** Au fil de l’eau à Cotignac


Que d’eau, que d’eau sur le site de Cotignac !

Que l’on se promène sur le chemin du haut par le chemin des Verdares ou celui du bas par le vallon Gai, le bruit de l’eau guide nos pas. Alimentée par la source Saint-Martin, l’eau de la Cassole chute de cascade en cascade jusqu’au gouffre Rigaud (mais pourquoi ce nom ?). Même en été, la Cassole, alimentée par cette source pérenne, coule toujours dans le village de Cotignac. En toutes saisons, ce parcours thématique sur l’eau – que j’ai conçu également pour les geocacheurs et grâce à deux geocacheurs, permettra de découvrir Cotignac d’une bien agréable manière ! Site officiel de la commune de Cotignac

« A l’ère quaternaire, la rivière La Cassole coulait par dessus le rocher. » Extrait du site de l’office du tourisme de la Provence Verte

La météo à cet endroit aujourd’hui et à 3 jours

IMG_0059.jpgAprès son passage dans les dolomies souterraines, la source de la Cassole est très minéralisée, ce qui favorise les concrétions, surtout au printemps où la température favorise « l’évaporation, le dégazage du CO2 et l’activité végétale ». Le travail de l’eau explique donc toutes les anfractuosités, les stalactites et les stalagmites que l’on aperçoit quand on est au pied du Rocher de Cotignac. Autour du rocher de Cotignac, A. Acovitsioti-Hameau2, J.J. Blanc, C. Chopin, G. Godefroid, Cahiers de l’ASER, suppl. 6, 1999
Selon J.Nicod, Barrages de tufs calcaires et cascades dans le centre Var, Cahier de l’ASER n°16, 2009,

« il semble que des voiles de tuf aient pu continuer de se construire jusqu’au début du XVIIIe car la cascade inondait encore en crue une partie du site ».

Il situe donc le détournement de la rivière  à cette époque, – je dirai plutôt le barrage anti-débordement empêchant la Cassole d’inonder Cotignac par le haut (ce qui est plutôt rare, convenez-en !) – confirmé par l’extrait du rapport Cartographie hydrogéomorphologique des zones inondables du haut bassin versant de l’Argens, IPSEAU-DIREN PACA, 2006

La singularité de la Cassole réside dans l’immense barrage de travertins qui domine le centre de Cotignac, [..]. Ce barrage comblé constitue un plateau duquel les eaux peuvent se déverser sur le village depuis la corniche rocheuse en cas de crue importante de la Cassole. […] En 1702, la Cassole a quitté son lit sur le plateau de Cotignac et s’est répandue à l’aval du plateau sur le centre ville. Il y eut deux morts. Suite à cette crue, en 1703, un mur a été construit sur le plateau pour contenir la Cassole en cas de crue exceptionnelle. Ce mur de 1,5 à 2 mètres est peu entretenu et présente des brèches. Annexes techniques sur les crues, direction régionale de l’environnement

barrage de travertins à Cotignac

Dès le XVè siècle, les eaux circulant autour de cette vaste barre de tuf arrosent champs, priairies et jardins et, canalisées vers l’aval, font tourner des moulins et autres fabriques. Plusieurs indices prouvent que si Cotignac est transféré en aval de l’entablement au XIIIe siècle, la majorité des aménagements actuellement visibles dans le Rocher ne sont pas antérieurs au XVIIIe siècle. Extrait de Présentation du patrimoine artistique, historique et linguistique de ce département, de sa littérature, de ses traditions, de son milieu naturel et de son économie, Dominique Legenne, Ada Acovitsióti-Hameau2, Philippe Blanchet, Tony Marmottans, Jean Nicod, Franck Auriac, Christine Bonneton, 2008

IMG_0082.jpgCe sont les canaux et conduits souterrains qui s’encroûtent désormais : nous avons pu en faire une photo sur le chemin du Derroc. Vers 1900, on comptait à Cotignac 1 moulin à vent, 3 moulins à huile, 4 moulins à tan1 . En descendant dans le village par le chemin des Tours, on suit le trajet de l’eau le long des canaux et gouttières naturelles.
IMG_3240R.JPGLa cascade du Derroc, est en limite de propriétés privées mais un étroit sentier permet d’aller la contempler d’en bas en longeantla cascade vue du haut de la chute une clôture sur 80m à partir du chemin. « A la cascade du Déroc quand il y a beaucoup d’eau, il y a deux cascades parrallèles et celle qui tombe dans un cuvette s’appelle La Trompine. Par contre l’endroit est dangereux car il y a parfois des éboulements », me signale carfantin.
Une cache balade du petit poucet (1) GC1NCEF, y a été placée par papounet83. Dans la direction opposée, vous êtes sur le haut d’une autre chute (photo de gauche Ti’Mars…) : mieux vaut ne pas s’y aventurer et se contenter du bruit de la chute.

