Apiers et cabanes : diaporama


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Les coordonnées figurant sur la carte des randonnées géolocalisées du 13 correspondent à l’apier (mur à abeilles) des Estrets creusé dans la falaise de safre à Jouques, et visible depuis la route (N43.6405983, E005.6193500).

[A propos des cabanes à la toiture couverte d’iris] Les iris ont été plantés […] pour consolider la couverture et pour protéger cette dernière de l’infiltration des eaux de pluie. Comme la plupart des cabanes ont une voûte clavée (pierres inclinées vers le sol), il est évident que, lorsqu’il pleut, l’eau ruisselle à l’intérieur et l’étanchéité n’est plus assurée. Une solution était alors de recouvrir la toiture de rhizomes d’iris, qui absorbent beaucoup d’eau. Extrait du site pierreseche.com, Jean Laffitte sur les cabanes de Jouques.

Les murs à abeilles de Provence, blog randomania plus
Un circuit dans les collines de Cornillon-Confoux permettant de voir un long mur à abeilles

La chapelle Saint-Eucher sous la falaise des Rochers Rouges


Certes cela ne constitue ni une randonnée, ni une balade à part entière : vous pourrez donc ajouter cette découverte à la randonnée De Mirabeau au pont de Mirabeau ou quitter l’autoroute A51 pour la D996 entre Aix-en-Provence et Manosque. Mais ce coin est si chaud sous la falaise dorée de Roches Rouges, si respectable avec sa chapelle toujours entretenue, si romantique avec ses nombreux graffitis laissés par les gens de passage, si curieux avec sa ruche d’abeilles sauvages gavée de rayons de miel, que je ne peux résister au plaisir de vous en parler. Une marche de quelques minutes seulement.

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Falaises des Rochers Rouges

Des falaises hautes d’environ 80 m, s’étirant sur 1000 m au sud-est du village de Beaumont-de-Pertuis, creusée d’anfractuosités, grottes et avens exposés plein sud-est, d’où la présence d’espèces méditerranéennes en limite de leur aire habituelle de répartition. L’artiste Don Jacques Ciccolini a été inspiré par ces rochers. Et si vous observez bien sa toile, la petite chapelle Saint-Eucher y est représentée. Exposition « Don Jacques Ciccolini / L’atelier du paysage » en coproduction avec l’Atelier Cézanne et Michel Fraisset.

Chapelle Saint-Eucher

A peine visible depuis l’autoroute, la chapelle Saint-Eucher (Eucher, évêque de Lyon) intrigue ; lorsqu’on a la chance de l’apercevoir tout contre son rocher, on se dit, comme mon collègue qui passe devant chaque jour : ‘Il va falloir que j’y aille un de ces jours’.

Elle est entourée de plusieurs bâtiments en ruine, un ancien prieuré dépendant du monastère Saint-André à Villeneuve-les-Avignon. Un autel de pierre, une porte derrière donnant sur le presbytère, des murs sans décoration, ici tout est sobre mais entretenu.

Graffitis

Ce lieu, connu des locaux, est devenu lieu de pélerinage. Que d’inscriptions d’amoureux ou simples voyageurs ayant laissé définitivement la trace de leur passage ! Cela me rappelle les inscriptions rencontrées dans la bergerie des pierres écrites d’Abriès (Hautes-Alpes). J’ai pu ainsi retrouver Martine ayant gravé la pierre presque 50 ans auparavant, alors qu’elle était enfant !

Ici en 1901, deux italiens MOREL Cesare et Macchetto Virgilio ont mémorisés leur passage en ces lieux.

Ruche sauvage

La première ruche sauvage d’abeilles à miel que je découvre dans la nature. J’en avais entendu parler par la lecture d’un texte de Mistral lors de sa course au Rocher de Cire dans les gorges de la Nesque (voir les gorges de la Nesque, évocation de Frédéric Mistral). L’incessant ballet des abeilles que l’on peut observer avec une paire de jumelles, prouve qu’elle est toujours en activité.

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Pour terminer, nous passerons au monument en l’honneur des résistants tombés le 20 août 1944, 5 jours après le débarquement sur les côtes de la Méditerranée .

