*** Nager avec les poissons à Port-Cros


Le Parc national de Port-Cros, premier parc national marin en Europe, a été créé en décembre 1963. Y passer une journée au mois d’août, ne m’emballait guère : « trop de monde, trop chaud, île trop petite », c’est ce que je craignais. Nous avons pris la première navette partant à 8h15 du port d’Hyères. Après une heure de trajet, nous débarquons sur l’île. D’emblée, le charme opère. Le fort de l’Estissac nous protège (Le chemin des forts, jérôme antonioli, provence magazine, M03740, éd. 2007). Que des piétons ici !

medium_114_1420.jpg* Site du parc naturel de Port-Cros
* Diaporama de l’île de Port Cros : superbes photos à donner envie d’y aller

* La météo aujourd’hui à cet endroit : Direction du vent et température ressentie

 

Accompagnées de Luc qui connait les lieux, nous parcourons le sentier jusqu’à la plage de La Palud où nous arrivons les premiers, après 3/4 d’heure de marche ; cette petite plage est ombragée de tamaris et bordée d’une roselière 1. Des ganivelles 2 partagent l’espace entre les zones protégées et nous, les visiteurs. Un goéland s’invite.

medium_113_1399.jpgmedium_114_1402.jpgJ’observe ceux qui, équipés de masque, tuba et palmes, reviennent enchantés de leur voyage en mer. Ils ont emprunté le * sentier sous-marin (7 bouées équipées de panneaux explicatifs immergés jalonnent le parcours et une plaquette immergeable présente les principales espèces et les espèces à découvrir) ou ils ont choisi de découvrir ces fonds au hasard. Plus je les vois revenir conquis, plus je me dis que je vais louper quelque chose. Je n’ai jamais respiré avec un tuba, je ne me suis jamais déplacée avec des palmes. Les premiers essais ne sont pas très satisfaisants. Quand enfin je parviens à me déplacer, je ressens une telle émotion que je me redresse brusquement. Je m’attendais à devoir chercher quelques poissons sous les roches ou dans l’herbier. Je ne suis qu’à quelques mètres du bord et en eau peu profonde. Je me jette à l’eau de nouveau. C’est un véritable spectacle que cet aquarium naturel ! ce sont des centaines de poissons qui se meuvent à côté de moi, en tous sens, sans être effrayés. Ils me frôlent. Je vois des petits sars sortir de la posidonie qui couvrent 50% des fonds marins, des girelles mâles me montrent leur robe colorée. (Bizarrerie : elles naissent femelles et changent de sexe au cours de leur existence). Les fonds sont si clairs que je mesure combien cette vision a quelque chose d’exceptionnel. Et dire qu’autrefois je pouvais me contenter d’observer les poissons au travers de la vitre d’un aquarium ! En rejoignant le bord de la plage, j’aperçois un congre faisant des allers et retours dans un mètre d’eau !
Avec les nombreux visiteurs de l’après-midi, remuant les fonds sablonneux ou s’égayant avec bruit dans l’eau, les poissons seront moins présents : venir le matin tôt est donc une excellente idée.
* Diaporama de poissons visibles en plongée à Port-Cros

Après le pique-nique très provençal confectionné par ma fille, je pars en randonnée sur l’île. medium_114_1416.jpgmedium_114_1410.jpgIl faut avouer que rester sur la plage n’est pas idyllique : des taons redoutables s’attaquent aux jambes fraîches et nous n’avons pas emmené de répulsif spécial zones tropicales.
La pointe de la Galère me fait immédiatement penser à une baie dans laquelle les bateaux peuvent accoster discrètement… ou s’échouer. On compte d’ailleurs plusieurs épaves autour de l’île. On y aperçoit Héliopolis sur l’île du Levant. Fortement soumis au vent et aux embruns, les arbres ont ici des formes torturées spectaculaires et seuls quelques végétaux survivent entre les schistes.

* Multimédia sur la pointe de la Galère

De retour au village, nous buvons un excellent jus de fruits frais. La journée est terminée ; elle demeurera inoubliable. La prochaine fois, je me promets d’emmener un appareil photo sous-marin.
Cette île a séduit quelques célébrités.

