Sentier des plaideurs, crête par le GR9, pic des Mouches, col des Portes


IMG_9791.jpgA la montée, le sentier des plaideurs balisé de vert était pratiqué au XVIIIè par des villageois se rendant chez le juge de paix de Vauvenargues depuis Puyloubier. Parcours agréable, le plus souvent protégé des rayons du soleil mais assez fatigant, avec des descentes et montées successives et quelques passages T2 (ressauts rocheux faciles et exposés demandant un minimum d’attention). La descente plus courte et rapide balisé de rouge part du pic des Mouches, point culminant de la che, et rejoint le col des Portes. Entre les deux, un passage en crête difficile et non surveillé. La dénivelée est assez importante puisqu’on part à 400m d’altitude pour arriver sur la crête à 1100m mais le circuit offre de multiples et ioses points de vue sur la Ste-Victoire.

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IMG_9794.jpgIMG_9798.jpgAssez rapidement, un coup de fusil retentit. Est-ce déjà l’ouverture de la chasse ? deux autres coups suivent ; je regrette de ne pas avoir choisi une tenue colorée : certs enfilent même le gilet jaune obligatoire qui se trouve dans leur voiture.
Vingt minutes après le passage dans le ruisseau de l’Infernet, commence véritablement l’ascension de la Ste-Victoire : Col de Subéroqueaprès quelques passages escarpés, parvenue sur une zone de rochers dégagée, je perds le balisage vert. Heureusement, un autre randonneur habitué du parcours vient à mon secours et me guide du haut d’un rocher surplombant. J’atteins le col de Subéroque à 932m d’altitude.

IMG_9800.jpgBrèche de GentyDirection le col de Vauvenargues ; le parcours s’éloigne de la crête, face nord. Après la brèche de Genty et sa curieuse pyramide de pierre, je passe le col de St-Ser ; je descends nettement sous la crête avec plusieurs passages d’escalade dont deux avec ches. Encombrée par mes bâtons de randonnée qui m’avaient bien aidée jusque là, je ne sais comment les accrocher au sac à dos. Col de St-SerPassage avec cheJe m’adresse à un randonneur étranger qui vient d’arriver sur les lieux ; il ne comprend rien, s’installe confortablement pour un moment de repos et je dois donc me débrouiller seule. Après 5 bonnes minutes, après avoir repéré où je poserai les pieds, je descends au bas des rochers. Le parcours continue lentement : les marques sont peu visibles, les cairns rares et les franchissements rocheux assez pénibles. Plusieurs fois, je ferai demi-tour pour repérer les marques du GR (blanc-rouge) parfois plus visibles dans l’autre sens.
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Les boules de Saint-André de Rosans


Balade courte mais surprenante, un petit voyage de 110 millions d’années, dans un paysage lunaire et surréaliste, sur le Serre d’Autruy, d’accès privé mais toléré alors sans hésitation, nous y allons. J’en avais entendu parler depuis plusieurs mois par Ti’Mars… et par le blog d’Irna.

Peu avant d’arriver dans le village, intrigués, nous passons devant un immense site entièrement clôturé et surveillé à l’entrée duquel une pancarte nous informe sans rassurer vraiment. Il s’agit d’un site de traitements de déchets ultimes non dangereux géré par le SMICTOM (Syndicat Mixte Intercommunal de la Collecte et du Traitement des Ordures Ménagères). « Les déchets ultimes sont ceux situés en bout de chaîne de traitement, c’est-à-dire que leurs caractères polluants ou dangereux ne sont plus à même d’être réduits davantage. De la même manière, leurs parts valorisables ne sont plus économiquement et/ou techniquement extractibles ». J’en déduis donc qu’ils peuvent encore polluer mais que l’homme ne sait pas encore les rendre totalement inoffensifs…
Visite d’un CTDU à Lesménils (instructif)

Un projet d’extension de ce site de stockage de Sorbiers est envisagé pour un coût de plus de 2 millions d’euros HT. Son sort est en suspens. C’est un habitant de Montjay qui s’oppose à l’extension du site : il a déposé 17 recours, seul le dernier n’a pas été rejeté.
Le Dauphiné, 20/09/2009

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IMG_9719.JPGIMG_9720.JPGLa localité de Saint-André-de-Rosans se signale par une autre curiosité sédimentologique connue sous le nom de boules de Rosans. Un beau spécimen trône d’ailleurs sur la place du village, d’autres servent de décoration dans les jardins. Nous nous garons sur le côté de la route, ouvrons et refermons soigneusement la barrière, longeons le champ avant d’arriver sur une immense surface sableuse parsemée de boules. IMG_9747.JPGNon, ce ne sont pas des oeufs de dinosaures ! IMG_9723.JPGPas toujours en forme de boules mais parfois de forme ovoïde, ou ressemblant à des tortues qui sortent la tête, à des carapaces coupées en leur milieu.

Sur le plateau de grès, parfois en dallage, les boules semblent progressivement perdre les différentes peaux de pierre qui les protègent : IMG_9754.JPGcomme si on les épluchait ! leur couleur est souvent plus soutenue mais il s’agit bien de la même roche que celle qui les accueille.

IMG_9735.JPGDans ces mêmes grès, toute une série de décorations, sous forme d’auréoles colorées, apparaissent à l’oeil attentif,  « liés à la circulation de fluides dans la roche et formés par la diffusion et la précipitation d’ions métalliques ». De petites concrétions métalliques de taille centimétrique se déchaussent parfois de la roche, laissant leur empreinte derrière elles. D’après le blog d’Irna

Sur le flanc de la falaise au contraire, les boules sont fichées dans la paroi tels des boulets de canon. Vous pouvez même en voir le long de la route. Mieux protégées de l’érosion, de surface lisse, elles émergent de la paroi, et finiront sans doute par tomber. Le phénomène ressemble à celui des boules de Buoux dont je vous avais parlé dans la boucle des Esconfines.

IMG_0012.jpgIMG_9738.JPGIMG_9741.JPGIMG_0015.jpg

Le banc de grès […] s’est formé il y a un peu plus de 110 millions d’années. A cette époque, toute la région de Saint-André se trouvait sur les pentes d’une fosse sous-marine.  Cette pente sous-marine recevait une sédimentation intense essentiellement sous forme de marnes. Mais il s’y produisait aussi régulièrement des épisodes plus turbulents, sous forme d’avalanches et de glissements de terrain sous-marins, amenant localement, […] des dépôts massifs de sédiments plus grossiers. C’est un de ces épisodes, une avalanche sableuse ayant rempli les chenaux creusés dans les marnes sous-jacentes sur près de 50 kilomètres de long, qui est à l’origine des grès de Saint-André de Rosans.

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L’extrémité du mur de la peste, Monieux


IMG_8180.JPGJe suis venue jusqu’à Sault où une visite guidée était organisée par l’APARE. Julie nous avait donné rendez-vous l’après-midi, devant l’office du tourisme. Profitant d’une matinée libre, je décide d’inventer un circuit me permettant de longer le mur de la peste, partie terminale de celui que j’avais découvert à Cabrières d’Avignon : voir le mur de la peste ou la malédiction du Grand Saint-Antoine. Le temps est gris, les nuages présents mais il ne pleut pas… pour l’instant.

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IMG_8183.JPGDépart du pavillon de Saint-Hubert, bastide d’agrément bourgeoise dominant le confluent de deux vallons, position privilégiée pour tirer le gibier poussé par les rabatteurs et leurs chiens. Parvenue au pas de Viguier, le mur de pierres sèches débute par un enclos : il servait d’entrepôt à vivres ou à fourrage pour les chevaux et mulets chargés de l’approvisionnement des troupes ; je me mets dans l’alignement du mur pour mieux en mesurer l’importance : il est long, 27km, construit autrefois « par de petites gens contraints et pestant », ossature d’une barrière sanitaire décidée en haut lieu et appelée la Ligne. IMG_8190.JPGHaut de 2m de haut et 0,60m à l’origine, il n’a pas été restauré sur toute sa longueur. Construit grossièrement avec des matériaux trouvés sur place, il est l’oeuvre de tâcherons pressés.

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