Cette boucle reprend en partie celles effectuées il y a quelques années. C’est un animateur du club FFR local qui nous encadre à l’occasion de la journée des baliseurs, ces bénévoles qui travaillent au marquage des sentiers pour le plaisir et la sécurité des randonneurs.
Redonne Niolon, Ensuès calanque Eaux Salées
Partis du port du Rouet, nous avons suivi le sentier du littoral, tout en montées et descentes successives, qui longe la ligne SNCF de la Côte Bleue : vous pouvez arriver de Marseille jusqu’à l’une des gares de la Côte Bleue (Niolon, Ensuès, Carry, Sausset, La Couronne) et revenir à pied vers une autre d’où vous reprendrez le train de retour. Les viaducs, les calanques et leur eau bleue, les pinèdes, sont déjà une invitation au voyage. Acheter son billet
Sur notre droite le village de vacances qui accueillit début 2020 les premiers voyageurs placés en quarantaine, escortés par la gendarmerie, à leur retour de Wuan où sévissait un virus inconnu, le désormais célèbre Covid. Les Français n’avaient jamais vu de masque à part dans les blocs opératoires ! Les télévisions du monde entier ont les yeux tournés vers ce petit village.
A l’image de la peste, un barrage sanitaire est mis en place : les policiers empêchent toute sortie, le port du masque et la distance sanitaire sont scrupuleusement respectés ; les habitants s’inquiètent et les premières fakenews circulent. Un an plus tard, c’est toute la France qui est confinée. Science et Avenir, Le confinement des rapatriés de Wuhan à Carry-le-Rouet : une époque « préhistorique, 31/01/2021
Nous descendons dans la calanque des Eaux Salées qu’enjambe un superbe viaduc à une seule arche, qui porte la ligne de chemin de fer Miramas-L’Estaque. Conçu par Henri Séjourné, fonctionnel depuis 1914, il a été particulièrement difficile à construire car il se rapproche de la mer d’un côté et colle à la falaise de l’autre ; terminé par des immigrés en période de guerre, son arche vue de dessous est impressionnante.
Après être remontés, petit coup d’oeil en arrière pour voir la longue enfilade de randonneurs qui descendent les nombreuses marches d’escalier vers la calanque sur une bonne trentaine de mètres de dénivelée.
Le potelet numéroté 06 fait partie de ceux implantés tous les 150 m le long du sentier des douaniers GR51 pour permettre aux randonneurs en difficulté de se localiser plus facilement auprès des secours.
Passage dans une zone urbanisée et donc macadamisée, par la calanque du Puits : oui il y a un puits, seul moyen d’avoir de l’eau autrefois ; vue surplombante sur la Madrague de Gignac et son petit port de pêche (photo en tête d’article), longtemps renommé pour les quantités de thons pêchés avec une madrague. C’est en période de migration, quand ils remontent le courant, que les thons se font piéger.
La madrague est une vaste enceinte de filets de pêche dans laquelle les poissons sont habilement conduits et d’où ils ne peuvent sortir. La madrague de Gignac est autorisée en 1475 au profit du comte de Marignane et durera plus longtemps que les autres ; en 1892, année exceptionnelle, 631 kg de thons y sont pêchés. La technique de pêche m’a semblé élaborée : chaque chambre, chaque fosse de la queue a une fonction bien précise (voir page 249 et suivante). Le parallélélogramme formant l’ensemble des chambres mesure 150 m sur 51 m, la queue mesure 300 m de long. Les pêcheries et les poissons de la Méditerranée (Provence), Paul Gourret · 1894