Image de l’itinéraire, 450m A/R, 16 m dénivelée, 15mn (quelques km sur la gauche après le pont Mirabeau en direction de Manosque sur la D996)

La chapelle d’Augès et la ferme des Lioux


Au départ de Peyruis, en direction des Martrons, nous partons à 5 pour une petite balade entre amis, prétexte à fêter 3 anniversaires. Nous traversons la forêt du prieuré : est-ce celle du prieuré de Ganagobie à moins de 10km à vol d’oiseau ? non je pense plutôt qu’il s’agit de celle du prieuré Saint-Jean-Baptiste de Mallefougasse, ou du prieuré rural Saint-Georges dépendant de Saint-André de Villeneuve, là où nous allons ce matin. Abbayes et prieurés de l’ancienne France, Tome II, Provinces ecclésiastiques d’Aix, Arles, Avignon et Embrun, R. P. Dom Jean-Martial Besse, Ch. Poussielgue (Paris), 1909

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Départ du Bas-Col ; un petit troupeau de vaches rustiques et paisibles ne semble pas avoir froid. Il fait -9°, 20km/h de vent froid et de maigres flocons de neige volètent autour de nous. Avec une température ressentie de -16°, nous avons tous enfilé plusieurs vêtements, un bonnnet, des gants et pris les bâtons de randonnée pour marcher dans la neige.

Nous cheminons dans les bois de chênes et de pins. Un arbre écroulé nous contraint à le contourner. Au bout de 450m, sous les arbres, à gauche, nous n’avons pas vu l’ancien cimetière de la commune d’Augès (du latin augelum), commune tellement désertée qu’elle a fusionnée avec Mallefougasse le 1er janvier 1974. 107 habitants en 1837, 24 habitants dans 6 maisons en 1906 (Annales Basses-Alpes – T13, Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, 1907) ; fin 1908, il est même signalé que la population agglomérée d’Augès est de 1 habitant, record absolu parmi les plus petites communes de ce département.

Drôle de nom que celui de Mallefougasse1 qui fait penser à mauvaise fougasse ou mauvais pain.

Un peu plus loin, un sentier plus raide atteint la chapelle d’Augès, désormais transformée en maison mais ayant gardé son clocheton ; le logement étant inoccupé, nous accédons au promontoire et son point de vue remarquable sur la Haute-Provence, la montagne de Lure.

Sa partie la plus ancienne remonterait au XVe siècle, époque où un moine de Ganagobie l’occupait. Avant la Seconde Guerre Mondiale, elle accueillait l’école de l’ancienne commune d’Augès. Un instituteur, Germain Lagier, y raconte son arrivée : « Après une heure de marche (…), on accéda à l’école, perchée au sommet d’une colline, en vue de la montagne de Lure. Quel fut mon étonnement de constater que l’école était en fait une chapelle munie de son clocher ! (…)  Extrait de Fondation du patrimoine

Extrait du journal de Germain Lagier, un instituteur des Basses-Alpes, Editions de Haute-Provence, 1993, quand il enseignait à Baudinard.

Enfin, la chapelle a servi de mairie où le dernier Conseil Municipal eut lieu en 1971. Au XIXè siècle, sur la porte, une pierre était chargée d’un lièvre poursuivi par un énorme lévrier. S’il s’agit du blason d’un ancien seigneur d’Augès, je n’ai pas trouvé lequel. Les seuls que j’ai trouvés sont issus des Fortia, marquis de Pille, gouverneur des places du château d’If et des îles de Marseille.
Histoire géographique et statistique du département des Basses-Alpes, Jean-Joseph-Maxime Feraud, Vial, 1861

Au retour, nous délaissons la direction de la vigie sur la colline Tourdeaux pour celle de l’ancienne ferme fortifiée des Lioux où l’on devine le passé agricole des collines. Précédée d’un grand puits, elle est composée de plusieurs pièces ; le pigeonnier éventré s’élance vers le ciel. A l’arrière, depuis le mur d’enceinte, la chapelle d’Augès est bien visible sur sa colline.

un carré d’environ 30m de côté, clos de murailles aveugles, et au centre le logis et un pigeonnier. P. Ollivier-Elliott

Les photos de JM Foulon

Qui dit ‘fête’ dit ‘bon repas’. Le Fougassais nous a accueilli pour un excellent repas gastronomique au coin du feu, à Mallefougasse. Croyez-moi, ce tout petit village possède un bistrot de pays (spécialité de daim) qui vaut le déplacement.

Image de l’itinéraire, 2km400, 1h déplacement, 83m dénivelée

Dans les Alpes de Haute-Provence, 18 balades réussies pour toute la famille, FFR, ADRI, CDT, FFR, 2005

1Malefougasse : malo Tortello, malafocacha (1273) puis mala fougassa