GR 2013 : de Rognac au château de la Tour d’Arbois


Fête régionale de la randonnée 2013 par un temps maussade qui commence et finit avec la pluie. Des cars emportent les randonneurs au point de départ d’un des parcours linéaires ; pour moi, ce sera Rognac. Pas de visite guidée, seulement quelques précisions au sujet des endroits où le GR risque de ne pas être évident à trouver : quelques rubans jaunes et rouges jalonneront alors le sentier.

— Lien vers l’album complet GR 2013 Rognac Château de la Tour d’Arbois —

Le groupe de 14 constitué des membres de l’association de Fos… et moi, chemine rapidement, s’arrête peu pour observer ou faire des photos. Nous n’aurons aucune information sur les zones traversées. La montée par le chemin de Saragousse nous amène au point culminant du plateau de Vitrolles (271 m).

Dans l’ordre du parcours :

  • les cuestas et l’érosion du calcaire
  • le plateau de Vitrolles : La falaise du plateau de Vitrolles et ses nombreux panoramas sur la ville et sur le pourtour de l’étang de Berre dont les installations pétrochimiques de l’étang de Berre.

    C’est un plateau calcaire au relief tourmenté, dominé par une végétation de type méditerranéen mais présentant une diversité remarquable de milieux : garrigue, maquis, taillis de Chênes verts, pelouse à brachypode, zones cultivées (oliveraies, vignes, cultures céréalières extensives), falaises, cours d’eau, ripisylve, roselières et réservoir d’eau douce. Extrait du site Natura 2000

  • le radar visible de la presque totalité du plateau qui sert au contrôle aérien de la zone d’atterrissage de l’aéroport de Marseille-Provence
  • la carrière de Val d’Ambla : le calcaire marbrier de Vitrolles est unique de par sa couleur rouge étrusque ; sont extraits gravier et pierres à bâtir pour l’industrie du bâtiment, distribués aux quatre coins de la France, dont une grosse partie pour la ville rose, Toulouse.
  • le curieux rocher de Vitrolles (lou Roucas) isolé au milieu des habitations et sa chapelle Notre Dame de Vie. Accessible par un escalier taillé dans la roche calcaire, cette modeste construction fût bâtie dès le début de la période romane, autour de l’an mil et traduit les influences des églises de Catalogne, elles-mêmes teintées d’inspiration arabe.
  • Un refuge pour la nature : le panneau d’informations n’est plus lisible ; Site d’importance majeure pour la conservation de l’Aigle de Bonelli (1 couple), site d’importance internationale (réservoir du Réaltor) pour l’hivernage des oiseaux d’eau ; une partie du site est classé Natura 2000 ; les papillons y sont régulièrement inventoriés.
  • Nous croisons un camion de pompiers ; aucun risque d’incendie pourtant aujourd’hui ; leur présence s’explique par l’Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompier sur le plateau de l’Arbois (23 hectares recréant l’intégralité de la chaîne d’intervention).
  • les Collets Rouges et son air de far west avec ses petites collines rouge foncé.
    Quand Luc Besson a découvert le Plateau vitrollais, il a jeté son dévolu sur ce terrain-là pour en faire la scène inaugurale de sa nouvelle série « No Limit » (TF1).

    Durant deux jours, les terres des Collets Rouges ont pris des allures de camp de guerre au Mali. Là où, dans une sorte de flash-back, on retrouve Vincent Liberati, alias Vincent Elbaz, un agent secret, traquer un chef rebelle malien, tout en ayant une vie de père de famille divorcé des plus compliquées. « Les conditions de tournage sont parfaites, c’est très exotique, ça donne l’impression d’être ailleurs », confie, tout sourire, l’acteur La Provence, 18 mai 2012

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GR 2013 : de Carnoux à Gémenos par Aubagne


Après avoir testé le GR®2013 autour d’Aix-en-Provence (GR 2013 en avant première sur le plateau de l’Arbois, GR 2013 : le tour du Réaltor), puis à l’ouest entre Chateauneuf et Martigues (GR 2013 : de Chateauneuf à Martigues – partie 1 et GR 2013 urbain : Martigues – partie 2), je l’ai parcouru à l’est au pied du Garlaban et de la Sainte-Baume. Je suis partie du chemin de Carpiagne à Carnoux, dans le prolongement du chemin des Fenestrelles à Aubagne. Une seule voiture au parking : heureusement, il n’y a que deux places.

La météo à cet endroit
avec prévisions à 3 jours

Le GR est balisé dès le départ : il emprunte le sentier de découverte qui progressivement domine le quartier des Fenestrelles et le centre équestre où il est également possible de se garer. Hélas, tout commence par un dépôt d’ordures… puis une vue dominante sur le centre équestre et quelques chevaux.

Un banc, invitation à la contemplation du Garlaban, un sentier qui monte encore plus haut mais que je délaisse, une descente glissante en ce matin humide, une citerne puis j’arrive sur l’espace naturel de la Coueste et sa fontaine d’eau potable. Ce qui frappe à Aubagne ce sont les montagnes et les contrastes :

quatre grands ensembles naturels majeurs, le massif des Calanques, le massif de la Sainte-Baume, le massif du Régagnas et le massif de l’Etoile-Garlaban. Dans la plaine d’Aubagne les cultures maraîchères, les vignes et les olivettes côtoient les zones commerciales, les immeubles et les lotissements, les autoroutes. Extrait de 16 – la vallée de l’Huveaune, CG13

Moyennant un petit détour (traverser d’abord l’autoroute A50 puis la D42, l’ancienne N8, et guetter sur la droite la rue Delphine), les geocacheurs trouveront en chemin la Maternelle Gaimard de Team Glouton Barjot dans un quartier où il y a beaucoup d’écoles.

