Notre Dame du Laus : sur les traces de Benoite la bienheureuse


IMG_0084.jpgSur ce lieu saint, Ti’Mars… souhaite placer plusieurs caches. Nous partons en reconnaissance sur ce circuit de plusieurs kilomètres, balisé jaune. Départ : l’oratoire du couronnement (23 mai 1855) ; la première partie entre Notre Dame du Laus et Rambaud, fait partie du chemin de Compostelle qui reprend l’itinéraire qu’utilisaient les pèlerins italiens pour rejoindre Arles et Saint-Gilles-du-Gard. Un chemin de Compostelle dans les Hautes-Alpes
IMG_0091.jpgIl fait chaud et le sentier n’est pas souvent à l’ombre. Sur notre droite, le ravin de l’Ange. A mi-hauteur, nous nous rafraichissons à la source de la Poua où une fontaine a été joliment sculptée dans un tronc d’arbre. La montée continue en larges lacets jusqu’à l’oratoire de l’ange en passant par l’oratoire XIV qui sert de support au balisage jaune. Que fait-il là cet ange ? pour comprendre il faut connaître un peu l’histoire de Benoite, car il s’agit bien d’une histoire et non d’une légende puisque l’Eglise a reconnu les faits.

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IMG_0098.jpgBenoîte Rencurel, née en 1647 dans une famille de paysans de Saint-Étienne d’Avançon, devient à partir du mois de mai 1664, et jusqu’à sa mort, l’instrument de prédilection de la Vierge Marie et la fondatrice du Sanctuaire de Notre-Dame du Laus.
Après la mort de son père, elle a sept ans et doit gagner le pain de la famille en gardant les troupeaux d’un voisin. Elle a toujours son chapelet avec elle et le récite tout au long du jour. Elle ne saura jamais ni lire ni écrire.
Dans une fente de la colline qui domine le village, Marie lui apparaît chaque jour durant quatre mois. Au mois de septembre, Marie lui confie la mission de faire construire une église avec une maison pour des prêtres.
Les luttes et les souffrances ne lui sont pas épargnées : il lui faut défendre la mission du lieu […] subir la douleur terrible occasionnée par les stigmates du Christ […]. Chaque semaine, pendant neuf années entrecoupées de deux ans, la douleur de la crucifixion la cloue dans son lit, […]. Ce fut le point culminant de son éducation spirituelle.
Elle prie sans relâche pour “l’état ecclésiastique, le Roy, les pécheurs et les moribonds”, offrant ses pénitences sévères à ces intentions. Benoîte, toute investie dans son ministère, commence alors à subir les attaques du démon.
Le dimanche 4 mai 2008, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap, a proclamé le décret de reconnaissance officielle des apparitions de Notre-Dame du Laus à Benoîte Rencurel en présence de nombreux évêques et cardinaux. Synthèse de l’histoire de Benoite Rencurel, site de Notre Dame du Laus

IMG_0099.jpgA l’oratoire de l’Ange (GC273VW Alp 26 : N.D. du LAUS (1/5) – L’Ange), en 1698, la Vierge apparaît à Benoite entourée par des anges qui l’emportent jusqu’au ciel puis la rapportent ensuite dans son hameau. Dans la nuit du 16 septembre 1701 l’ange éclaire tout le vallon d’un flambeau rayonnant.

IMG_0107.jpgIMG_0105.jpgLe chemin traverse une agréable forêt sans dénivelée avant d’arriver à Rambaud ; bientôt nous découvrons la chapelle notre dame de l’Hermitage (GC274NE Alp 27 : N.D. du LAUS (2/5) – L’Hermitage) qui porte aussi le nom de chapelle de l’érable – à cause de l’abondance de cet arbre dans la forêt proche, où vivait le père Aubin, confident de Benoite. Au XVIIè c’était un refuge pour les voyageurs qui se rendaient à Gap. Sur le toit de l’époque, le démon déposa Benoîte, pendant une nuit d’orage. Un ange la tira de cette situation dangereuse et lui ouvrit la porte du sanctuaire où elle put s’abriter et se mettre en prière. Des plaques de marbre noir rappellent ce fait.

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*** Le vieil Eyguians et le château des Arzeliers


IMG_4224.JPGDu beau temps enfin pour cette randonnée dans les Hautes-Alpes. Nous nous retrouvons au village du Vieil Eyguians après avoir malencontreusement suivi le GPS qui nous avait amené au point le plus proche à vol d’oiseau mais sur la mauvaise piste. Suivez donc les panneaux !

