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Notre Dame des Neiges par le téléphérique du Prorel


Notre Dame des Neiges, nous la voyons d’en bas, avec sa façade blanche. A pied depuis Briançon, nous n’y avons pas songé (1000 m de dénivelée !) ; nous prendrons donc le téléphérique du Prorel : tel est le programme tranquille de notre après-midi. De 1209 m d’altitude à 2354 la télécabine domine le paysage et donne le vertige. Sur le côté parfois, on reconnait le chemin des randonneurs. Peu de monde à pied, peu de monde dans les télécabines. Le coronavirus a manifestement changé la donne cet été…

La météo ce jour à cet endroit :
Avec le vent et la température ressentie

Il fait frais là haut mais la marche de nous laissera pas le temps d’enfiler une polaire. Nous commençons par la table d’orientation devant laquelle nous nous livrons à l’identification des sommets avec l’application mobile PeakFinder qui désormais, ajoute le nom des sommets sur la photo. Génial ! un point de vue remarquable sur Briançon, la vallée de la Durance et sur les sommets environnants du Briançonnais, du Queyras et des Ecrins.

Nous rejoignons à vue le sentier bien visible en surveillant les effondrements. Majo, qui aime tant les fleurs, prépare avec application son herbier numérique avec toutes celles qu’elle rencontre à commencer par une plante grasse, la joubarbe aranée qui se présente sous forme de petites touffes qui donnent de belles fleurs roses à raie rose. Dans les cuvettes où l’eau demeure, je sais reconnaître les traditionnelles linaigrettes blanches.

Chapelle Notre Dame des Neiges : on ne voit d’abord que son toit ; devant les montagnes, son clocheton semble toucher la cime du petit Peygut. Même la Roche Noire derrière plus gros qu’elle est visible malgré les quelques nuages. Briançon à nos pieds, petite et silencieuse, la Cité Vauban, les forts qui nous ont fait un clin d’œil à chaque balade et même le lac de barrage du pont Baldy sur le torrent de la Cerveyrette. Nous faisons d’abord le tour de la chapelle ; un papa s’inquiète de voir son enfant s’approcher trop près de la croix et du précipice.

Sur la façade une inscription Notre Dame des Neiges, protégez-nous, 1751, BRF, 1989 : date début construction, entreprise restauration ?, date restauration.

Vers 1735, une femme de Puy Saint-Pierre, sur le point d’accoucher, montait dans les prairies d’altitude à dos de mulet. L’animal s’emballa et elle crut mourir. Elle jura que si elle en réchappait, elle ferait  construire un oratoire ; ce qu’elle fit.
Les pélerins affluèrent de toutes les villages voisins ; la paroisse construisit alors une chapelle au pied des éboulis qui y mènent.
La légende dit que lors des travaux, les matériaux qui avaient été déposés, se retrouvèrent transportés bien plus haut. Le phénomène se reproduit trois fois de suite ; on décida donc de bâtir la chapelle là ou elle se trouve aujourd’hui. Il fallut sept ans pour la construire (1751-1758) le transport des matériaux se faisant le plus souvent à dos d’homme.

On l’appela d’abord Notre Dame du Laus (= lac) en raison d’un petit lac dans le vallon voisin, puis Notre Dame du Prorel puis vers 1850 Notre Dame des Neiges. Au début des années 1800, elle est agrandie de la nef, vers 1900 d’un chevet circulaire. Quelques ex-voto remercient Marie d’avoir exaucé le vœu des pèlerins.

Depuis sa construction en 1758, le pèlerinage à Notre-Dame par les Oratoires se pratique toujours deux fois en été et réunit de nombreux croyants. En 2016, avant son départ en retraite, Monseigneur di Falco a célébré une messe à Notre-Dame des Neiges.

Nous revenons plus à l’ouest, face au télésiège et aux montagnes côté nord : Rocher Bouchard, Cime de la Condamine, le dodu Pelvoux enneigé, et la barre des Ecrins triangle en pointe aiguë dépassant de presque 1000 m la montagne devant elle. Majo a peur de rater la dernière télécabine et coupe à travers les vallonnements.

Les plus sportifs monteront à pied par le sentier des oratoires, les plus contemplatifs prendront le téléphérique du Prorel depuis Briançon ; dans tous les cas, vous vous sentirez bien petit face à l’immensité de ces montagnes, sans  la canicule, et ressentirez les bienfaits d’une nature retrouvée.
Montée en raquettes, vidéo daubram05

Image de l’itinéraire : télécabine 30mn, 3.5km en ligne droite (14€90 AR été 2020)
Marche 2km370, déplacement seul 0h50, 1h30 au total, 85m dénivelée (+115, -115)

©copyright randomania.fr

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