Randonnée et interdiction de circuler été depuis 2018 : Bouches-du-Rhône


Bouches-du-Rhône, depuis 2018 : du 1er juin au 30 septembre  – informations pratiques. Mise à jour le 10 juin 2021

Mise à jour 2022 : TOUS les massifs forestiers des Bouches-du-Rhône étaient fermés du 18 Juillet au 25 Juillet 2022 inclus, par arrêté préfectoral exceptionnel N°13-2022-198 BIS

Annonce le 28/09/2018 de la prolongation du dispositif jusqu’au 15 octobre 2018 en raison d’un épisode de mistral annoncé.

Attention ! changement de code couleur

Comment s’informer ?

  • Site de la Préfecture
    *** La carte du jour (avec la légende des couleurs accessible par bouton à gauche )***
    Ce qui change en 2021 : l’adresse de la carte http://bpatp.paca-ate.fr/ ; à gauche de cette nouvelle carte des boutons pour accéder à l’accès du jour (0) ou du lendemain (+1).
    N’oubliez pas d’actualiser votre page chaque jour par la touche de fonction <F5> !
  • Le serveur vocal dédié du Comité Départemental du Tourisme au 08.11.20.13.13 (tapez 1 pour ne pas entendre le message d’accueil – par massif ; par commune, il faut saisir le code postal sur le clavier du téléphone)
  • L’application iPhone ou androïd MYPROVENCE BALADE – Massifs
  • Le service départemental d’incendie et de secours
  • La mairie de la où se trouve la randonnée que vous avez projetée qui peut avoir restreint davantage que la préfecture.
  • Rappel :  www.prevention-incendie-foret.com. Le département Information et Prévention de Entente Valabre a créé ce site internet dédié à la protection de la forêt contre les incendies ; il regroupe des informations essentielles habituellement dispersées sur le site de la préfecture (le risque incendie, la réglementation et les Obligations Légales de Débroussaillement). L’application PREVENTION INCENDIE permet de signaler en temps réel un incendie dont on serait témoin.
! Ce qui change depuis 2018 ! : oubliez les codes couleurs des années précédentes ; risque noir supprimé, deux niveaux de risque ajoutés : vert et orange. En niveau ROUGE, la circulation des personnes, la circulation et le stationnement des véhicules sont interdits ainsi que les travaux : amis randonneurs, c’est donc le niveau ROUGE que vous devez surveiller.
Bouches-du-Rhône, depuis 2018 : du 1er juin au 30 septembre – dispositions générales

Quatre niveaux de danger. Du 1er juin au 30 septembre, le niveau de danger feu de forêt est défini chaque jour à partir de 18 heures pour le lendemain ; en plus de la carte ci-dessus, l’information peut être affichée sous forme de tableau, par grand massif forestier et commune.

  • En niveau VERT, accès, circulation, présence des personnes autorisés, y compris pour travaux
  • En niveau JAUNE, accès, circulation, présence des personnes autorisés ; les travaux de 5h à 13h
  • En niveau ORANGE : accès, circulation, présence des personnes autorisés ; travaux interdits
  • … et si aucune disposition plus défavorable n’a été prise par la commune : arrêtés municipaux pris en 2017 par Rognac, Vitrolles, le Rove, Allauch, Auriol, etc. Les arrêtés communaux 2021 n’ont pas encore été mis en ligne par la préfecture.

L’amende forfaitaire est de 135€ pour qui ne respecte pas la réglementation.