Pour chacun des trois villages abandonnés que GSA 05 propose de découvrir, la raison de l’abandon est différente : « à Vières [Sigoyer], c’est à cause de risques naturels ; à Arzeliers et au Vieil Eyguians, c’est plutôt l’exode rural qui a joué. Citation de GSA 05 [Gap Sciences Animations], Isabelle Potdevin Extrait de Villages abandonnés, pas forcément oubliés, Dauphiné Libéré du 23 mars 2010

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IMG_0168.jpgestoublon et moi, nous aimons les villages abandonnés. Sous la verdure et dans le calme, l’âme du Vieil Eyguians est encore perceptible : les habitants s’y sont réfugiés au moment des invasions sarrazines et ne l’ont abandonné qu’en 1902 ; mes acolytes privilégient la cache de seblultra Le vieil Eyguians pendant que je flâne, et reconnais grâce aux panneaux d’information :

  • Chapelle Ste-MadeleineIMG_0163.jpgl’église Sainte-Madeleine restaurée en 1983, avec des poutres en cèdre de la forêt toute proche, dont les pierres sombres viennent sans doute des calcaires noirs d’Eyguians ; elle a toujours souffert d’humidité : d’ailleurs vous pouvez voir encore devant l’église un bassin alimenté par une source captée
  • le rempart derrière élevé par les seigneurs d’Arzeliers
  • la porte par laquelle on entre dans le vieux village
  • IMG_4246.JPGle cimetière à la croisée des chemins vers Arzeliers et celui menant à l’îlot : les croix de fer de certaines tombes ont été pillées ; sur l’une d’entre elles, on peut lire nettement le nom : « ici repose Joseph JULIEN décédé le 2 mars 1898 »
  • le chemin de ronde
  • le château
  • IMG_4237.JPGune cuve aux carreaux vernissés servant à la conservation du vin ou de l’eau

IMG_4255.JPGPuis c’est le sentier botanique Pierre Roux au cours duquel, de borne en borne, nous exerçons nos mémoires et nos connaissances. Le genévrier commun dont les baies servent à la fabrication de liqueurs : le genièvre est une spécialité de Belgique et du Nord de la France (je suis originaire de Lille…), il aromatise parfois la bière. Le prunellier, arbrisseau épineux dont les fruits trop mûrs sont utilisés également en alcool : là c’est notre Haut-Alpin qui connait. Le cèdre du Liban et son port majestueux ; le robinier faux acacia servant à faire des manches d’outils et des piquets. Certains vivent plusieurs centaines d’années. Grâce à l’attention que nous avons portée aux panneaux d’information, nous avons trouvé la cache Sentier botanique Pierre Roux, de seblultra.

IMG_0200.jpgIMG_0191.jpgPuis nous partons pour le château des Arzeliers ; le sentier est bien balisé, facile, quelquefois étroit. Les premières fleurs sont sorties pour notre plus grand plaisir. L’hépatique noble et ses fleurs violettes a de drôles de feuilles lobées comme le foie. Parfois au vu d’un ravin impressionnant, on devine l’instabilité de ces terres noires.

IMG_0215.jpgAu loin, les ruines du château des Arzeliers en position dominante. Perdu au milieu de nulle part et pourtant imposant par sa taille : nul doute qu’il a joué un rôle d’importance. IMG_0197.jpgUn panneau sans équivoque nous invite à ne pas pénétrer à l’intérieur des ruines. Mais notre curiosité est plus forte : je commence à grimper du côté de la plus forte pente jusqu’à être au pied du mur construit avec des pierres rondes ou carrées d’épaisseurs et couleurs différentes. Il a probablement été construit avec les matériaux trouvés sur place. A l’extrémité, une tour ronde en ruine. Nous le contournons par la droite, non sans mal. Nous croyons reconnaitre l’emplacement de la chapelle romane.

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La forêt de Gréasque


IMG_4747.JPGCette randonnée figure dans le guide Les Bouches-du-Rhône à pied La Provence, Comité 13 FFRP, Comité départemental du tourisme, FFR 2002 ; je ne l’ai pas appréciée pour de multiples raisons. Pas assez bien balisée au départ : quand on est face au bâtiment du complexe sportif, longer le terrain de tennis qui se trouve sur la droite de l’aire de battage, puis descendre par le sentier de droite qui rejoint les panneaux d’information du CG13 ; IMG_4738.JPGles traces jaunes sont souvent éparses et les panneaux indicateurs du CG13 détériorés par les conditions climatiques ; certains carrefours avec changement de direction devraient être mieux signalés. Il y a énormément de sentiers parasites et si je suis parvenue à retrouver le sentier balisé, c’est uniquement parce que j’avais un GPS.
IMG_4750.JPGAu travers des arbres de cette vaste forêt, pratiquement aucun point de vue ; les pistes forestières sont jonchées de bois coupé ; quelques ilots de fleurs clairsemés rappellent que c’est le printemps. On passe des pistes caillouteuses au sol sec et craquelé, en passant parfois sur des dalles calcaires.
IMG_4760.JPGIMG_4769.JPGSur la deuxième moitié du parcours, je suis coincée entre une énorme canalisation inesthétique à gauche et une décharge sauvage à droite. Le lieu-dit le Tombereau, aire de jeux, est presque désert. Dans le plan d’eau verdâtre, quelques poissons rouges, immobiles, tentent de capter le peu d’oxygène qu’il leur reste.

Lou Tombareù, par Nichrojen

Longer la rive du Vallat et le traverser à gué, restera la partie la plus agréable du circuit malgré quelques traces de pollution domestique.

L’intérêt sera sans doute pour les coureurs en VTT qui disposent de kilomètres de pistes avec de multiples variantes.

Descriptif de l’itinéraire par Paul Teisseire du CG13

Image du circuit dans la forêt de Gréasque 9km 2h20 dépl.  119m dénivelée