C’est dans la période de l’entre-deux guerres, avec l’installation sur Port-Cros en 1921 de Marcel et Marcelline HENRY, que l’île devient un véritable foyer intellectuel. De 1925 à 1938, Jean Paulhan, […] loue le fort de la Vigie et Jules Supervielle s’installe au fort du Moulin. Ils y attirent … Malraux, Valéry, Gide et Arland, ainsi que Saint-John Perse, qui vient y jeter l’ancre régulièrement.

Horaires de la navette

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1Lieu où poussent des roseaux
2Clôture formée de lattes (souvent en châtaignier) assemblées par 2 à 5 rangs de fil de fer galvanisé torsadé.
Conditionnées en rouleaux, les ganivelles servent de palissades

Montjustin, village fortifié autrefois, village d’artistes aujourd’hui


A cause de la météo pas très favorable dans les Bouches du Rhône en ce 8 janvier, j’ai décidé de monter dans les Alpes-de-Haute-Provence, à la frontière entre ce département et le Vaucluse. Par endroit, un peu de neige s’étale sur cette petite départementale qui relie La Bastide de Jourdans à la nationale 100. Les Alpes au loin ont mis leur bonnet blanc, à peine visible sur un ciel laiteux. Le départ se fait à partir du Grand Logis (611m) sur le bord de la départementale 956.

* Superbes photos du village de Montjustin site Provence Web
* Je vous propose un itinéraire de 2h20 A/R réalisé à partir de CartoExplorer

* La météo aujourd’hui à cet endroit :
Direction du vent et température ressentie

medium_img_2372.jpgmedium_img_2371.jpgTout de suite je suis plongée dans l’ambiance du lieu : vallons verdoyants à gauche, strates blanches à droite, chemins boueux dans lesquels le 4×4 des propriétaires ont laissé des ornières glissantes, pas de ligne à haute tension. Au loin, perdu dans la verdure, une bastide autour de laquelle paissent en désordre des troupeaux de mouton sur des rectangles de verdure : je suppose qu’il s’agit du château Véron. Nul doute, nous sommes à la campagne.
A droite, le centre équestre des Courbons. Plus loin, dans une propriété privée, bien protégés par une grille électrifiée, des dizaines de moutons regardent le chemin très paisiblement. Je décide de leur consacrer une trent
medium_img_2389.jpgmedium_img_2383.jpgLe village de Montjustin, tout petit par son nombre d’habitants (60 env., 245 habitants en 1851) m’impressionne pour beaucoup d’autres raisons : des maisons des XVIè et XVIIè siècle restaurées avec grand soin, pas de trottoir, pas de jardin clos : on ne sait pas faire de différence entre l’espace public et l’espace privé ; l’impresssionnante église de Notre-Dame des Neiges avec ses vieilles tombes, des vestiges de remparts qui prouve qu’il était une place forte guerrière dès le 11ème siècle à laquelle est attachée ce proverbe : « si fau rendre Montjustin, si rendet » (1)
* Site d’un particulier sur Montjustin.

« Siège dramatique en 1589 : le duc de Lavalette, à qui les habitants avaient refusé une halte dans la cité, enleva la place après un siège désespéré, massacra et pendit les habitants, détruisit l’église et le village. » * Voir informations sur le village, site Méditerranée-France

Montjustin est aussi un village d’artistes.

 » Pourquoi le dire au pluriel ? J’ai un ami, c’est Lucien Jacques« , disait Jean Giono. Cet être exceptionnel, doué de multiples talents (dessinateur, peintre, aquarelliste, graveur, tisserand, berger autrefois, danseur,…éditeur et poète) vivait à Montjustin. » * Centre Jean Giono

Au printemps, nul doute que les paysages deviendront enchanteurs : au nord, le pays de Forcalquier avec Reillanne au premier plan ; au sud, les montagnes du Lubéron, avec la vallée de l’Aiguebelle et ses fromages de chèvre.
Après la visite du village, c’est le retour par le même GR 4. Un panneau d’information m’apprend qu’un fossile de poisson inconnu jusqu’alors (30 millions d’années), « la perche du Lubéron », a été découvert sur le territoire de la commune de Montjustin.
Je ne suis pas descendue jusqu’au ruisseau de l’Encrême par la D214 : mais si vous prenez le temps, vous y verrez peut-être quelques castors…
Je croise deux bas-alpins en 4×4 ; celui du Colombier laisse ses deux chiens de berger dans la propriété où paissent les fameux moutons « trop » paisibles.
Ils savent ce qu’ils ont à faire ces deux là , et aboient furieusement lorsque je m’approche d’eux pour la photo que je destine à ma fille qui adore les chiens.Parvenue sur le parking, deux chasseurs s’installent pour le déjeûner ; ils me donnent faim ; alors, je mange la pomme qui est dans mon sac avant de rejoindre la ville. Quel constraste !

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(1) Provence, tu peux te rendre, Montjustin s’est rendu !

Guides de randonnée


medium_img_2366.jpg52 balades en famille autour de Aix-en-Provence, Jean Reynaud, Editions Didier Richard* L’article du blog correspondant à ce descriptif
Les « + » :
– Classement par massif montagneux
– temps de marche aller-retour clairement indiqué et fiable
– schéma de l’itinéraire et descriptif avec symboles explicites pouvant être interprétés par des enfants
– quelques anecdotes ou compléments historiques
Les « A savoir » :
– repérages parfois insuffisants quand on ne connait pas du tout les lieux (carte IGN recommandée)
S’il n’en fallait qu’un, pour des randonnées en famille, ce serait celui-là

52 balades en famille autour de Marseille, Christophe Kern et Malika Bendadou-Kern, Editions Didier Richard
Les « + » :
– Voir ci-dessus
Les « A savoir » :
– Voir ci-dessus
S’il n’en fallait qu’un, pour des randonnées en famille, ce serait celui-là

medium_img_2367.jpgLes Bouches du Rhône… à pied La Provence, Fédération Française de randonnée pédestre, coll. Topo-Guide* L’article du blog correspondant à ce descriptif
Les  » –  » :
– des balades classiques et d’autres moins
– représentation sur carte IGN au 1:25000
– des compléments historiques, géographiques, botaniques
– parking clairement indiqué
Les « A savoir » :
– Peu de balades courtes
Dans la même collection : Les Alpes de Haute Provence… à pied (36 Promenades et randonnées)
* L’article du blog correspondant à ce descriptif
medium_sainte_victoire_guide.gifRandonnées pédestres dans Sainte-Victoire, Alexis Lucchiesi, Edition Edisud
Les « + » :
– très complet
– carte détaillée de toutes les balades, à partir des deux flancs de la montagne, y compris les traversées
– technicité, pénibilité indiquées
– variantes à partir du même itinéraire pour adapter la randonnée
– documentation complémentaire sur la géologie du massif, l’histoire
Les «  » :
– repérages à la boussole
La nouvelle édition inclut le Concors. Les randonnées sont classées selon leur difficulté.

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Randonnées en Provence, Jean-François Devaud, coll. Rando-Evasion
Les « + » :
– photos couleurs
– précisions techniques (durée, technicité, dénivelée)
– randonnées dans toute la Provence, sans les calanques (Sainte-Baume, Sainte-Victoire, Lubéron, Lure, Verdon)
– randonnées classiques, toutes balisées
Les «  » :
– plan trop simplifié (carte IGN nécessaire)medium_guide_cote_bleue.jpg
Jean-François Devaud, Glénat, coll. Rando-Evasion Des calanques à la côte Bleue, Fernando Ferreira, Edition Glénat
Les « + » :
– présentation sous forme de fiche pouvant être emportée dans une pochette plastique
– itinéraires représenté sur portion de carte IGN
– photos couleur
Les « A savoir » :
– les durées ne sont pas indiquées dans l’index
– description parfois insuffisante pour ne pas se tromper

De la Méditerranée aux Gorges du Verdon, Toulon / Saint Raphaël, Fédération Française de la Randonnée Pédestre, coll.Topo-guide
Les « + » :
– grandes randonnées inédites et longues sur les GR49 et 99
– itinéraires représentés sur cartes IGN
– description des itinéraires
– lexique des termes provençaux
– des compléments historiques, géographiques, géologiques
Les « A savoir » :
– pas de petite balade