--- Saisie d'un commentaire en bas de page ---

La Fontaine de Voire, le vallon de l’Homme Mort et vue sur la rade de Marseille


Parfois je me demande d’où viennent ces noms de lieux bizarres tels que le plateau de l’Homme mort et toutes ces  têtes  : celles de Malvallon, de la Melette, de la Mounine. L’itinéraire (difficulté moyenne) est décrit dans calanques à pied, CDRP13, CG13, FFR, 2007. Les numéros de tronçons font référence à ceux du topoguide.

① Départ de la Cayolle par le boulevard Pierotti du nom d’un journaliste tué en duel par un de ses confrères le 14 juillet 1889 suite à une querelle politique. Il se prolonge par un large chemin dans la pinède du vallon de la Jarre ; la fameuse fontaine de Voire est balisée, vous ne pouvez pas vous tromper. Plus on avance, plus le sentier se rétrécit, se durcit dans le vallon de l’Homme mort.

Sortant de sous la grotte, protégée par un mur de pierres, la source coule à peine mais coule quand même. Quand les grecs débarquèrent sur les côtes à Marseille, ayant besoin de vivres et d’eau, ils envoyèrent Protis négocier auprès du roi Nann ; l’entrevue eut lieu à la fontaine de Voire et déboucha sur une alliance pacifique entre Grecs et Ligures.

L’eau sort d’une grotte qui mesurait à son origine sept mètres de profondeur et sept mètres de haut pour une largeur de vingt mètres. Ces deux bassins ont été créés pour les besoins de la ferme en contre-bas : la ferme de Voire qui a donné son nom à la fontaine. A la fin du XIXè, un certain Xavier Dechaux dont tous les enfants étaient morts, qui aimait particulièrement parcourir le massif des calanques, avait pour habitude de graver son nom suivi de la date en divers endroits du massif. Il mit fin à ses jours d’un coup de pistolet dans une des deux grottes jumelles du cirque supérieur de la fontaine. D’où le nom donné au vallon proche « le vallon de l’homme mort »… D’après titidegunFontaine d’Ivoire

La fontaine de Voire, par Bestioles

Après un escalier de pierre naturel dans une gorge, à l’entrée de la clairière le spectacle qui s’offre à moi est un désastre : végétation presque inexistante, arbres calcinés coupés au sol ou levant leurs branches tels des épouvantails hideux ;  l’incendie du 8 août 2008, attisé par le mistral, laisse encore des traces. 10 ha ravagés, incendie probablement d’origine criminelle.

② La montée au sommet (brun) est assez désagréable ; le sentier bascule de l’autre côté  dans un autre vallon ; j’appréhende toujours de grimper seule dans une cheminée comme celle-ci (cheminée Lacroix) où je dois parfois mettre les mains. Au croisement avec le sentier jaune, moyennant quelques pas vers l’est, je peux voir, mais pas sentir, la station d’épuration de Marseille. Ce n’était pas le cas le jour de la randonnée vers la calanque de l’Escu : je ne pouvais pas la voir mais je pouvais sentir…

③ (jaune) Demi-tour pour gravir le défilé rocheux et aboutir à une intersection en corniche ; Chez les Walkyries V : la crête, par clabauter je descends dans le vallon de l’Homme mort (jaune), bien verdoyant celui-là. ④ (jaune) Après une succession de montées et descentes, avec des passages escarpés, je suis le sentier bleu et découvre le panorama sur la rade de Marseille et les îles, panorama enchanteur que je côtoierai longtemps.

⑤ (bleu) Si vous voulez savoir ce que sont des lapiaz, c’est là qu’il faut venir ! sol déchiqueté, aux aspérités coupantes lorsqu’il s’agit de calcaire dur, sillonné de rigoles, fissures et crevasses parfois profondes. Ce sont ces mécanismes karstiques qui donnent naissance au creusement des grottes et avens.

Au sommet ouest de l’Homme mort (374 m), l’île de Maire apparaît comme coincé entre deux pics du roc Saint-Michel. Dans le massif de Marseilleveyre, au pied de la Mounine, de nombreuses têtes font le gué. Finalement j’arrive au pas de la Selle, bien repéré par de la peinture sur les rochers, à la croisée de plusieurs chemins.

Moyennant un petit écart vers l’ouest, les geocacheurs trouveront Grosse défoulade marseillaise 4 : le pas de la Selle, par Ti’Mars…

⑥ (jaune) J’amorce une longue descente, quelques lacets en sous-bois, jonction de trois tracés (jaune, vert, noir) ; ⑦ (jaune) dans le bois, le sentier piégeux du club alpin avec ses racines apparentes, offre une vue au loin sur la grotte Roland (du nom du chef d’une bande de voleurs qui s’y étaient installés) puis le château des frères négociants Pastré, acquis par la ville de Marseille entre 1966 et 1987. Plusieurs cabanes de branches ont été construites dans le bois par des apprentis hommes préhistoriques.

Grosse défoulade marseillaise 5 : vue sur Marseille, par Ti’Mars…

⑧ (rouge) Dernière partie de la descente sur plaques rocheuses puis dans une pente un peu glissante ; bientôt, je domine la fontaine de Voire.
Le retour se fait tranquillement par le même chemin en passant devant la fontaine, l’ancienne carrière, quelques villas. Petit arrêt pour observer de près une cigale que je ne repérerai qu’après plusieurs minutes d’observation : elle se confond avec l’écorce de l’arbre.

Circuit 10 moyen, 3h déplacement seul, 306m dénivelée (675m cumulé), 8km300

©copyright randomania.fr

Partager sur FacebookPartager par mail

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *