Après plusieurs semaines d’inactivité, c’est ma première sortie : elle a pour but de tester mes ‘nouveaux yeux’ suite à une opération. Il fait froid, le mistral souffle. Le circuit est balisé bleu mais il faut être attentif pour ne pas se perdre. Départ de la chapelle Saint-Sépulcre où le stationnement n’est pas en zone bleue.
Construite aux Xe et XIIe s. c’est le monument le plus ancien de Peyrolles. Située sur un promontoire rocheux auquel on accède par des marches de pierre, la chapelle occupe l’emplacement du premier castrum. D’après Mr Duby, historien du moyen âge, il s’agirait d’une chapelle votive, commémorant un retour de croisade. ll existe trois autres exemples en Provence d’architecture semblable, en forme de trèfle à quatre feuilles mais la chapelle du Saint Sépulcre est la plus petite.
Ses absidioles, toutes identiques, ont une couverture de 2,90 m et une profondeur de 1,80 m. On y venait lors de la première communion afin d’aller en procession à l’église paroissiale. La messe y était célébrée le jour de la St Marc. C’est au 17è siècle que le clocheton, sous arcade a été rajouté sur un carré central. Le clocher actuel a été restauré en juillet 1976 suite à la foudre.
La chapelle Saint-Sépulcre
Article de journal paru sur le retable de la mise au tombeau (3 août 2006)
Nous longeons le canal de Provence puis pénétrons en forêt ; nous marchons de temps en temps sur des blocs calcaires : nous nous perdrons une fois : il y a tant de petits sentiers de droite et de gauche ! Nous traversons le canal au pont Saint-Joseph : quel est ce champignon à lamelles d’au moins 10cm de diamètre, sur le bas côté ? Nous marchons désormais sur la route jusqu’à la chapelle Notre Dame d’Astor, berceau du village du temps des gallo-romains.
Une aire aménagée ajoute de la convivialité à ce lieu un peu triste : l’intérieur est vide, il ne reste plus rien. Le plafond fortement dégradé, devait être recouvert de peintures à l’origine. la chapelle est imposante avec ses contreforts manifestement ajoutés plus tard. Quelques pierres d’origine réemployées dans l’ancien presbytère n’ont pas été recouvertes d’enduit. « La pierre blanche en réemploi est un fragment d’une statue de Pomone, dont la tête, trouvée par Bernard Poyet à cet emplacement, se trouve dans le bureau du maire de Peyrolles ». Le projet territorial du Grand Site Sainte Victoire (2004-2006) y a programmé des travaux prioritaires de consolidation d’urgence.
Des fragments de sculpture dont certains en ré-emploi, trois gros blocs de calcaire coquillier présentant des trous de louve permettent d’attester une occupation antique à proximité immédiate de la chapelle. […] La chapelle est datée des XIe s. ou XIIe siècle. grâce au « cintre de la porte d’entrée et par des arcades à baies géminées ».
En 1582, l’église Notre Dame d’Astor dépend de la chapellenie Saint Ambroise, laquelle église est ruinée. [..] La voûte aurait été reconstruite au XVIIe s., et une datation similaire est attribuée au premier état des enduits décorant l’intérieur |…].
Quatre sondages […] ont livré des sépultures, attestant ainsi l’étendue et la variété des architectures des tombes. Des sépultures construites, anthropomorphes, sont bâties au moyen de moellons et dalles, majoritairement de tuf, disposées verticalement, soigneusement agencées, et fermées à la tête et aux pieds par un moellon disposé transversalement. … daté du XIIe s. ou du XIIIe s.
Sur l’ensemble de l’édifice, la façade occidentale (entrée) est celle qui conserve le plus d’éléments architecturaux rattachables au Moyen Âge. […] Les reconstructions du XVIe-XVIIe s. concernent pour l’essentiel les parties hautes de la chapelle, […] .
Extrait sélectionné du Site de Peyrolles en Provence, patrimoine
Nous repartons par le Plan après avoir traversé le petit canal de Peyrolles. La route du Plan est jalonné d’oratoires dont l’oratoire rural du Plan (ou Roy René) couronné d’une corniche et d’une croix. C’est le plus ancien de Provence. Son pilier porte la date de 1481 qui correspond au rattachement de la Provence au royaume de France. Le pilier en pierre de taille est d’origine. Restauré, l’oratoire a été classé en 1935.
Je n’ai pas été convaincue de l’intérêt de ce circuit, trouvé sur internet. Pourquoi nous avoir emmenés en forêt pour arriver en bordure de route ? La chapelle d’Astor est vide et aucun panneau sur place ne nous donne d’informations sur son historique. Un simple aller-retour à la chapelle d’Astor par la route du Plan peut constituer une agréable balade dominicale.
Image de l’itinéraire 11.200km 125m dénivelée 2h45 dépl.
J’adresse mes remerciements à Alain Balalas pour la relecture et la correction de cette note.
Il est auteur de plusieurs livres De Peyrolles en Provence à Jouques, coll. Mémoire en images, A.Sutton, 2000
Peyrolles ; Glossaire et lexique local à L’usage des anciens et des nouveaux Peyrollais, Le Livre d’Histoire, 2006 et d’articles dans la presse locale.
©copyright randomania.fr
Corrections proposées
la photo de l’oratoire n’est pas celle de celui dit de Sainte-Anne qui se trouve sur le chemin du Loubatas, dans le quartier Sainte-Anne, mais de l’oratoire du plan (1481) dit du Roi René.
Il ya six autres oratoires à Peyrolles.
Le site de la chapelle Notre Dame d’Astor est le lieu des Gallo-Romains non pas des Ligures qui lui se trouve au sud sur les hauteurs du Ligourès.
La pierre blanche en réemploi est un fragment d’une statue de Pomone, dont la tête, trouvée par Bernard Poyet à cet emplacement se trouve dans le bureau du maire de Peyrolles. AB Off. OPA
[ndlr] corrections apportées. Je vous remercie.