Au bout de la traverse, le clocher de l’église de L’Estaque apparait au-dessus des toits. Après le passage du Fielas2, nous atteignons la place de l’église. Avec sa façade de brique apparente, sa toiture en tuiles provençales, sa croix camarguaise au fronton, l’église de L’Estaque est simple, et n’est ouverte que les jours de messe ; le 6 septembre 2025, elle aura lieu à L’Estaque avec bénédiction des bateaux en mer.
L’église a été bâtie entre août 1850 et août 1851, sur un terrain acheté par Mgr de Mazenod, sous le titre de Saint-Pierre-ès-liens (estaca = lien…), saint patron des pêcheurs ; sa statue est portée en procession en septembre. Elle conserve une toile remarquable du peintre Barthélémy Chasse (1659-1720) « La Pêche miraculeuse » provenant de la chapelle de Verduron-Haut, aujourd’hui détruite. Les vitraux du haut ont été offerts par des familles de L’Estaque. Le clocher n’a été érigé qu’en 1863, sur les plans de l’architecte Sixte Rey
Sur la place de l’église la mère de Cezanne louait régulièrement une maison, au 2 place Maleterre ; à partir de 1864, le peintre y séjourne régulièrement ; descendue en gare Saint-Charles, le 8 septembre 1870, la famille d’Emile Zola retrouve quelques heures plus tard à L’Estaque un Cezanne réfractaire aux obligations militaires (guerre de 1870) et sa compagne Hortense. Le peintre y recevra également Camille Pissarro, Claude Monet, Auguste Renoir, et Adolphe Monticelli.
Montée des écoles. Nous en verrons beaucoup d’écoles dans un si petit quartier : Estaque-plage, Estaque-Riaux, Saint-Joseph à l’exception de celle à L’Estaque-gare…
Au loin, sur la colline, derrière la voie ferrée (vallon du Marinier selon moi), le sommet des pins roussis ont vu passer l’incendie du 8 juillet 2025…
Encore un escalier avant d’atteindre le boulevard Chieusse. Le viaduc et son TER bigarré barrent l’horizon ; sur notre gauche le ruisseau du Marinier canalisé à sec. Nous remontons jusqu’à l’école privée Saint-Joseph.
Ecole Saint-Joseph : immense batiment sur 4 niveaux et 7 travées dominant le ruisseau et donnant sur une cour ; la cour en contre-bas est ombragée de mûriers deChine. En 1911 il comptait 7 institutrices et 4 employés ardéchois.
Du début de la traverse Fabre, Cezanne a peint le viaduc et les maisons au-dessus de la voie. Nous retournons vers l’église pour reprendre le sentier balisé officiel.
