Randonnée et interdiction de circuler été (depuis) 2015 : Alpes de Haute Provence


Alpes de Haute Provence, depuis 2015 : du 25 juin au 20 septembre au moins – informations pratiques

En risque sévère ROUGE : circulation voitures et piétons déconseillée, usage d’appareils interdit

En risque exceptionnel ROUGE Extrême : circulation voitures et piétons interdite, usage d’appareils interdit.

Alpes de Haute Provence, depuis 2015, dispositions générales

Un arrêté permanent a été pris le 1er août 2013, l’arrêté préfectoral numéro 2013-1697, abrogeant l’arrêté de 2007. Nouvel arrêté de juillet 2021.

Les zones sensibles (bois, forêts, landes, maquis, garrigue, boisements, plantations) sont classées de 1 (risque élevé) à 4 (risque faible).

Si une commune se trouve sur plusieurs zones, c’est la zone où le risque est le plus élevé qui doit être retenue.
Grossièrement, le risque est plus élevé dans le sud du département que dans le nord. Pour la zone située au sud du Verdon (Castellane, Esparron-de-Verdon, Gréoux-les-Bains, Montagnac-Montpezat, Rougon, Quinson) suivre les prescriptions du Var.

Pour les randonneurs, ce département de la région PACA est intéressant parce que les restrictions sont bien moins nombreuses que dans le 13.

* site de la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence

La prévention des incendies sur le site de la préfecture

Région PACA : ce qu’il faut retenir

Memento à imprimer et conserver dans le sac à dos ou la boîte à gants  (n’est plus d’actualité)

  • Dans les départements de la région PACA concernés par les risques d’incendie, l’utilisation du feu et la circulation du public sont réglementées dans les massifs forestiers.
  • Depuis août 2013, les Alpes-de-Haute-Provence ont réglementé également l’accès aux massifs.
  • Chaque préfecture publie la veille une carte des zones à risques disponible sur internet et sur répondeur téléphonique.
  • Ne dites pas : On ne peut pas randonner en Provence l’été, mais : On peut randonner en Provence l’été mais on ne le sait de façon certaine que la veille au soir du jour prévu…
  • Les 3 départements les plus touchés (Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse) ont trois réglementations différentes qui tentent d’harmoniser leur code couleur : le ROUGE est désormais le niveau de risque le plus élevé pour tous  (suppression du NOIR) ; le Vaucluse utilise 3 couleurs, le 04 et le 83 utilisent en plus le orange. Regardez bien la légende des couleurs pour chaque département !
Alpes-de-Haute-Provence, 2018, informations touristiques

* Télécharger Randonnées d’exception dans les Alpes de Haute-Provence, par l’agence de développement touristique

Randonnées avec trace gpx

Le blog : idées de randos par difficulté, actualité des sentiers

Les chemins de Compostelle

Double boucle par la colle de Piébon


Idée originale de Yves qui nous emmène sur le territoire de Villeneuve pour une double boucle : la première sur la colle1 de Piébon2, la seconde le long du canal de Manosque. Entre les deux, le pique-nique que nous aurons laissé dans les voitures. Grand parking improbable sur la petite route de Niozelles : jusqu’à la dernière minute, j’ai douté être sur le bon chemin. Je retrouve avec plaisir quelques membres du groupe de Yves inscrits sur le site de la communauté Toutes-mes-sorties

La météo ce jour à cet endroit :
Avec le vent et la température ressentie

Les photos de Yves (dont 4 de Tineochris)

La première boucle nous emmène sur un circuit de geocaching dans la forêt communale de Villeneuve (11 caches + une bonus) dans un classique bois de chênes, bien sec et sur sol caillouteux, tout en petites montées et descentes. Peu après le départ, un point du vue sur le village perché de Lurs sur fond de montagne de Lure et montagne de Jouerre. Au pied, dans la vallée, les futurs champs cultivés de tulipes précoces (lire Tulipes précoces de Haute-Provence) que l’on devine plus qu’on ne voit ; en avril, si vous marchez du côté de Lurs, la Brillanne, n’hésitez pas à y faire un détour .
De temps en temps quelques fleurs agrémentent le parcours : quelques anémones hépatiques cachées sous les feuilles mortes (merci à Uniterre pour l’information). Boucle entièrement dans les bois, calme et peu fréquentée.

Pause pique-nique près du parking ; comme à l’accoutumée, les bonnes choses se partagent et Yves termine par le traditionnel rhum arrangé maison dont il a le secret.

Deuxième boucle par le hameau de la Combe et son gîte, sur route. Un chat blanc figé  est perché sur le toit ; un tapis de jonquilles puis le gite bâti derrière l’ancienne fontaine du hameau. Arrêt devant un arbre couvert de galles du chêne ; bien qu’il me semble mal en point, il semblerait que l’arbre n’en meurt pas.

Les galles du chêne sont des excroissances qui peuvent apparaître à différents endroits de l’arbre : sur les feuilles, les bourgeons, les fruits ou les racines. Ces excroissances, appelées cécidies, sont causées par des piqûres d’insectes. Les insectes à l’origine des galles du chêne sont les cynips (petits hyménoptères de la même famille que les abeilles ou les guêpes) qui piquent différentes parties de l’arbre pour y pondre leurs œufs. […] le cynips a un système de reproduction particulier qui permet aux femelles de donner naissance à des individus mâles ou femelles sans fécondation (parthénogenèse). Extrait de https://jardinage.ooreka.fr/

Chemin de la Tuilière ; plutôt que de suivre le chemin, Yves nous invite à prendre un raccourci qui ressemble étrangement à une descente de VTT suivie d’une montée ; comment l’aborder  à pied ?  y’a ceux qui dévalent la pente, rapidement, jambes écartées en appui sur les bords, …et moi qui, traumatisée par deux chutes en descente, en multiples petits pas à la manière des skieurs, descend en travers de la pente. Tout le monde passe.