IMG_3244r.JPGDIMG_0109.jpge là vous pouvez faire un petit crochet vers la chapelle Saint-Martin (cache balade du petit poucet (2) GC1P7KP de papounet83 d’un côté et celle de carfantin Cotignac #1 la chapelle Saint-Martin GC1RQ78 de l’autre), autrefois église paroissiale du village. Au sud de la chapelle a été trouvé du matériel de l’époque romaine. Dans le soubassement de l’angle du bâtiment accolé à la chapelle se trouve un contrepoids de treuil (pressoir) de cette époque. Puis direction la source Saint-Martin (cache Cotignac #2 : la source Saint-Martin GC1RQ9C de carfantin) et son lavoir. « Le lieu présente un aménagement complexe de plusieurs bassins communiquant par des martelières, suite de la faille rocheuse d’où sourd l’eau ». Extrait de Côté colline, Ada Acovitsioti-Hameau, Publications de l’Université de Provence, 2005. Les lieux Saint Martin sont souvent liés à des fontaines ou sources aux propriétés miraculeuses : Continuer la lecture de ** Au fil de l’eau à Cotignac

* La cascade de Sillans


img_0087.jpgimg_0089.jpgimg_0092r.jpgCe sont les plus hautes chutes d’eau du Var venant de la Bresque, petite rivière prenant sa source entre Sillans-la-Cascade et Fox-Amphoux.
« Impressionnante, elle tombe dans un tout petit lac tourbillonnant, interdit de baignade. » Extrait du site Le portail du Haut-Var

La météo aujourd’hui à cet endroit
Avec la température ressentie

Voilà une promenade familiale sans prétention mais fort agréable dans les sous-bois ; la couleur de l’eau m’a fait penser à celle des sources pétrifiantes de l’Huveaune. img_0098.jpgimg_0104.jpgNous avons réusssi à trouver deux points de vue en hauteur ; sur le point le plus élevé, malheureusement, des barrières empêchent de s’approcher. La rivière est curieusement très calme à cet endroit ; quand elle parvient au niveau de la falaise, soudain, elle s’écarte en en deux bras séparés puis tombe en cascades bruyantes et impressionnantes.

Itinéraire parcouru avec 3 points de vue différents (3.830km, 1h00, 80m dénivelée)

Le site de la commune de Sillans

La cache de baragatti, Sillans la cascade

Attention ! le journal télévisé de FR3 du 18 juillet 2009 informe que l’eau est polluée (station d’épuration proche et pollution humaine importante) : la baignade est fortement déconseillée.

La chartreuse Notre Dame de Montrieux


Montrieux = Mons Rivi, le mont du ruisseau – commune de MéounesBonaparte lui-même a logé sa famille dans la célèbre Maison des têtes pendant le siège de Toulon, où Raimu aimait se rafraîchir quand il faisait trop chaud sur la côte.

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img_5855r.JPGimg_5859r.JPGimg_5862r.JPGBien qu’elle ne se visite pas, la chartreuse de Montrieux mérite une petite visite de l’extérieur. En poursuivant le chemin, on s’aperçoit que la chartreuse est très grande ; quelques chartreux sont dans le jardin en train de prier. Seule la chapelle Sainte-Roselyne (de Villeneuve) est ouverte aux laïcs : en effet, les moines vivent encore pleinement la règle rénovée de Saint Bruno qui leur impose l’isolement. Accessible uniquement à pied par un chemin privé passant au dessus du Gapeau, la chartreuse, restaurée à partir de 1843 (à cette époque, il fallait au moins 3 heures pour relier Toulon à Méounes en diligence ), n’a plus rien à voir avec les bâtiments d’origine du XIIème siècle.

Gherardo, frère cadet de Pétrarque, vint expier ses fautes à la chartreuse et oublier sa belle. Il y reçut deux fois la visite de son frère poète (1347, 1353 ) qui, à sa mort, légua une somme d’argent au couvent. Pendant la grande peste de 1348, tous les moines moururent sauf un : Gherardo qui resta seul, défendant bravement la chartreuse contre les pillards.

Non loin de là, à Montrieux le Vieux, l’ancien couvent abritait les domestiques, les frères convers, les religieux infirmes ou âgés. Le plus abondant des torrents y faisaient tourner les moulins à blé et à huile. (André Hallays, En flânant, Paris, 1903).

Omar de Valbelle (XVIIème), descendant du fameux Guillaume qui offrit une partie de ses biens à la chartreuse en 1170, se fit construire un tombeau extradordinaire digne de sa vie de séducteur, du moins c’est ce que dit une légende tenace…

Pour en savoir plus sur O. de Valbelle voir le site clair de lune

Près de la fontaine, le 19 août 1944, le colonel de Linarès rassembla ses troupes…

Pendant ce temps, le 3ème régiment de tirailleurs algériens du colonel de Linarès, guidé par les moines de Montrieux, traverse un massif montagneux [ndlr : le Siou Blanc) sur des pistes réputées impraticables et arrivent aux portes de Toulon sans recevoir un coup de feu : le Revest est atteint. Ces mouvements montrent la faiblesse du dispositif ennemi dans la région et permettent au général de Monsabert d’envisager une action sur Marseille. (extrait du site France-libre.net)

img_0164r.jpgLa forêt autour offre quelques possibilités de balade au Jas de Gabrielle ou dans le Grand Bosquet. Devancé par un chien des Pyrénées impressionnant quand il  court vers nous, un troupeau entretient la forêt : nous ne courons pas, nous nous arrêtons lorsqu’il s’approche de nous (c’est ce qui est conseillé dans le panneau à l’entrée). Les chèvres blanches en liberté sont bien en chair et gourmandes, se hissant fébrilement sur leurs pattes arrière pour attraper le meilleur des feuilles. Le berger, loin derrière, essaie de rassembler les égarées ; c’est lui qui nous indiquera le chemin forestier pour retrouver l’ET21 puis le gué sur le Gapeau. Cette petite boucle de 5.300km dans la forêt de la chartreuse nous a été inspirée par le geocacheur Actarus83.

Site de la chartreuse de Montrieux

La chartreuse, par Wikipédia

Dans les secrets du monastère interdit – Le Point, 15 novembre 2007