Je suis le GR 2013 qui passe à la gare où de nombreux cars – gratuits selon la publicité  – stationnent en face ; je découvre la petite fontaine J.B. Chaulan restaurée ; je me perds dans le centre très animé qui n’est pas encore balisé. Après la promenade au pied des immeubles, une forte odeur d’égout  témoigne de notre civilisation moderne.

Jean-Baptiste Chaulan, négociant, né à Marseille le 4 août 1798 et décédé à Marseille le 31 juillet 1864. Orphelin très tôt, il fut élevé par son oncle et sa tante à Aubagne. Il fit fortune dans la menuiserie à Sainte-Croix du Ténériffe (Iles Canaries). Auteur d’un legs, par testament du 25 avril 1864, fait à la ville d’Aubagne afin de doter un ménage pauvre. Il laissait 40 000f dont les intérêts annuels étaient employés à la dot d’une fille pauvre d’Aubagne dont les noces devaient avoir lieu le jour de la Saint-Jean Baptiste. La 1ère rosière fut en 1875 Baptistine Magdeleine Dupont, 35 rosières l’ont suivie chaque année. Extrait de Aubagne et son patrimoine

Devant la porte du millénaire, annoncée en grandes lettres noires sur fond jaune, une sculpture moderne en céramique, s’élance vers le ciel : ‘il s’agit d’une œuvre réalisée par le sculpteur Jean Bernard Métais, destinée à symboliser le millénaire de la ville d’Aubagne, en 2005’.

Les enfants des classes Patrimoine et des centres aérés ont fabriqué avec l’artiste les morceaux de terre cuite qui représentent, sur la base ovale, la mer et les continents. Sur les piliers, les carreaux portent l’empreinte laissée par les Aubagnais, un santon, un jouet préféré, un coquillage… extrait de De l’air devant la porte du Millénaire, site Aubagne.fr

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GR 2013 : autour du Réaltor


Suite du GR 2013 en avant-première dans le petit Arbois. Impossible de me garer au château d’eau où j’avais terminé ma balade la première fois car il est situé dans l’Europole de l’Arbois barré aux automobilistes qui ne montrent pas patte blanche. Je trouve une place avenue Louis Philibert ; au loin émerge la Sainte-Victoire. Bien qu’à pied, le gardien me demande si j’y travaille ; je lui réponds que non mais que le futur célèbre GR 2013 y passe ; sceptique, il me laisse pénétrer dans le parc au bout duquel se trouve l’ancien sanatorium occupé aujourd’hui par un centre de recherche des geosciences de l’environnement. Le long du joli bâtiment surmonté d’une tour avec horloge, passe le GR qui s’enfonce dans le plateau de l’Arbois d’un côté, vers le Réaltor de l’autre.

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Rapidement je me retrouve dans la nature ; incroyable aussi près de la zone des Milles. Après le centre équestre, le chemin se divise : je prends celui de droite. Quelques barres rocheuses caractéristiques du Petit Arbois puis je traverse le Grand Torrent, affluent de l’Arc. Pendant un long moment, je serai sur la départementale D65D dont la mauvaise réputation est parvenue jusqu’à moi à cause de la proximité du camp du Réaltor qui accueille les gens du voyage.

Ici l’ambiance est celle d’une petite vallée cultivée, jardinée où les vues sont plus rapprochées, bordées par des pentes boisées. En fond de vallon, la viticulture domine […]. Dans la partie amont le relief est moins marqué, le bassin du Réaltor, alimenté par le canal de Marseille, constitue un paysage humide qui contraste fortement avec la nature avoisinante.

Je découvre la garde à cheval et en face une ancienne bergerie puis les anciens bassins de décantation.

La Durance délivre au canal de Marseille une eau très chargée en limons – 2,5 litres par mètre-cube – en raison de son parcours alpestre et du régime torrentiel de ses affluents. Aussi, au 19è siècle, Frantz Mayor de Montricher, le concepteur du canal, entreprit-il la construction de plusieurs bassins de décantation qui se révèleront vite insuffisants. Il décide alors de réaliser un nouveau bassin, dans le vallon de la Mérindole, au lieudit Réaltort. Extrait de L’eau enjeu d’avenir, groupe des Eaux de Marseille, n°96, juillet 2011.

De chaque côté de la route, tout est barricadé bien que ce soit un domaine départemental, propriété du conseil général et que la nature, bien tentante, est juste derrière. Le parc du château de la Tour d’Arbois (début XXè : château les Tours) accueille l’espace seniors. J’ai honte pour ceux qui découvriront ce GR 2013 : les bas-côtés sont jonchés de déchets de toutes sortes sur plusieurs kilomètres. Même le canal d’évacuation qui ne coule plus, est encombré d’ordures. Les installations du canal de Marseille sont imposantes : par exemple, la vanne principale remplacée en 2011 à l’aide d’une grue, mesure cinq mètres de large sur huit de haut ; ce canal est une des principales sources d’approvisionnement en eau potable de la ville de Marseille. Jusqu’en 1970, il fut sa source quasi unique d’alimentation en eau ; il fournit encore les deux tiers de la ressource d’eau de la ville. Le canal mesure 80 kilomètres ; l’eau est captée dans la Durance.

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