Version aérienne plus courte d’une précédente balade Du Vieux Lançon à Coste Longue, inspirée de la fiche du TOPO13 Chaîne de Lançon : la crête de Coste-Longue mais que j’ai mis à jour car ne passant plus par le GR2013 ; nous avons suivi le balisage bleu. D’un point de vue patrimonial, la première fiche est plus complète : il faudrait un mix des deux versions ou consacrer une visite rien que pour le vieux village. Les Amis du Vieux Lançon
Majo est très efficace pour détecter les petites marques bleues et les curiosités. Elle nous guide d’après le Topo ; rue Pavé d’Amour, l’hôtel renaissance a deux noms : Luxembourg et de Foresta ; sa façade est toujours aussi dégradée, rafistolée même, mais des travaux sont en cours.
Selon l’historien J.-J. Gloton, l’hôtel a, en fait, été bâti vers 1580 par les de Luxembourg, vicomtes de Martigues et héritiers de Charles III du Maine. En 1516, Christophe de Foresta avait acheté la seigneurie de Lançon et de Minet. Ses droits furent contestés : il les récupéra vers 1564.
Au bout de la rue de l’Amouroy, commence le sentier de crête ; de chaque côté, des figuiers de Barbarie et des maisons d’habitations. Le sentier sinue sur les rochers : on dirait, en plus facile, le sentier de crête de Sainte-Victoire. A la place des habitations, il n’y a pas si longtemps, dans le quartier Moulin de Laure (où était le moulin ?), poussaient des oliviers, amandiers, vignes…
Le sentier passe près d’une construction non identifiée, genre double enceinte en partie souterraine, récente. Qui sait ce dont il s’agit ? C’est André qui répond ; le forum sudwall et les photos de D. Lenoir (pseudo : dpipet) confirment…
Il s’agit d’une station radar allemande Salamander de la seconde guerre mondiale, prévue en théorie pour 2 radars d’alerte précoce Freya et deux Wurzburg Riese ; nom de code : LwNr. 351, régiment 213 puis 51.
Il ne faut pas hésiter à visiter les environs pour découvrir ces vestiges. Pour les plus curieux qui ne veulent pas faire la randonnée, on peut s’approcher très près par la rue Paul Verlaine, en impasse.
Les conditions sont réunies : station en altitude face au terrain d’aviation de Salon, un chemin d’accès praticable (les émetteurs sont montés une fois sur place), une alimentation électrique probablement à l’entrée de la piste de crête (les câbles d’alimentation circulent jusqu’au radar dans une goulotte encore visible), une citerne.
Les radars allemands sont de taille et de forme différentes (voir .image ci-contre).
Le terrain de sport est déjà occupé ; nous sommes passées à côté d’une citerne de 2000m3, sans la voir, pourtant bien grande et entourée d’un grillage : nous devions sans doute papoter… un point de repère pas nécessaire dans ce cas.
Le sentier dominant la plaine environnante, est bien agréable à parcourir même si, à ce niveau, nous n’avons pas encore repéré Sainte-Victoire promise par le topo de Provence-tourisme. Il ne faut pas hésiter à se retourner pour capter entre deux amandiers le village et son château.
Un peu plus loin, ce qui ressemble à un ancien poste d’observation du temps de la seconde guerre mondiale mais qui pourrait être l’embase d’un radar.
Bien balisé, le sentier nous conduit direction plein est jusqu’à l’élevage de faisans, doublement protégé de grillages, dont les volières s’étendent jusqu’à la route.
Juste avant de quitter la crête, nous cherchons la montagne Sainte-Victoire ; elle est si petite d’ici (Pic des mouches à gauche, voir schéma) que nous ne l’identifions pas avec certitude, même avec l’application mobile Peakfinder. Avec une paire de jumelles peut-être…
La descente du ressaut rocheux nécessite un peu d’attention. Elle se prolonge par un étroit sentier zigzaguant en sous-bois jusqu’au sentier de promenade de la colline ; au sol, les marques bleues nous mènent jusqu’à la piste, en longeant une oliveraie. Là, contrairement à la marque bleue sur l’arbre, il faut rejoindre le village par la gauche.
Le reste du parcours est celui du Topo. La vieille porte Bouissière, la rue du Puits de Picard au pied du château, la porte de la glacière, la rue Hoche puis celle de la Tour. La place Raymond des Baux, joliment restaurée, accueille une table d’orientation ; la montée du château redescend vers l’église dédiée à Saint-Cyr et Sainte-Julitte. De la place Emmanuel Signoret, nous avons emprunté l’étroite rue piétonne moyenâgeuse Marone ; une famille profite du beau temps pour manger à l’extérieur, empiétant sur la rue : nous avons juste la place pour passer.
Avant de retrouver la voiture, nous passons sur l’esplanade de la vieille chapelle Saint-Cyr, entouré de son ancien cimetière et sa croix hosannière, plutôt rare dans notre région.
Image de l’itinéraire 7km, 58m (+165, -165), 2h10 environ.
Pas-à-pas sur le site cirkwi
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