Puits de Cancel et puits du vallon de l’Herbe


A cause d’une petite mésaventure de hamster fugueur, je suis partie tard et n’ai donc prévu qu’une petite randonnée au départ du col de la Gineste, connu pour sa célèbre course Marseille-Cassis, 15000 inscrits, plus de 600 bénévoles.

Départ : 9h30 – Stade Vélodrome – Marseille
Distance : 20.308 km sur route à effectuer dans un délai de 3h00
Dénivelée : 327 m au passage du Col de la Gineste (10è km)
Arrivée : Port de Cassis

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Le départ est le même que celui des calanques. L’avantage, c’est que l’on part d’assez haut et donc les sommets sont facilement accessibles. Le tracé rouge est bien visible ; le sentier progressivement caillouteux longe de vieux panneaux de fer rouillés plantés du côté du vallon Ricard encaissé. Il contourne le Pain de Sucre par l’ouest jusqu’au col Ricard où la piste se sépare de celle des falaises de Luminy.

Le mont Puget, point culminant des calanques entre Marseille et Cassis, dresse sa façade à contre-jour ; les écailles, pitons et excroissances de pierre qui l’entourent, se détachent sur le ciel bleu. Impressionnant mais accessible.

Tranquillement, en descente puis en montée légère, la piste rouge débouche dans une sympathique clairière, seul endroit verdoyant des calanques qui ne ressemble pas du tout à l’environnement minéral habituel. Vous y ferez une agréable pause. Le puits du Cancel1 a été  creusé par l’homme à côté d’une ancienne bâtisse adossée au rocher : j’ai du mal à imaginer qu’on vivait et travaillait ici autrefois.

Variante vers un autre puits, naturel cette fois : la trace bleue peinte  sur le rocher  juste après le puits, mène par la gauche au gouffre du vallon de l’Herbe – dont le nom ne figure que sur la carte des calanques -, à flanc d’un petit escarpement, dans un virage du sentier : puits naturel à l’entrée oblongue de 1,8m x 1,2m obstrué de blocs instables à 10m de profondeur (pas de photo)Fiche technique sur le site du BRGM

Image itinéraire col Gineste puits du Cancel gouffre estimation 5.9km A/R 140m dénivelée 2h20
1cancel : rien trouvé sur l’origine de ce lieu ; nom d’un ancien propriétaire des lieux ? ou du latin cancellatus : limité parce que c’était un cul de sac, comme l’impasse du Cancel à Aix-en-Provence ?

De Mirabeau au pont de Mirabeau sur la Durance


Dans un premier temps, je voulais atteindre le célèbre pont de Mirabeau à partir du domaine Cavalery (Pertuis), le long de la Durance et de la ligne de chemin de fer ; c’est une piste VTT.  J’ai craint qu’elle ne fût longue et fastidieuse à pied en cette saison. Je suis donc partie du village de Mirabeau par le GR9. Depuis le parking à l’entrée du village, l’imposant chateau de Mirabeau se dresse sur la colline.

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Mirabeau#2 : le village, par Bob13

Passage près de la fontaine moussue où en 1985, le village servit de décor au tournage de Jean de Florette et Manon des Sources (réalisateur Claude Berri, d’après l’œuvre de Marcel Pagnol)Les scènes près de la fontaine, dans le film et aujourd’hui

Le GR longe les Grands Jardins en contre-bas – un grand pré appartenant à la commune – où des enfants jouent avec plaisir malgré le froid, près d’une vieille éolienne gagnée par le lierre.

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La source Mirail et la Bastide du Bois


Circuit au départ du chemin vicinal 10 Mirail-Sarrière. Il n’est pas balisé à l’exception de deux cairns et d’une marque jaune près de la Bastide du Bois.
Petite visite à la source Mirail à Peypin d’Aigues ; je poursuis la piste qui traverse la rivière pratiquement à sec puis je descends dans le lit jusqu’à la galerie maçonnée fermée d’une grille et précédée d’une plate-forme accueillante. Les téméraires peuvent y aller directement en descendant le fossé raide qui se trouve dans le premier virage après le parking. La source Mirail sur le guide spécialisé dans la promotion du Luberon

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C’est  en 1348 que Fouquet d’Agoult crée  le couvent d’observantins du Tourel à la Tour d’Aigues ; ce bel ensemble avec église, cloître, logements des moines, écuries et jardins prospèrent jusqu’à ce que le baron des Adrets dévastent le site et qu’une crue de l’Eze ne l’achève. De cette petite seigneurie de Tourel, il ne reste qu’une tour, un bâtiment du couvent et une chapelle dans les ronces.

Etang de la BondeLes moines du couvent de Tourel captent la source Mirail qui alimente l’étang de la Bonde, distant de 6km. Cette source fit notamment l’objet de nombreux conflits entre seigneurs de la vallée d’Aigues. La source du Mirail a été préservée de toute pollution humaine par le propriétaire qui s’oppose à toute déviation ou modification du tracé de l’eau. Une classe du lycée Val de Durance a fait faire une analyse complète de cette eau en laboratoire : l’eau est naturellement potable, fait rare de nos jours.

La première difficulté était de trouver le sentier qui monte dans les bois. Le plus simple est de remonter le lit du ruisseau vers le nord ; vous laisserez sur votre gauche un premier sentier raide et glissant qui longe un champ puis s’éloigne vers l’ouest. 700m après la source environ, vous rencontrerez un cairn à gauche qui signale le début d’un sentier en montée.

La traversée des sous-bois est longue avec peu de centres d’intérêt.

La première bergerie en ruine est d’une belle taille. Les murs de pierres sont encore debout, les poutres et la porte encore en place. Plus loin, un premier cairn de pierres plates empilées me rassure sur le bon chemin. Deux chiens au collier rouge fluo précède un chasseur de grives insatisfait : le mistral perturbe le vol des oiseaux et il va rentrer bredouille. Quelques champignons de belle taille sous mes pas.

Même à plus de 700m d’altitude, les points de vue sont masqués par les collines d’avant-plan. La piste forestière, large et facile, remplace le sentier. Au début de la descente, la bastide du Bois, de taille impressionnante, est un ensemble de bâtiments du XVIIè. Outre l’exploitation forestière et agricole, on y élevait des chèvres angora. Modifications et adjonctions furent nombreuses. Elle a servi ces dernières années de bergerie. Vous y verrez de belles voûtes de pierre, un puits (non protégé), de grandes salles et un jardin où il fait bon se promener.

Jean-Baptiste Jérôme de Bruny, héritier de La Tour-d’Aigues en 1772, ressuscitant une tradition inaugurée […] entre 1590 et 1593, devait lui aussi se piquer de faïences […]. Bouillonnant d’idées, Jean-Baptiste Jérôme de Bruny devait encore tenter, en 1774, d’acclimater des chèvres angoras dans sa campagne de la Bastide du Bois, au-dessus de Peypin-d’Aigues. Histoire du Luberon

La piste forestière, bien dégagée jusqu’à la citerne, redescend le long du ravin des trois collets, formant une gorge d’une dizaine de mètres de profondeur. Les abords se sont effondrés et quelques arbres déracinés sont tombés dans le ravin. Quand je parviens en bas de la piste, je rejoins le chemin de Mirail et Sarrière par lequel je suis arrivée. Le mistral souffle plus fort : je suis contente d’être de retour.

Une autre randonnée passant par la source Mirail : * La source Mirail par le ravin de Bramadou et le hameau de Fontjoyeuse

Image de l’itinéraire 10km – 2h40 dépl (3h au total) – 306m dénivelée – 790m en cumulé