C‘est en lisant le blog de Jean-Luc que j’ai eu envie de découvrir le Regagnas qui, plus est, n’est pas interdit à la circulation ce dimanche. Il est 8h45 quand je quitte le parking auquel on accède par une route étroite et ombragée (D45A) entre la Bouilladisse et Auriol.
Les photos de Catherine, avec une randonnée plus longue incluant l’ermitage Saint-Jean du Puy
La montée, d’abord sur des marches rocheuses, se fait le plus souvent à l’ombre. Le sentier n’est pas difficile mais coupe régulièrement une piste de VTT. Le sachant par la lecture du blog aioli, j’ai fait particulièrement attention à chaque croisement des deux pistes ; proche du sommet, à la cote 660m, le chemin se sépare en deux ; en l’absence d’indication claire, je prends celui de gauche : pas de chance ! c’était celui des VTTs : je le reconnais à sa forme évasée et ses parois lisses ; avec d’infinies précautions, et beaucoup de difficultés, en me serrant sur le côté, j’atteins le sommet et le tremplin à partir duquel les sportifs en vélo dévalent la colline.
Je monte jusqu’à la vigie (710m) gardée tout l’été par des pompiers qui surveillent le massif forestier et un éventuel début d’incendie. Certaines vigies, comme celle du Regagnas, font chaque jour des relevés météorologiques qui sont ensuite transmis par radio au CODIS : direction du vent en degrés, force du vent en km/h, température en degrés centigrades, hygrométrie en %. Chasseurs de trésors, n’oubliez pas la cache d’Elia’s, GC214E7 Regagnas : amour fusionnel
Au nord-est, la tour de l’ermitage Saint-Jean du Puy se devine et derrière le mont Olympe. Au sud la silhouette si caractéristique du pic de Bertagne dans le massif de la Sainte-Baume ; au nord la Sainte-Victoire baignée dans un brouillard de pollution. A l’ouest la chaîne de l’Etoile. Le point de vue n’est que collines et montagnes aux formes aiguës ou rondelettes, couvertes de verdure ou dénudées. On se rend compte qu’on est bien coincé entre les deux plus grandes montagnes de la région : la Sainte-Victoire et la Sainte-Baume.
J’entame maintenant la descente jusqu’à la crête de Pinchinier en direction de Peynier, délaissant l’ermitage ; une forte odeur caprine me rappelle que les chèvres du Rove de l’élevage de Kirbon, parcourent probablement la garrigue, en toute liberté et toute la journée, dégustant des broussailles particulièrement rustiques : chêne kermès, argelas, chênes blanc et vert, plantes aromatiques,… Je n’en verrai aucune. Si vous vous rendez avec vos enfants à l’ermitage saint-Jean du Puy depuis l’autre versant du Regagnas (côté Trets, hameau de Kirbon), faites un petit tour à la Pastorale du Regagnas, sur la D.12 : l’été, vous y trouverez sans doute les ânes, les chèvres blessées qui ne peuvent gambader… et la brousse du Rove au goût incomparable, légère, onctueuse, fine, fondante en bouche : aucune comparaison avec la brousse de vache vendue en grande surface.
Puis le sentier surplombe une falaise calcaire au dessus de laquelle un point sublime est signalé, juste en face du sentier menant à la Sérignane.
A un carrefour bien mal signalé, alors que naturellement on aurait envie de continuer tout droit, le balisage rouge sur fond blanc vire à gauche : c’est bien là qu’il faut tourner. Après le passage près d’une ruine du XIXè, une descente sur des cailloux roulants commence ; au grand carrefour de pistes, la boucle va se refermer, côté adret de Pinchinier. C’est une partie longue et sans intérêt : peu d’oiseaux, peu de choses à voir en chemin hormis un graphe peint sur un rocher, puis les chevaux en contrebas.
Arrivée à la manade Vallat (du nom de son propriétaire), j’observe les veaux qui en font autant. A la fois ferme pédagogique et centre équestre, elle propose des balades à cheval et des animations pédagogiques pour les enfants.
©copyright randomania.fr