Randonnée et interdiction de circuler été 2017 : Var


Var, 2017 : du 21 juin au 20 septembre, informations pratiques

! Ce qui change ! La date de fin est avancée mais peut être modifiée en fonction des conditions météo.

Site de la préfecture du Var (tél. 04 94 18 83 83) – l’accès aux massifs  forestiers.
L’adresse internet de la carte d’alerte du risque incendie a changé depuis 2014 : http://www.var-adm.net/massifs83_web/massifs83.gif ; la mise à jour est faite la veille avant 19h pour le lendemain. L’ouest des Alpes Maritimes a la même réglementation que le massif de l’Esterel dans le Var.

De plus, les graves risques d’incendie et la fragilité des milieux naturels nécessitent la fermeture et l’interdiction complète de certaines voies privées (panneau blanc cerclé de rouge) les jours de risque très sévère et exceptionnel.
Conséquence : par exemple, sur le Massif de Siou-Blanc, la route forestière ‘V40’ reliant les communes de Signes à Soliès-Toucas est fermée à la circulation publique.
Voies interdites aux véhicules en risque très sévère ou exceptionnel par massif et commune

Voies DFCI interdites aux véhicules toute l’année (annexe 1 de l’arrêté 2016)

N° du répondeur : –

4 niveaux de danger. Du 21 juin au 20 septembre, la préfecture émet quotidiennement, à partir de 19h pour le lendemain, une carte matérialisant le risque d’incendie par massif.

  • JAUNE : risque modéré ; promenade dans les massifs avec prudence,
  • ORANGE : risque sévère ; promenade dans les massifs déconseillée,
  • ROUGE : risque très sévère ;  ce qui change : accès interdit aux piétons et véhicules
  • NOIR : risque exceptionnel ; accès totalement interdit pour piétons et voitures.
Var, 2017 : du 21 juin au 20 septembre, dispositions générales

* Fermeture des massifs sur le site de la préfecture du Var
Access rules for the forested areas in Var

Quelque soit le niveau de danger, il est interdit de fumer, d’allumer du feu, de faire du camping sauvage.

Télécharger l’arrêté du 27 juin 2016

! Ce qui change ! Arrêté du 17 juin 2017 modifiant celui du 27 juin 2016

! Ce qui change ! : Arrêtés du 17 mai 2005, 15 mai 2006 et du 22 juin 2011 abrogés.

Réglementation spécifique îles d’Hyères (Port-CrosPorquerolles) en risque très sévère et exceptionnel

Des conditions particulières concernent le sentier du littoral (se renseigner auprès de la commune) généralement accessible par grand vent mais non par temps de pluie.

Région PACA : ce qu’il faut retenir

Memento à imprimer et conserver dans le sac à dos ou la boîte à gants :
Télécharger le mémento actualisé de deux pages (contenant la légende des couleurs de la carte, les adresses internet et numéros de téléphone utiles concernant les Alpes-de-Haute-Provence, les Bouches-du-Rhône, le Var, le Vaucluse) + 2 pages pour situer les communes du Vaucluse dans les zones nord et sud et dans les massifs.

  • Dans les départements de la région PACA concernés par les risques d’incendie, l’utilisation du feu et la circulation du public est réglementée dans les massifs forestiers.
  • Chaque préfecture publie la veille une carte des zones à risques disponible sur internet et sur répondeur téléphonique.
  • Les 3 départements les plus touchés (Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse) ont trois réglementations différentes qui changent peu. Depuis août 2013, les Alpes-de-Haute-Provence ont réglementé également l’accès aux massifs.
  • Ne dites pas : On ne peut pas randonner en Provence l’été, mais : On peut randonner en Provence l’été mais on ne le sait de façon certaine que la veille au soir du jour prévu…

Circuit des anciens puits de mine par la voie de Valdonne


Sur une idée de Michel Rémy, j’avais parcouru le circuit des puits avec plaisir ; je l’avais relaté dans le circuit des mines à Gréasque mais je n’étais pas passée au musée de la mine, ni sur le territoire des communes minières limitrophes. J’ai donc bâti un circuit me permettant de tout faire.

L’album photos du circuit
Le chiffre entre crochets dans les citations se rapporte au numéro de page du livre Des compagnies minières… aux Houillères de Provence, Gilbert Bagnis, Presses du service d’arts graphiques gardannais, 1980

En arrivant au musée (4€ adulte, 2.50€ enfant en 2017) par la montée du puits, c’est le puits Hély d’Oissel (en abrégé PHO) que je vois en premier avec son chevalement métallique de hauteur impressionnante (25.5 m), inscrit à l’inventaire des monuments historiques en octobre 1989. Celui-ci ne fait pas partie des plus vieux puits. D’une profondeur de 450 m, le Puits Hély d’Oissel fut en activité de 1923 à 1960. Courte vidéo de présentation

Ce que l’on peut découvrir : du matériel d’extraction du charbon, la salle des machines, les outils du mineur, une galerie reconstituée.
Le musée de la mine reçoit une classe : la guide me propose de les accompagner pour cette visite pédagogique : c’est exactement ce qu’il me faut. J’achète le livret en vente.
Musée de la mine, Pôle historique Minier – Association la Carbouniero de Prouvènço, 5.50€, date ?

  • l’eau était un véritable fléau car elle inondait la mine et obligeait l’arrêt des chantiers. Une venue d’eau lors du fonçage des puits de l’Arc a définitivement condamné l’exploitation dans ce secteur… mais permis le développement industriel de la centrale thermique de Gardanne et de l’usine d’alumine (Pechiney, aujourd’hui Altea) qui fait tant parler d’elle à cause de ses rejets toxiques dans la baie de Cassis… La Galerie de la Mer longue de presque 15 km a permis de sauvegarder la mine et éviter le pompage ;
  • le bruit important de la machinerie destinée à descendre les mineurs était insupportable et continu ;
  • les oiseaux emportés dans la mine détectent l’oxyde de carbone ; la flamme de la lampe du mineur s’entoure d’une auréole  en cas de grisou.

A l’extérieur, il y a beaucoup d’engins dont je ne connais pas la fonction, mais aucune trace de ces petites bennes attachées par des chaînes flottantes qui transportaient le charbon jusqu’à la zone de criblage 700 m plus loin, près de la gare de Gréasque. Cependant sur des vues aériennes anciennes on les devine encore (zoomer près des flèches rouges).

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*** Le Contadour sur les pas de Giono et du film Crésus


Les propriétaires des terrains situés autour du GR Tour de la montagne de Lure vous informent qu’à dater du 1/1/2020, le sentier n’est plus accessible au public jusqu’à la crête ; les bergeries du Contadour situées sur leur propriété ne peuvent plus se visiter. Les articles du blog restent en ligne pour vous informer uniquement sur le patrimoine.

L‘idée de cette randonnée est venue d’une discussion avec Claude qui conteste la photo que j’ai mise dans un ancien article Les bergeries du Contadour censée illustrer le lieu de tournage du film Crésus.  J’ai regardé le film, observé attentivement le plan où l’on voit la bergerie de Jules et celle de Fine : j’ai conclu qu’il avait raison.
La deuxième étape, c’était de trouver quelqu’un qui connaissait bien Giono et avait visité les lieux de tournage ; j’ai donc contacté Michèle,  une passionnée qui alimente son blog Promenades en Provence dans l’univers de Jean Giono  : je n’ai aucun doute sur le fait que, si quelqu’un SAIT, c’est elle. Après quelques échanges épistolaires puis téléphoniques, fort sympathiques et détaillés, je situe avec précision la bergerie du film, l’école des Sartrons et même le Crédit Foncier des Alpes ! Lire son article sur Crésus ; je promets de lui ramener une photo de la bergerie de Fine et du jas de Bouscarle. La date fixée sera plutôt à partir d’avril car la neige peut être tardive sur la montagne de Lure.

