Nous suivons la rue Jumelles, deux voies séparées par un muret et qui ne sont pas à la même hauteur. J’ai d’abord pensé qu’il y avait eu une voie charretière et une voie piétonne mais ça ne semble pas être le cas. La rive nord a d’abord été construite : presbytère puis lotissement (1887-1897). Puis la rive sud, probablement plus tardivement puisque Julien Druilhe n’acquiert les terrains qu’en 1887.
La rue Jumelles occupe un emplacement à cheval sur deux grandes parcelles plantées de vignes en 1819, l’actuelle rue Jumelles étant tracée sur la limite parcellaire entre la propriété Tamisier et la propriété Mme Maunier épouse Laurent Sacoman. La rue, à flanc de coteau, est bordée de deux îlots implantés parallèlement à la pente, assez forte. La voie, de ce fait, est dédoublée en deux parties étagées sur plus d’un mètre de hauteur. Rue Jumelles, du lotissement concerté des Creux, dossier inventaire et base Mérimée
Traverse Mistral à droite jusqu’au chemin de la Nerthe ; changement de décor ; les villas s’alignent de chaque côté de la route. La première, l’Agréable est construite en hauteur vers 1860 par François Prosper Tallon, architecte.
Le traitement de grandes baies largement) ouvertes sur la mer est novateur pour cette période dans ce secteur. La brique est utilisée pour les trames de façade. Si les architectes témoins de son mariage Pascal Coste et Henri-Jacques Esperandieu ont laissé des traces de leurs oeuvres à Marseille (plusieurs églises pour le premier, basilique Notre Dame de la Garde pour le second), Tallon n’en a pas laissé.

La villa Isnardon, bien protégée par un haut mur, au bout à droite de la traverse Mistral (vers 1900) possède une tour étroite et des fenêtres en forme de fer de lance.

En face la villa Souvenance construite par un porte-faix Jean François Gueymard, travaillant au port probablement, a également une tour carrée, un décor de céramique et, plus rare, une toiture en ardoise. Par le portail entr’ouvert, vue sur le port de L’Estaque.