Nous longeons le canal de Manosque (en principe piste réservée aux aiguadiers du canal), sur une rive puis l’autre. Il faut rester sur la rive gauche : de l’autre côté, une ferme et ses animaux (moutons, chèvres, poules), des cultures d’oliviers. Pour passer le ravin de Saint-Saturnin, un haut pont-canal (50m de long, un des ouvrages les plus importants de ce canal) offre le vertige de la profondeur à ceux qui le redoutent. Une bonne dizaine de mètres au-dessus du ravin mais un garde-corps rassurant.

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De Saint-Michel l’Observatoire à Lincel par le bois d’Audibert


Plusieurs mois se sont écoulés depuis notre dernière randonnée avec Yves Provence et le fidèle Daniel. Aujourd’hui, Dominique et moi les retrouvons, avec un groupe dont les membres se connaissent ; bonne humeur dès le matin après les consignes préalables auxquelles il tient, comme l’exactitude à l’heure du rendez-vous.

La météo ce jour à cet endroit :
Avec le vent et la température ressentie

Yves me laisse le temps de loguer la cache du moulin à huile de Saint-Michel, dit « moulin à sang », celui de l’animal qui sue sang et eau, comme dit l’expression.

L’animal tourne autour de la cuve, entrainant la cuve qui va broyer les olives. Les scourtins sont remplis avec cette pâte et placés sous une presse. L’huile décante dans différents bacs remplis d’eau ; elle sera recueillie en surface.

Moulin à huile de St-Michel,  tatibanon

Nous passons devant :

  • l’église basse Saint-Pierre des XIVe et XVe et son campanile provençal – il y a bien une église haute  Saint-Michel du XIIe, privée et accolée à un prieuré ;
  • la fontaine à quatre canons porte une statue d’inspiration antique fabriquée par les fonderies d’art du Val d’Osne ; Yves a identifié L’Automne, serpe à la main et grappe de raisin ;
    La fontaine sur le site de waymarking, YvesProvence ;
  • le panneau d’information sur la porte d’Ardène (pas vu de porte…) du nom des propriétaires du prieuré d’Ardène qui accueillit autrefois les pauvres puis les pèlerins. Lire Saint-Michel par les Craux ;
  • le lavoir du Barri dans lequel il est interdit de laver le linge des malades : le lavoir de la Marceline, un peu à l’extérieur, était affecté pour le linge des contagieux. Lire La boucle de Porchères. Les bugadières posaient leurs genoux sur une caisse à laver. Le lavoir est équipé d’un étendoir et d’une cheminée pour produire de l’eau chaude.

Nous quittons le cœur du village pour un sentier qui domine les coupoles de l’observatoire astronomique de Haute-Provence. Au loin la carrière de la Roche Amère, à la forme caractéristique en triangle, se détache des nuages et des brumes du matin.  Au premier carrefour, un aller-retour nous mène sur la colline jusqu’à la table d’orientation (un sentier plus court depuis le village y mène également). Vue sur les toits et l’église, la montagne de Lure chère à Giono depuis son enfance.

Giono et la montagne de Lure. Son père : Je vais te donner 5 frs et tu vas faire le voyage le plus long que tu pourras. Giono (11 ans environ) choisit Lure, prend la diligence pour Banon où il s’arrête pour la nuit. Il rencontre des maquignons qui l’invitent à les accompagner jusqu’à la foire de Séderon, au nord de Lure. Emerveillé Giono franchit la montagne de Lure, juché sur une mule. Il rentre par la vallée du Jabron puis par le train de Sisteron à Manosque. Le voyage initiatique est ainsi réalisé. Anecdote citée dans 15 balades littéraires à la rencontre de Jean Giono, Jean-Louis Caribou, François-Xavier Emery, Le Bec en l’air, 2012

La table d’orientation, tatibanon

Jusqu’à la Crous dou Roure1, que l’IGN a renommé Croix du Chêne, le sentier est plutôt facile et lisible. Nous traversons la route mais prenons le mauvais sentier ; revenus au carrefour Yves nous entraine sur une sente de sangliers, à peine visible dans les bois de chênes, et qui se termine en descente raide et caillouteuse telle que je les déteste. Pas de chute cette fois mais j’arrive dernière du groupe… Sur la droite, il y avait bien une variante un peu peu plus longue mais était-elle meilleure ?
C’est ensuite un long sentier dans le bois d’Audibert, dont le tracé n’a pas changé depuis des siècles, j’ai vérifié sur le cadastre napoléonien. En contre-bas, les ruines du moulin Rignol (c’était celui d’Audibert autrefois), sur le Largue mais il faudrait descendre et remonter : ce ne sera pas pour aujourd’hui.
Pas âme qui vive sur ce sentier terreux du bois d’Audibert ; une végétation touffue, des feuillages rouges, de la tranquillité, et impossible de se perdre. A chaque passage de ravin, une descente et une remontée.
En dehors du sous-bois, sur des rochers accueillants, aura lieu la pause pique-nique (photo Yves Provence : les personnes qui ne souhaitent pas figurer sur la photo peuvent me le signaler). Oserai-je l’avouer ? j’ai adoré retrouver le goût du rhum arrangé d’Yves
Nous coupons le ravin de Valvinière puis entamons notre descente non balisée jusqu’à Champ Pourcel pour franchir le ravin de la Tuverenche. Depuis le haut du cirque de strates calcaires d’une vingtaine de mètres de haut, une ou deux cascades ont laissé des traces de leur chute.

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