Les photos de la randonnée

J’élabore donc un circuit inédit : je retrouve trace d’un sentier communal dont je ne connais pas l’état mais qui nous ramènera au hameau des Martins. La seule interrogation se trouve au niveau du chemin qui passe devant la Grange de la Roche.

Avant de poursuivre, geocacheurs, arrêtez-vous à l’entrée du Contadour, près de la chapelle.

Bienvenue au Contadour, YvesProvence

Nous stationnons après l’oratoire, au hameau des Martins, avant le gite de la Tinette devant lequel nous ne pouvons plus stationner. Nous retrouvons Yves Provence qui a publié la randonnée sur le site communautaire d’OVS.

Tout commence par une belle piste ombragée de pins qui sinue bientôt le long des champs de lavandes puis dans le vallon de Font-Brune. Au loin, Claude reconnait déjà la bergerie de Jules, non loin de la piste, au pied d’une petite élévation.

L’histoire : Jules, modeste berger de Haute-Provence, a pour voisine Fine ; lorsque Jules met la lampe à la fenêtre de sa maison et qu’elle l’aperçoit depuis chez elle, elle sait qu’elle peut le rejoindre. Un jour, au détour d’un sentier, il trouve un conteneur d’aviation qui contient près de deux mètres cubes de billets de banque. Ne sachant qu’en faire, il offre aux habitants du village un grand banquet qui attire aussitôt les convoitises et les jalousies de chacun des convives. Plus tard, Jules reçoit la visite de deux policiers qui lui expliquent, en raflant les dernières liasses, que ces faux billets étaient en réalité un piège de l’occupant voulant ruiner à la libération l’économie nationale. Le village retrouve sa quiétude.

Nous nous approchons, nous visitons : dans une plaque de ciment collée sur la pierre du mur de la vieille bergerie Moutte de Tinette, est gravé ‘Crésus’ avec la date du film 1962. Pas de doute possible. De grosses poutres de bois soutiennent la toiture de tôle ; les murs de pierre sèche témoignent de la construction à l’ancienne ; une auge est posée devant le bâtiment ; la citerne est protégée.

Depuis la bergerie de Jules (1296 m d’altitude), il me semble difficile de voir le jas des Agneaux, la soi-disant bergerie de Fine comme l’affirment beaucoup de sites internet touristiques. Située au nord, sous la crête (1366 m d’altitude), à plus d’un km à vol d’oiseau, comment pourrait-elle figurer dans le même plan que celle du héros (photo ci-contre en noir et blanc) ? Je suppose donc que certains se sont basés uniquement sur les dialogues du film ! Sur le terrain, elle se situe à 150 m seulement : c’est la magie du cinéma !

Jules : tu es déjà là ?
Fine : Tu as mis la lampe…
Jules : une minute, un kilomètre ! tu fais du soixante à l’heure, maintenant ?

Enigme soumise à votre sagacité : qui pourrait me dire, à partir de la photo aérienne des lieux de tournage prise par l’IGN le 27/06/1948, ce que pourraient être les faisceaux qui émergent de la bergerie de Fine ?

Cette ancienne bergerie Martin du Trait (nom figurant sur le cadastre napoléonien) n’a plus que les murs et certaines pièces sont écroulées. Le bâtiment en ruine devant et à angle droit, n’existait pas. L’ouverture béante surmontée d’un linteau de bois devait être l’emplacement de la porte : c’est le seul élément commun aux deux photos. L’intérieur est jonché de câbles noirs. A l’arrière, une dalle bétonnée devait servir à recueillir les eaux de pluie. Au sol, entre les deux jas, un vaste cercle de pierres blanches (est-ce que ce sont bien des pierres, je ne suis pas allée voir de près…) irrégulières m’interroge, comme un cercle magique, mais apparemment je suis la seule à me poser des questions… Rond de sorcière ? Cercle de protection pour les praticiens de la magie ? Matérialisation d’une rave party ?

3-1 Hommage à Jean Giono Crésus, YvesProvence

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