La chapelle Saint-Gabriel


IMG_1968.JPGIMG_1969.JPGUne petite randonnée sans prétention extraite du guide Les Bouches-du-Rhône à pied La Provence, Comité 13 FFRP, Comité départemental du tourisme, FFR 2002 où le seul intérêt réside dans la chapelle elle-même. Construite sur le rocher, la chapelle Sainte-Gabriel date du 12è siècle : « nef unique voûtée en arc brisé, bel appareillage de pierres, couvertures de lauzes. Spendides ornements de la façade au décor antiquisant ». Le tympan de la porte juxtapose deux scènes : vous reconnaitrez peut-être l’une d’elle sur la photo de gauche, Daniel entre deux lions, les bras étendus dans l’attitude de la prière. Et au dessus, encastré dans le fronton, le bas-relief de l’Annonciation et de la Visitation. D’après Promenades en Provence romane – Itinéraires culturels, Guy Barruol et J.M. Rouquette, Editions Zodiaque, 2002

Nous avons un peu de mal à repérer le départ derrière les oliviers (à droite de la chapelle, GR6) mais le GPS nous aide. Nous circulons sur une longue piste forestière un peu ennuyeuse, jusqu’à un carrefour avec le seul point de vue du circuit : c’est le début du balisage jaune.
IMG_1964.JPGLà les papillons se sont donnés rendez-vous. Nous accélérons le pas car passé 11h, la circulation des personnes sera interdite dans les massifs forestiers.

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IMG_1957.JPGPlus haut sur la colline se dressent encore les murs d’une ancienne haute tour médiévale, aux murs lourds bien carrés, à laquelle nous ne pouvons accéder. Le village était encore prospère au XIIè siècle, pour confier à un très grand artiste la décoration de son église. Selon Promenades en Provence romane – Itinéraires culturels, Guy Barruol et J.M. Rouquette, Editions Zodiaque, 2002

IMG_0009.jpgSur un arbre, les cigales ont laissé leur dernière mue : en juillet, elles délaissent leur costume trop petit pour entamer leur vie à l’air libre.

La nymphe sort de terre et se fixe sur une tige ou un tronc, et commence sa dernière mue ou « mue imaginale ». La cigale se transforme alors en insecte adulte dit « parfait », ou imago, pour se reproduire durant seulement un mois et demi. Extrait de wikipedia, Cicadidae

Si cette petite randonnée est couplée à la découverte de la Mourgue, la visite des carrières du Val d’Enfer, et la cathédrale d’images des Baux, par exemple, elle vaut le déplacement.

IMG_1976.JPGLa Mourgue, que j’ai cherchée longtemps parce qu’elle avait été déplacée du champ où elle se trouvait, devant le portail d’une société dans le parc d’activités de la Laurade, est une pierre grossièrement sculptée qui serait une représentation divine de l’époque pré-romaine. Mon acolyte y a reconnu deux personnes, d’autres y voient une religieuse. Peut-être une divinité de la fécondation ? Le terme vient du roman morga, devenue mourgue en provençal et moniale en français (Source : Guy Bègue-Willier).

Le spectacle audiovisuel de la cathédrale d’images à l’intérieur d’une carrière des Baux, est chaque fois un enchantement. L’entrée, dite Jean Cocteau, se fait par une gigantesque porte qui s’ouvre sur un couloir de soixante mètres de long où s’élèvent des piliers de cinq à dix mètres de base et de neuf mètres de haut. « C’est dans ces lieux qu’étaient extraits jusqu’en 1880 des blocs de deux mètres cubes, d’abord à la barre de fer, puis à la scie crocodile. » Des expositions complètent désormais le spectacle. Pendant une heure ou plus, vous serez au frais tout en déambulant au gré de vos envies dans les différentes salles qui surprennent par leurs images géantes projetées sur les murs lisses de la carrière. Une surprise par salle : un style ou un scénario différent. Création du photographe Albert Piécy en 1975, ce spectacle se renouvelle chaque année. En 2010, c’est l’Australie. Cette année là, c’était Picasso :

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St Gabriel image de l’itinéraire 4km275 1h10 déplacement 121m dénivelée

Autour de nous, d’immenses champs de tournesols colorent le paysage. Pas étonnant que des peintres comme Van Gogh, Piet Mondrian, Joan Mitchell aient été inspirés par ces  fleurs.

Notre Dame du Laus : sur les traces de Benoite la bienheureuse


IMG_0084.jpgSur ce lieu saint, Ti’Mars… souhaite placer plusieurs caches. Nous partons en reconnaissance sur ce circuit de plusieurs kilomètres, balisé jaune. Départ : l’oratoire du couronnement (23 mai 1855) ; la première partie entre Notre Dame du Laus et Rambaud, fait partie du chemin de Compostelle qui reprend l’itinéraire qu’utilisaient les pèlerins italiens pour rejoindre Arles et Saint-Gilles-du-Gard. Un chemin de Compostelle dans les Hautes-Alpes
IMG_0091.jpgIl fait chaud et le sentier n’est pas souvent à l’ombre. Sur notre droite, le ravin de l’Ange. A mi-hauteur, nous nous rafraichissons à la source de la Poua où une fontaine a été joliment sculptée dans un tronc d’arbre. La montée continue en larges lacets jusqu’à l’oratoire de l’ange en passant par l’oratoire XIV qui sert de support au balisage jaune. Que fait-il là cet ange ? pour comprendre il faut connaître un peu l’histoire de Benoite, car il s’agit bien d’une histoire et non d’une légende puisque l’Eglise a reconnu les faits.

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IMG_0098.jpgBenoîte Rencurel, née en 1647 dans une famille de paysans de Saint-Étienne d’Avançon, devient à partir du mois de mai 1664, et jusqu’à sa mort, l’instrument de prédilection de la Vierge Marie et la fondatrice du Sanctuaire de Notre-Dame du Laus.
Après la mort de son père, elle a sept ans et doit gagner le pain de la famille en gardant les troupeaux d’un voisin. Elle a toujours son chapelet avec elle et le récite tout au long du jour. Elle ne saura jamais ni lire ni écrire.
Dans une fente de la colline qui domine le village, Marie lui apparaît chaque jour durant quatre mois. Au mois de septembre, Marie lui confie la mission de faire construire une église avec une maison pour des prêtres.
Les luttes et les souffrances ne lui sont pas épargnées : il lui faut défendre la mission du lieu […] subir la douleur terrible occasionnée par les stigmates du Christ […]. Chaque semaine, pendant neuf années entrecoupées de deux ans, la douleur de la crucifixion la cloue dans son lit, […]. Ce fut le point culminant de son éducation spirituelle.
Elle prie sans relâche pour “l’état ecclésiastique, le Roy, les pécheurs et les moribonds”, offrant ses pénitences sévères à ces intentions. Benoîte, toute investie dans son ministère, commence alors à subir les attaques du démon.
Le dimanche 4 mai 2008, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap, a proclamé le décret de reconnaissance officielle des apparitions de Notre-Dame du Laus à Benoîte Rencurel en présence de nombreux évêques et cardinaux. Synthèse de l’histoire de Benoite Rencurel, site de Notre Dame du Laus

IMG_0099.jpgA l’oratoire de l’Ange (GC273VW Alp 26 : N.D. du LAUS (1/5) – L’Ange), en 1698, la Vierge apparaît à Benoite entourée par des anges qui l’emportent jusqu’au ciel puis la rapportent ensuite dans son hameau. Dans la nuit du 16 septembre 1701 l’ange éclaire tout le vallon d’un flambeau rayonnant.

IMG_0107.jpgIMG_0105.jpgLe chemin traverse une agréable forêt sans dénivelée avant d’arriver à Rambaud ; bientôt nous découvrons la chapelle notre dame de l’Hermitage (GC274NE Alp 27 : N.D. du LAUS (2/5) – L’Hermitage) qui porte aussi le nom de chapelle de l’érable – à cause de l’abondance de cet arbre dans la forêt proche, où vivait le père Aubin, confident de Benoite. Au XVIIè c’était un refuge pour les voyageurs qui se rendaient à Gap. Sur le toit de l’époque, le démon déposa Benoîte, pendant une nuit d’orage. Un ange la tira de cette situation dangereuse et lui ouvrit la porte du sanctuaire où elle put s’abriter et se mettre en prière. Des plaques de marbre noir rappellent ce fait.

