--- Saisie d'un commentaire en bas de page ---

De Meyrargues à Peyrolles, rando nature sans chasseurs


La question m’a été quelquefois posée : où se promener dans la nature avec son chien, en période de chasse, en étant assuré de ne rencontrer aucun chasseur ? les chiens sont en effet particulièrement nerveux à cause des odeurs de gibier et des aboiements de meutes. Mon idée, c’est d’utiliser les bords des canaux, les espaces boisés au bord des villes, les voies vertes, tout en évitant autant que possible les routes. Après plusieurs essais avec Tatooine, le chien de ma fille, je vous propose un circuit de Meyrargues à Peyrolles par les rives du canal usinier de l’EDF (haut et sans plantations d’arbres !) et la voie désaffectée du train des Pignes Central-Var. Le grand avantage, c’est qu’il n’y a presque pas de dénivelée et que vous pouvez adapter la longueur du circuit grâce aux trois ponts qui enjambent le canal.

La météo ce jour à cet endroit :
Avec le vent et la température ressentie

Départ du petit parking de Meyrargues, près du canal, à l’entrée du cours des Alpes. Pour rejoindre la rive droite du canal, il faut longer la route nationale sur moins de 100 m puis suivre le canal bordé de zones boisées, sur une piste large ; quand je suis en vue de la chapelle Notre Dame d’Astors, j’aperçois au loin la maison du garde-barrière (passage à niveau n°2), là où le train traversait la route nationale 96 ; puis je descends la rampe herbeuse jusqu’au bord de la route.

La chapelle est datée des XIe s. ou XIIe s. par I. Gilles (1904, p. 100) grâce au cintre de la porte d’entrée et par des arcades à baies géminées, […] la première mention relative à cette chapelle n’apparaît qu’au milieu du XVe s. et concerne des travaux réalisés sous l’épiscopat de Mgr Grimaldi. Peyrolles en Provence, chapelle ND d’Astors

Le chapelle que vous pouvez aller voir par un petit aller-retour, est bien en triste état… derrière, un banc permet une petite pause.

Je longe le canal d’irrigation en direction de Meyrargues, le traverse et poursuis le chemin jusqu’à la voie du train des Pignes Central-Var, un chemin de largeur constante – c’était une voie métrique – et bien visible dans le paysage ; au sol un amoncellement de vieux pylônes électriques sont abandonnés depuis longtemps.
Ce chemin, très boueux s’il a plu, arrive au quartier de Saint-Joseph Haut. La décharge que j’avais signalée dans l’article sur les traces de la ligne central Var existe toujours. Je passe devant les chèvres d’Emilie : elles sont toutes dehors et pas farouches du tout. Facebook @Leschevresdemilie

La scierie est le seul endroit qui m’empêche de suivre totalement la ligne de chemin de fer que je contourne en tournant à droite pour retrouver les bords du petit canal d’irrigation ; au pont suivant, la voie du train ressurgit,  bordée d’arbres jusqu’à l’entrée de Peyrolles. Quatre chaises au bord du canal – seul témoin du projet avorté de Floquet dans les années 1739-1745 et désormais alimenté par le canal EDF –, tournées vers la plaine, semblent attendre les promeneurs ; une borne cadenassée me fait penser à une sonde de niveau piézométrique, peut-être pour mesurer le niveau de la nappe phréatique ?

C’est une petite partie en ville mais qui ne va pas être très longue. Je longe les immeubles, nouveau quartier construit après la fin de la ligne de chemin de fer, prends la rue de la gare en forme de fer à cheval ; peu après la police municipale, j’identifie la construction classique pour l’époque, le modèle le plus petit dite de 3e catégorie : l’ancienne gare dont on a effacé soigneusement le nom sur la façade.

Je retrouve le canal EDF fréquenté par les coureurs et les promeneurs de chiens ; le sentier est ici plus étroit. Plutôt que de traverser au second pont qui oblige à longer la route, je traverse au troisième pont dans le quartier saint-Joseph, pour revenir par l’autre berge au pied d’une falaise impressionnante bordée de gabions1 aux jolies pierres colorées.

Sur l’autre rive, la chapelle réapparaît. Plusieurs déversoirs doivent être traversés. Une zone ressemblant à une tourbière déborde d’eau et la végétation en est caractéristique. Par ce côté, j’arrive directement au parking.

Une randonnée facile avec cependant quelques points d’intérêt. Pour l’histoire de la voie ferrée, le premier article sur les traces de la ligne central Var vous donnera plus d’informations.
Attention que le chien ne saute pas à l’eau s’il fait chaud !
Les monuments de l’eau en Provence, J.-M. Homet, Petite bibliothèque Edisud, 2007

Image de l’itinéraire 10km700, 21m dénivelée (+70, -70), 3h. Télécharger la trace

Légende : D TdP, début de portion de la voie ferrée,
F TdP, fin de portion de la voie ferrée

1Un gabion (de l’italien gabbione signifiant « grosse cage ») est en génie civil un casier, le plus souvent constitué de solides fils de fer tressés et rempli de pierres non-gélives (qui ne se fendent pas sous l’action du gel), utilisé dans les travaux publics et le bâtiment pour respectivement construire des murs de soutènement, des berges artificielles non étanches ou décorer une façade nue ou des aménagements urbains.

©copyright randomania.fr

Partager sur FacebookPartager par mail

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *