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Chasse au trésor high tech au barrage Zola


Tout a commencé le jour où mon GPS de randonnée est tombé en panne. Je l’ai échangé sans difficulté contre un GPS d’une autre marque et là , dans le mode d’emploi, je lis un chapitre sur les geocaches. Intriguée je m’informe davantage sur le site anglais de * geocaching puis sur le * site geocaching France où tout n’est pas traduit encore mais cela suffit à comprendre.

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Direction du vent et température ressentie

L’aventure démarre sur Internet et m’embarque en pleine nature.

La planète est un vaste terrain de jeu… En guise de trésor, il s’agit le plus souvent d’un récipient imperméable contenant quelques babioles et un carnet, le logbook, pour enregistrer son passage et laisser un mot à l’attention des suivants et du propriétaire de la cache, celui qui l’a choisie […] Et la récompense n’est pas forcément dans la boîte, mais autour : les géoplaceurs ont à cœur de faire découvrir à leurs alter ego trouveurs un beau point de vue, une cascade, une clairière… Le géocaching, quand il est pratiqué en vacances, devient une façon de faire du tourisme hors des sentiers battus.
Pour jouer au géocaching, où l’on est tour à tour chercheur et cacheur, il ne faut qu’un seul outil, c’est un appareil GPS portable. Il vous dit où vous êtes et dans quelle direction partir pour rejoindre un point donné. Comment ? Grâce aux informations combinées de 24 satellites qui tournent à 19 000 kilomètres au-dessus de nos têtes, en émettant des signaux radio à basse fréquence.

Extrait de Les nouveaux chasseurs de trésors léa delpont L’Express, 23/02/2006

medium_img_0615.jpgMe voilà donc partie à la recherche d’une multi-cache1 appelée Bibémus par son propriétaire Serge Robert. Je prépare la randonnée : je repère le parking, évalue largement la durée de la randonnée et de la recherche elle-même ; j’imprime la carte IGN du lieu et les points de la route qui me mèneront jusqu’au barrage Zola mais cela s’avèrera une précaution inutile car le chemin est clairement balisé. Je dispose des coordonnées en longitude et latitude d’un premier lieu sur lequel je trouverai les informations nécessaires pour résoudre l’énigme suivante et calculer les coordonnées de la vraie micro cache.

Coordonnées à compléter :N(Nord) 43°32’0A.A »
E(st) 005°30’BC.D »A = deux fois la surface du plan d’au en hectare ou A = C+D
B = unité de l’année (196B) au débuta les travaux du Canal de Provence
C = chiffre des unités ou des dizaines de la longueur de la crête
ou C = B*D
D = le chiffre des dizaines de la hauteur du barrage D=A/D

medium_img_0616.jpgRésoudre l’énigme n’est pas un problème si l’on s’est vraiment rendu sur les lieux ; j’ai d’abord triché, essayant de trouver les renseignements sur internet mais manifestement, les informations trouvées étaient erronées.

Munie d’un crayon, après quelques calculs arithmétiques simples, je trouve les coordonnées que je saisis dans mon GPS (note : un GPS premier prix coûte un peu plus de 100 euros). Y aller en ligne droite est impossible. Il va donc falloir s’en approcher au plus près par un sentier balisé. J’en profite pour admirer les points de vue sur la Sainte-Victoire. Quand le GPS m’indique que je suis suffisamment proche, je commence à chercher un sentier qui me rapprochera du point. Un randonneur est sur le même chemin. Un autre geocacheur ?
Pas évident ! je dois d’abord m’éloigner puis me revenir sur mes pas sur un sentier parallèle. La distance au point cherché diminue ; mon cœur bat. Je m’approche. Quand il ne reste que quelques mètres, je m’avance plus lentement mais quelle que soit la direction, je m’éloigne. Je n’y comprends plus rien. Etre si près et ne pas trouver. Pourtant les satellites sont nombreux et la position est donc fiable à 4 mètres près. Du haut de mon rocher, j’observe les alentours et je comprends. La distance qui me sépare de la cachette n’est pas en longueur mais en altitude !

medium_img_0614.jpgJe redescends de mon perchoir et contourne le gros rocher. 5m, 4m, 2m ! je m’arrête. Je pose le GPS sur une pierre voisine. Sur place, il faut se mettre dans la peau du cacheur et se demander Où aurais-je bien pu dissimuler quelque chose, derrière cette grosse pierre, sous cette racine, dans ce trou profond, dans ce tronc creux…?, explique Christian Villemin. Forte du conseil de ce geocacheur expérimenté, je regarde le rocher sur lequel j’étais grimpée tout à l’heure. Et là , cela me parait évident. Je bouge une pierre : la cache, de la taille d’une boîte de pellicule de photos, est là !
Je l’ouvre. Il n’y a qu’une pièce de monnaie et un logbook2. Je déroule le rouleau de papier et, fièrement, j’y inscris un petit mot qui signale mon passage. Je n’échangerai aucun objet aujourd’hui mais dans la cache traditionnelle qui était à Cabrières près du mur de la peste, j’ai échangé un livre et un marque-pages contre un porte-clef. Le plus important n’est sûrement pas dans la valeur des objets.

De retour à la maison, je me connecte sur le site de geocaching et enregistre fièrement mon log « found it » (je l’ai trouvé). J’y ajoute quelques photos.medium_img_0621.jpg J’envoie un petit mot au propriétaire de la cache pour lui demander quelques conseils pour la prochaine cache qui contient un Travel Bug3. Il me répondra avec beaucoup de gentillesse. Avec 88 caches trouvées et 11 placées, c’est un vrai professionnel du geocaching !
De par son fonctionnement, ce jeu fédère une communauté virtuelle de géocacheurs qui s’entretiennent par mails et forums interposés mais ils ne sont pas collés derrière leur écran toute la journée.
Pour moi, l’intérêt de ce jeu est multiple :

  • plaisir de découvrir de nouveaux buts de promenade ou randonnée partout dans le monde
  • plaisir de jouer, y compris en famille, tout en faisant du sport sans s’en apercevoir
  • plaisir de faire de nouvelles connaissances grâce à la communauté de geocacheurs dans le monde entier

Depuis, j’ai découvert deux autres caches ; j’ai mis presque une heure pour trouver la dernière, mon GPS ayant eu un comportement pour le moins contradictoire. Mais cela fait partie des aléas du jeu et donc représente un défi stimulant à relever…

Profile for nicoulina

1Multi-cache implique dans la recherche au moins un point de passage (wpt = waypoint en anglais), l’endroit final étant un vrai récipient. La plupart des multi-caches donnent une indication pour trouver le premier point, qui donne une indication pour le deuxième, et ainsi de suite.
2Logbook : petit carnet dans lequel les geotrouveurs inscrivent la date de leur passage, leurs commentaires, les objets qu’ils déposent dans la cache et ceux qu’ils enlèvent
3Travel Bug : C’est un objet qui voyage de cache en cache. Cet objet a un numéro unique (assigné par www.geocaching.com), qui permet de suivre son trajet.

©copyright randomania.fr

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6 réflexions au sujet de « Chasse au trésor high tech au barrage Zola »

  1. Bonjour,
    En plus de la découverte de votre blog d’un grand intérêt, je viens de découvrir le « Géocaching ». Passionné de randos aux waypoints, et de partage de tracés, je sens qu’une nouvelle aventure « la chasse au trésor » s’annonce.
    Merci à vous et encore bravo !
    Jean-Marc

  2. Content d’etre tombé sur votre blog ! Je cherchais un site-web sur les promenades en Provence, évoquant l’antiquité. Et je découvre le geocaching. Je vais en parler à mes amis. Merci !

  3. Merci, grâce à votre blog je viens d’avoir connaissance du geocaching, je sens que je vais m’y mettre et que ça va me plaire cette chasse au trésor un peu particulière !

  4. Il est très instructif votre blog et très bien fait. Nous maintenons un site sur la randonnée et nous avons quelques balades en Provence (trop peu!). J’en ai mise une en lien (Le Val – Randonnée des Chapelles)

    Vous verrez, vous pouvez télécharger un PDF et un fichier des waypoints. Sait-on jamais… si vous disposez d’un peu de temps et que vous voulez faire découvrir des balades provençales sur notre site, n’hésitez pas ! rentrer en contact avec nous afin que nous vous fournissions toutes les informations.

    Encore bravo pour votre blog !
    Cordialement

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