Il y a bien longtemps que je ne suis pas allée dans le Luberon. Je me gare sur le parking de la Thuilière à Cheval-Blanc ; j’ai préféré les gorges du vallon de la Peine aux trop fréquentées gorges du Régalon ; tandis que les randonneurs partent tous vers le nord, c’est à l’ouest que je me dirige en longeant d’abord quelques résidences.
Entre les deux collines, la chapelle Sainte-Thérèse de la Roquette et la tour sarrazine et son lumineux oculus percé dans la falaise.
La piste passe dans de petites gorges qui n’ont rien à voir avec les spectaculaires gorges du Régalon. De hauts rochers apportent quand même un petit côté impressionnant.
On ne peut pas passer à côté du bastidon de Petrossi (ou de la ferme Petrossi) sans la voir ; elle figure sous ce nom dans le cadastre napoléonien. Une bastide, un aiguier, un puits, une citerne, des murs de restanques, un apier, un verger, des olivettes sont autant de témoins de la civilisation agro-pastorale autarcique qui s’est épanouie ici jusqu’à la fin du 19è siècle.
Là le sentier débutant derrière Petrossi, s’égare dans les broussailles, passe par un pas rocheux avant d’arriver sur une large piste sous le Mourre de la Saume puis sous la tête des Buisses. Courage ! ça monte encore jusqu’au point 433 !
Pendant un long moment, les points de vue dominants se succèdent ; au dessus de moi, côté Luberon, avec l’alignement des ‘têtes’ et des ‘Mourres‘, au loin du côté des Alpilles et ses sommets en dents de scie qui se détachent sur le ciel bleu. Puis le sentier de découverte (bleu), piste caillouteuse, prend la relève sur la gauche. Attention de ne pas le rater car la piste pourrait vous sembler plus tentante.
Le sentier de la forêt est jalonné de bornes pédagogiques sur la faune (aigle de Bonelli, vautour percnoptère) et la flore de la région (Grand Ephèdre, iris nain, Gagée jaune et gagée des champs). Quelques espèces du Lubéron portent de bien jolis noms… curieux cependant : fauvette pitchou, alouette lulu, bruant zizi. Gestion intégrée de l’espace naturel dans le Luberon Le partenariat O.N.C.-O.N.F. On y apprend que la perdrix rouge est protégée.
Le succès de la reproduction est évalué par le rapport jeunes/adultes […] entre le 15 juillet et le 15 août.
Le Trou du Rat, ou lou traou dóu gàrri, était autrefois une ferme ; c’est maintenant un refuge qui attire non seulement les randonneurs mais aussi les amateurs de barbecue. Les enfants peuvent courir, s’amuser pendant que les grands discutent. Les adultes échangent sans se connaitre. Une réelle animation de fête ! André, qui a laissé un commentaire, propose une origine à ce curieux toponyme de Trou du rat : cela viendrait de la forme du rocher troué que l’on voit en montant (photo André G.) ; moi, j’avais plutôt songé à un piège à rats, par analogie au trou du loup…
Je continue vers le sud sur la plaine du Trou du Rat en plein soleil. Le sentier longe pendant un certain temps la large piste. Je retrouve le sentier du départ puis les ruines de la Libaude et le vaste pré bien vert.
Une boucle agréable, diversifiée, à défaut d’être spectaculaire comme les gorges du Régalon.
Image de l’itinéraire 15km400, 4h05 déplacement (5h au total), dénivelée 355m (+640, -640)
Télécharger la trace
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Bonjour,
auriez vous la trace de cette randonnée
cordialement
merci
[ndlr] envoi par mail perso et ajout de la trace dans l’article
bonjour je veux faire un week-end BIEN-ETRE avec mes participants nous serions six plus les organisateurs
[ndlr] s’adresser directement au gite
Le site du trou du rat abrita, sous tentes, d’octobre 1939 jusqu’au 1° octobre 1943, les 220 cadets du groupement n°7 du chantier de la jeunesse n°13 » Bonaparte », dont le siège était à Cavaillon.
Je vais tenter une explication pour le trou du rat.
Gar est un oronyme qui signifie rocher (On le retrouve dans Gargas , Garlaban, Garguier etc).
Lou tràou dòu Gari signifierai simplement le trou du rocher.
Le nom de la ferme du Traou dou gàrri doit son nom à la forme particulière des rochers que l’on aperçois en montant, tête d’un rat percée d’un trou, avec un peu d’imagination.
Je ne sais pas pu mettre l’accent grave sur le O de « dou »
Merci Yves.
Je n’ai pas pu joindre la photo à mon commentaire!
Tiens, je connais quelqu’un qui a une photo pour visiter un waymark (http://www.waymarking.com/waymarks/WMXGTN_Le_puits_du_bastidon_de_Petrossi_Cheval_Blanc_Paca_France)
🙂
Bonjour,pouvez-vous me renseigner sur l’origine de l’appellation de la ferme « traou dou gàrri »?
J’en profite pour rectifier l’écriture provençale »gari » c’est guéri du verbe guérir. Le rat en provençal s’écrit « gàrri ».
[ndlr] Rien trouvé sur l’origine de ce toponyme ; par analogie avec le trou du loup à Corbières (piège à loup consistant en un trou profond), peut-être y avait-il là un piège à rats (trou creusé dans la terre, surmonté partiellement d’une planche légère avec appât, qui bascule sous le poids du rat, et le fait tomber dans un trou rempli d’eau) ?
bonjour qui peut on contacter pour louer le refuge une journee merci d’avance
[NDLR] Réponse par mail perso. Le refuge est géré par l’ONF