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** Le chemin des peintres à l’Estaque


Malgré les contraintes imposées – balade courte, ombragée, peu de dénivelée et cependant quelques centres d’intérêt, André a trouvé la bonne idée : le hameau de l’Estaque rattaché à Marseille 16e ; j’ai mixé deux tracés : celui de l’office du tourisme et celui bien documenté en vidéo des petites balades urbaines ; j’ai ajouté nos divagations. Dans l’air du temps puisque Aix fête Cezanne en 2025, nous y retrouverons le peintre. C’est le village des chichis fregis1 que l’on vient de loin pour la dégustation.

Estaque : du provençal estaco = attache, lien ; l’anse de l’Estaque est protégée du mistral par la chaîne de la Nerthe et des vents d’est par les collines de Mourepiane. Ce nom viendrait donc des nombreux pieux servant à l’amarrage dans le port. En 1718, des capitaines marseillais affirment que les bâtiments qui partent de cette ville et un grand nombre de ceux qui y arrivent sont mouillés avec plus d’assurance et moins de danger à l’endroit appelé l’Estaque qu’ils ne l’étaient autrefois à l’Aiguille et au Frioul. Gilbert Buti, MMSH-CNRS-TELEMMe

Revue Marseille, juillet 2024, Marseille et le Bassin de Séon, n°269

Comme annoncé, le point de départ est au bout de la digue ; les deux premiers panneaux nous rappellent l’importance de la pêche à la sardine, aux oursins dès le XVIIIe. Un énorme navire de croisière manoeuvre juste en face.

Nous revenons sur la rue du bord de mer en passant devant l’ancien hôtel de voyageurs Mistral (du nom d’un restaurateur Laurent Cyril Mistral). Il ferme en 1943, est racheté par Kuhlmann et aujourd’hui transformé en logements. Il garde d’époque un joli balcon en fer forgé qui se poursuit côté ouest, et des bandeaux de céramique sur sa façade. Derrière, on devine les jardins.

Le premier chalet-restaurant de 1860 est reconstruit en 1888-1890, après la création de la route, par un nouveau restaurant et de nouvelles cabines de bains. Il était situé en bordure de mer, en vis-à-vis de l’hôtel, avec appontements pour ceux qui arrivaient en bateau ! Une passerelle de bois les reliait par le premier étage et passait au-dessus de la route : elle attirait curieux et photographes. Photo IVR93_20111300091NUC2A, Degaye, Copyright (c) Ville de Marseille Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale

Nous nous engageons dans la traverse Mistral, à la recherche du lotissement Druilhe. Un passage en chicane accède à la traverse du Lion – lion sculpté qu’André a trouvé lors d’une seconde visite – qui domine les courettes individuelles situées à l’arrière des maisons : nous avons donc une vue plongeante sur celles-ci et sur leur mur de clôture. Chaque courette possède un puits, commun avec celui du logement voisin, séparé en deux par le mur de clôture. Vu qu’il y avait là une ancienne tuilerie, nous ne nous étonnons pas de trouver des pans de murs de tuiles.

Sous-lotissement Druilhe, du lotissement concerté des Creux. En 1863, Victor Tamisier y construit une tuilerie qui est démolie en 1875. En 1887, le terrain est vendu à Julien Druilhe, lui aussi tuilier, qui entreprend de rentabiliser cette friche industrielle par la construction d’un lotissement locatif. Dossier inventaire

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