Sur certains sites particulièrement touristiques et fréquentés, le gestionnaire peut demander explicitement une dérogation pour accueillir le public.
! Ce qui change depuis 2018 ! Sur le site de la préfecture, la liste des Zones d’Accueil du Public En Forêt (ZAPEF) a été mise à jour en 2021 ; elles peuvent accueillir le public quel que soit le niveau de danger :

    1. Eguilles : Domaine de Saint-Martin
    2. Peypin : Peypin, Le Bois des Lutins
    3. Salon-de-Provence : Salon-de-Provence, Les Roques, secteur accrosportif
    4. Charleval : Charleval, Zone de loisirs du Bois
    5. Venelles : Parc des sports de Venelles
    6. Fontvieille : Site des Moulins
    7. Tarascon : Abords de l’Abbaye Saint-Michel du Frigolet
    8. Martigues : Parc de Figuerolles à Martigues
    9. Miramas/Saint-Chamas : Parc de la Poudrerie

! Rappel : les ZAPEF dans le massif de la Sainte-Victoire n’existent plus ! : vous ne pourrez plus jamais y randonner en niveau rouge.
* Télécharger l’arrêté préfectoral pris en 2013 (Arrêté préfectoral n°2013343-0007 du 6 décembre 2013) avec les planches annexes qui contiennent la délimitation des massifs forestiers.
* ! En 2018 ! Télécharger l’arrêté préfectoral publié le 28 mai 2018 (sans référence) : il contient les règles d’accès, de circulation dans les massifs forestiers pour les piétons, les travaux, les manifestations ainsi que les imprimés à retourner pour les dérogations.
Bien que ce ne soit pas précisé, l’arrêté de n°13-2016-02-03-003 de 2016 est probablement abrogé…

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La ferme-grenier de Coudounèu et la tour du télégraphe


Tout a commencé par une observation singulière sur la carte IGN à l’échelle 1/34110 : Ferme-Grenier Fortifiée de Coudouneu ; à l’échelle 1/17055, encore plus curieux, la ferme-grenier devient Vest. archéo. (= vestige archéologique). Aussi quand André qui a déniché ce lieu, me propose d’aller voir, bien que sceptique, j’accepte volontiers : jamais je n’ai entendu parler de ferme-grenier ; restera-t-il quelque chose à voir et identifier ? De toutes façons, il y a a aussi la tour du télégraphe de Chappe récemment restaurée avec ses bras articulés.

La météo ce jour à cet endroit :
Avec le vent et la température ressentie

Départ et parking le long de la très passante D113 ; prudemment nous avons préféré nous garer dans le sens Lançon-La Fare pour ne pas avoir à traverser la double voie à pied. Nous feignons de ne pas voir les quelques déchets abandonnés près de la barrière et entamons notre douce montée dans le vallon de Coudounèu (coudoun = coings en provençal) à travers champs. Bien pratique cette saignée empruntée par une canalisation de gaz (bornes jaunes) et une de geosel (bleue) qui transporte pétrole ou produits raffinés. Les coquelicots et le lilas d’Espagne – centranthe rouge – les font oublier.

Rapidement parvenus sur les lieux, nous avons une première vision générale du site qui ne laisse pas de doute : il reste des choses à voir de cette ferme-grenier. Situé sur un petit éperon rocheux, entre deux vallons – Coudouneu et Roustan -, nous arrivons sur un plateau incliné précédé de deux remparts, enfin ce qu’il en reste, et rapidement découvrons l’allée centrale bordée à gauche et à droite d’îlots de stockage.

Côté droit, six ilôts indépendants (I-6 à I-1) encore bien délimités, le plus grand étant le premier (I-6 sur le plan de F. Verdin) dans lequel une amphore massaliète a été découverte ; les murs en pierre ont été bâtis directement sur le rocher.  Aucune construction antérieure. Nous sommes donc au Ve siècle avant J.-C. L’ilôt II à notre gauche a souffert de l’érosion : long de 21m, il contenait 9 pièces de largeur avoisinant 2m et s’ouvrant sur la rue. Dans une de ces pièces a été trouvée une gousse d’ail : jusqu’à présent, l’ail cultivé n’était attesté en Europe occidentale qu’au 1er siècle.

Une fois au bout de l’allée, je grimpe sur le rocher et me trouve au-dessus d’un à-pic et d’une arche, reste d’un abri sous roche effondré. Le temps d’une photo, je m’éloigne du danger.

