs pas reviennent en arrière. Vu que la première partie du parcours était plutôt galère, je renonce à monter au pic de Bertagne, le point culminant de la chaîne montagneuse.

Sur cette crête, la vue est superbe des deux côtés : la mer, la baie de la Ciotat et ses chantiers navals, de l’autre, la chaîne de la Sainte-Victoire que l’on peut voir dans son intégralité ; devant, la chaîne de la Sainte-Baume, voilée de neige.

Je bascule à nouveau sur le versant nord. La route est moins verglacée, les paysages moins enneigés, je commence à déstresser. Moi qui n’aime pas habituellement les routes macadamisées, je suis ravie d’un peu de repos sur celle-ci qui atteint le col de Bertagne d’où partent de nombreux chemins ; je ne suis pas seule, de nombreux randonneurs font une pause ; je décide d’en faire autant.
Je continue sur la route, je délaisse la piste Betton sur la droite et au carrefour suivant, je retrouve un sentier forestier, la piste de l’Ubac ; une installation ressemblant à une citerne mais avec deux fenêtres et le bruit d’un moteur, me laisse perplexe : à quoi cela peut-il servir ?  là, c’est l’automne avec les teintes jaunes ou rougeâtres des érables ; pratiquement plus de neige ; de nombreux houx sont parés de leurs boules rouges ; cela annonce Noël. Les fleurs mâles et femelles se trouvant sur des plantes séparées, seules les plantes femelles portent les fruits ; autrefois on préparait la glu avec l’écorce et c’est avec un bouquet de houx qu’on ramonait les cheminées.

D’où vient la tradition du houx ? Les Chrétiens préfèrent le houx parce que l’arbre a toujours des feuilles vertes : pour eux cela veut dire que l’arbre est immortel; ses épines rappelaient la couronne de Jésus et ses boules rouges, le sang du Christ. Le houx s’utilise donc à Noël et le gui au Nouvel An. Extrait du forum yahoo 

Je retrouve bientôt le carrefour avec la piste de droite que j’ai empruntée à l’aller et celle devant qui mène à la grotte aux œufs. Les parapentistes se régalement au dessus de la crête blanchie.

Ne vous fiez pas à la météo de Plan d’Aups pour faire cette randonnée en hiver ! s’il a neigé et fait du mistral les jours précédents, il y a de fortes chances que vous trouviez de la neige. C’est bien à cause du froid qu’était implantée autrefois, sur cette montagne, une glacière où l’on conservait de la glace pour l’été suivant (j’en parle dans l’article sur le pic de Bertagne, trois itinéraires). En tous cas, c’est une randonnée fort contrastée ; par temps clair, les points de vue à plus de 1000m d’altitude sont sûrement impressionnants.
52 balades en famille autour d’Aix en provence, Jean Reynaud, Editions Didier Richard, 2001. Randonnée 39 avec variante le Baou de Bertagne

Image itinéraire 9km500, déplacement 2h30, 3h15 au total, 350m dénivelée – variante pic de Bertagne ajouter 3km320 A/R soit 1h10 environ. La rando sera plus sportive dans la neige.

©copyright randomania.fr

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