But de randonnée trouvé sur visorando mais circuit totalement inédit qui ne démarre pas du village d’Eguilles mais du quartier Subreville en contre-bas. Le défi de ce parcours inédit, c’était d’emprunter des chemins et d’éviter les routes fréquentées ; dans une zone urbaine et commerciale si proche d’Aix-en-Provence, c’était un pari difficile, voire impossible.
Parking ouvert devant la résidence Adonis juste avant le rond-point et le domaine des Plantiers. La route de Berre se longe sur une voie privée parallèle menant au domaine des Plantiers. Ensuite je remonte la D18, avec circulation routière importante mais je peux marcher sur une voie réservée aux vélos.
Alternative 1 utilisée au retour : passer par la zone industrielle des Vallades puis par les Jalassières.
Un km plus loin, je tourne sur le GR10, chemin de la bastide blanche, le premier à avoir des allures de chemin rural. Au loin le spectaculaire viaduc ferroviaire des Ponteils de la ligne LGV, le plus long 1km733 de la ligne TGV Méditerranée, avec une arche de 100m qui passe au-dessus de l’autoroute. D’après Inventaire ferroviaire. Quand je ne le verrai plus, j’entendrai à intervalles réguliers le bruit sourd du train, même depuis la colline.
Le Pilon du Roi et la chaîne de l’Etoile sont comme posés au-dessus des bâtiments de la zone industrielle d’Eguilles. Côté droit, le village perché d’Eguilles domine les vignes. Je coupe le chemin des valladets matérialisé par un arbre isolé.
Mois : janvier 2016
* La source Mirail par le ravin de Bramadou et le hameau de Fontjoyeuse
Je reprends la rando après une longue période d’interruption : en effet, plusieurs semaines m’ont été nécessaires pour déménager en passant de 78m2 à 60, et retrouver un accès téléphone / internet pour reprendre mes activités.
C’est avec plaisir que je retrouve Majo, Domi, Claude, des habitués d’OVS, et notre guide Yves Provence. Le circuit proposé est différent de celui que j’ai présenté dans La source Mirail et la bastide du bois avec de courtes parties communes (au nord, entre la bastide du Bois et Girard et vers la source Mirail) mais sur le reste du parcours, il est plus aventureux (passage dans le ravin de Bramadou) et plus intéressant. Attention ! l’IGN nomme deux endroits différents du même toponyme : ravin de Bramadou ; il s’agit probablement d’une erreur ; en me basant sur la thèse de Vincent Ollivier qui cite le ravin de Bramadou comme une branche du vallon de Mirail, j’ai donc choisi de rebaptiser l’autre : ravin des Hermitans, celui par lequel nous avons commencé la randonnée. Dernière précision : nous nous sommes rendus à Fontjoyeuse en voiture après la balade mais il était possible par une variante à peine plus longue (+700m) d’inclure ce hameau à partir du lieu-dit la Sarrière.
Peypin a eu deux villages successifs : le plus ancien, aujourd’hui ruiné, au lieu-dit le Castelas, l’actuel fondé en 1506 en même temps que les écarts de Fonzillouse, Notre-Done [ndlr : noté Nostredone sur la carte de Cassini, 1776] et les Roux.
Son développement lent, a été contrarié par l’expédition de 1545 contre les Vaudois du Luberon. Elizabeth Sauze.
Nous sommes prévenus : ça va monter de façon continue. Sentier étroit qui sinue ou semble se perdre dans les bois de chênes. Les coups de fusil crépitent ; sur le chemin des Exibières, nous trouvons même un conteneur dans lequel les chasseurs sont supposés déposer leurs cartouches. L’une d’entre nous les recyclera en geocache ! Nous longeons les vignes, culture classique du Luberon ; nous suivons de près le ruisseau puis nous en éloignons tout en restant dans le ravin des Hermitans qui porte des signes de ravinement ; dans la brume, alors que nous avons rejoint une vraie piste à presque 700m d’altitude, aucun sommet ne sera reconnaissable dans la brume.
Les ruines de la Bastide du Bois, mélange de vestiges anciens et tentatives de reconstructions, n’ont pas beaucoup changé depuis ma dernière visite. La piste large et dégagée se maintient autour de 700m d’altitude. Les chasseurs y circulent avec leur 4×4, cherchant un endroit pour déjeuner. Ils s’installeront en bordure de route, après avoir enfermé leurs chiens qui attendent sagement dans leur cage. Près d’une belle et improbable pelouse d’altitude, nous nous arrêterons sous les pins pour le repas ; le rhum arrangé aux figues d’Yves ne parviendra pas à compenser l’humidité et le froid qui nous obligeront à repartir rapidement.
C’est là que l’aventure commence, dans le ravin de Bramadou, d’abord juste quelques ravinements crayeux blancs à gauche, et un sol légèrement caillouteux. Si on s’approche du bord, on se rend compte que seules quelques racines de pins maintiennent encore en place le bord du sentier qui s’écroulera tôt ou tard. Bientôt le sable gris sous nos pas nous entraîne dans la descente : le rythme ralentit par peur de glisser. De chaque côté, un ravin profond marneux aux pentes dénudées, et entre les deux, un maigre sentier qu’il nous faut prudemment emprunter pour continuer notre chemin. Sous nos pas parfois, des plaques de calcaires. Un petit arrêt pour observer la profondeur du ravinement donne des frissons. Majo a raison : ce paysage détritique ressemble à celui que nous avions vu aux Mées (04).
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