L’escalier donne accès à la partie sommitale (ilot III) ; de 5 marches taillé dans le rocher, il est envahi par les herbes mais pas de difficulté particulière pour atteindre le sol en pente. En haut de l’escalier, immédiatement à droite, les eaux de ruissellement de la toiture étaient recueillies dans un dolium dont l’emplacement visible a été creusé dans le substrat. J’ai bien du mal à croire que 5 autres pièces y avaient été aménagées : ne restent  que des engravures ; au sommet, je retrouve l’arche naturelle et le vide.

La porte se reconnait de loin par les deux logements verticaux qui recevaient les montants d’une structure en bois qui avait sa partie symétrique dans un mur 2m plus loin. Du bois carbonisé a été retrouvé, trace d’un incendie. Passé la porte, on se retrouvait dans une rue et on se dirigeait soit vers l’escalier, soit vers les ilôts.

Nous descendons maintenant vers l’esplanade (zone V) d’où nous avons vue sur l’étang de Berre et la doline de l’Enfourna. L’accès se faisait par l’ouest.

Coudounèu, étude par structure

Coudounèu (Lançon-de-Provence, Bouches-du-Rhône) : une ferme-grenier et son terroir au Ve s. av. J.-C, F. Verdin

Une maquette de ce site est visible au Musée archéologique de Lançon. Plus facile d’imaginer les pièces avec  les murs et la toiture.

Pas de pièce à vocation domestique, pas de fo yer, uniquement des récipients (154 dolia, 136 terre crue) de petit à grand modèle (+300l) : c’est ce qui a conduit à qualifier ce lieu de stockage de ferme-grenier. Les denrées qu’on y a retrouvées : orge polystique, féveroles, millet italien mentionné pour la première fois en Gaule du sud à l’âge du fer, pépins de raisin,..

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La plaine du cimetière à Ventabren


Une balade courte aux multiples points de vue sur toutes les montagnes de notre Provence, un plateau aride où fleurissent des fleurs de toutes les couleurs au printemps et pour que ce soit un peu sportif, un vallon délaissé à descendre puis remonter. Près du terrain de foot et de l’aire de jeux, un pin d’Alep de plus de 100 ans.

La météo ce jour à cet endroit :
Avec le vent et la température ressentie

D’abord, j’ai suivi le sentier en impasse qui mène à l’éperon rocheux à 190 m d’altitude ; quelques sapins à gauche, une cabane de chasse sous les feuillages coupés à droite, annoncent le rétrécissement progressif du sentier ; plus on avance, et  plus les falaises se rapprochent de moi : celle de gauche masquée par la végétation, celle de droite peut donner le vertige ; il est prudent de ne pas laisser les enfants quitter le chemin en arrivant au bout. D’en haut, un point de vue sur l’aqueduc de Roquefavour en travaux, sur la rivière de l’Arc, la ligne de train, le domaine de Meynes, Velaux.

De l’autre côté, dans le fouillis végétal, j’essaie de repérer où pourrait se trouver le vallon de l’ermitage Saint-Honorat de Roquefavour, monument historique totalement abandonné, non visible, et qui se trouve 60 m plus bas. Je le sais niché dans une anfractuosité rocheuse arrondie (1ere photo à gauche vue d’en bas, 2e photo à gauche vue d’en haut ?), précédé par une chênaie pubescente ; son jardin humide est composé d’arbres maigrichons (peupliers  ?) venus chercher la lumière au niveau de la garrigue ; quel contraste avec la végétation  sèche d’en haut, pourtant, 100 m à vol d’oiseau me séparent de ce lieu ! Je l’ai positionné sur ma cartographie et, par un sentier en pointillé figurant encore sur ma vieille carte IGN, j’essaie de m’en approcher mais je comprends vite que je n’y arriverai pas : il faudrait se frayer un chemin à partir du sentier (190 m d’altitude) en taillant la végétation et il est probable qu’il faut désescalader plusieurs strates rocheuses sur une trentaine de mètres de hauteur (hauteur de la falaise de l’ermitage évaluée à 156 m d’altitude) : j’y renonce. Peut-être même n’est-ce pas techniquement possible…

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