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La boucle des Mariaudis : mieux avec quelques variantes


Une boucle qui figure dans la liste des randonnées proposées par l’office du tourisme de Forcalquier. Je vous la propose avec quelques variantes.

IMG_0318-225x300.jpgNous empruntons le boulevard Latourette pour rejoindre le chemin des Ybourgues et le GR6 (rouge/blanc). Sur l’arête rocheuse, un grand cabanon pointu est construit dans le jardin d’une propriété, ce qui est curieux, cette construction se trouvant habituellement dans la nature. Nous descendons dans le vallon du Viou (balisage jaune), passons le pont, dans un sous-bois, sur une route forestière.

IMG_0328.jpgAu carrefour avec le GR6, je propose à mes acolytes une première variante : descendre jusqu’à la rivière puis rejoindre les Ybourgues, hameau dépendant de Limans (balisage rouge / blanc). La descente caillouteuse est parfois raide : presque 200m de dénivelée ; nous passons devant quelques champs de lavande, quelques bosquets d’arbres avant d’atteindre la Laye et la retenue de la Laye (plus de 2 millions m3, barrage mis en eau 1965) qui a envahi même les champs : les arbres sont au milieu de l’eau.

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IMG_0333.jpgIMG_0338.jpgLes Ybourgues, petit hameau à grosses maisons qui devient au XIIè siècle un véritable village avec église, château, et même couvent des Bénédictins. Face à la fontaine, le chateau remanié au cours des siècles qui a appartenu aux comtes de Provence puis aux Forbin-Janson seigneurs de Mane. La tour faisant office de colombier avait des archères étroites. A l’opposé, une tourelle rectangulaire. Le logis a plutôt un style post-renaissance mais ne choque pas à côté du style médiéval. Les pierres d’angle porte l’année de leur restauration. Le second niveau sert d’habitation ; côté cour les trois fenêtres à meneau étaient pourvues de coussièges1 latéraux. La forme d’ensemble fait penser à un corps de ferme mais certains indices font penser à des fortifications. Peut-être une ferme fortifiée ? la boucle des pigeonniers de Limans dans ce blog vous permet également d’y passer.

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Après avoir dégusté quelques mûres prises sur les branches basses du mûrier au dessus de la route, nous cherchons un endroit pour le pique-nique. Moment convivial de partage de nos provisions. La remontée jusqu’au carrefour sera un peu difficile…

IMG_0360.jpgAu carrefour avec le sentier de Mariaudis, nous continuons sur le GR6 le long d’un vieux mur de pierres sèches. A peine 200m plus loin, estoublon nous propose une seconde variante vers un cabanon pointu. Au carrefour suivant en allant vers Mane, il nous emmène à la recherche d’un grand cabanon pointu (troisième variante) qu’il a aperçu dans le quartier des Eyroussiers, là où nous avions parcouru le sentier des cabanons. Nous y allons à travers bois et garrigues. IMG_0376.jpgIl est particulièrement grand, bien équipé : une banquette, une cheminée et renforcé sur son pourtour extérieur. Devant, c’est une véritable esplanade avec banc de pierre pour les soirées d’été. Cela valait la peine de le chercher.

IMG_0398.jpgNous rejoignons le GR6. Au loin, la colline où trône fièrement la citadelle de Forcalquier : un paysage de carte postale. Lorsqu’il tourne vers la gauche, il devient étroit et pénible.  estoublon propose une quatrième variante : rentrer par le quartier de la Louette et le célèbre viaduc du Viou.

IMG_0384.jpgDans ce quartier, coulait la fontaine de la Louette réputée pour son aptitude à faire cuire des légumes secs.  C’est en passant sous le viaduc du Viou que l’on mesure sa hauteur, sa grandeur même : sous une arcade, une plaque commémore sa construction (de 1882 à 1887).

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