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Marche populaire de Noël à Lambesc


Décembre 2018, pour la 2e fois, nous effectuons la marche populaire de Noël, au nord de Lambesc ; il fait moins froid qu’en 2016, avec une petite pluie, du soleil, et un arc-en-ciel à l’arrivée. Il y a beaucoup moins de monde sur le marché.

Ce qui a changé ?

La noria a été réparée par l’association de conservation du patrimoine de Lambesc avec l’aide de la Fondation du Patrimoine : les godets sont tout neufs, le mécanisme a été remis en état, elle peut fonctionner. Elle servait à l’irrigation des terres avoisinantes pour les cultures maraîchères en lien avec les conserveries. Elle a perdu de son utilité à partir de 1880, année de la mise en service du canal du Verdon.

La statue de l’oratoire du Sacré Cœur, habillée de bleu et rouge vifs, a été remise dans sa niche sur la route de Caireval, à l’angle du chemin des Béates. Il date de 1877.

Les deux points de contrôle étaient moins animés qu’en 2016 (pas de père Noël, pas de musique) ; à l’arrivée, nous avons mangé portugais puis parcouru le marché qui semblait avoir moins d’exposants…

Décembre 2016

Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas l’intérêt de cette marche populaire www.ffsp.fr qui nous a motivées, mais le marché de Noël que nous avions découvert l’an dernier lors de la 4è marche populaire de Noël à Lambesc. Les moins sportifs apprécieront de prendre l’air sur un parcours facile, balisé (ruban rouge-blanc comme pour les travaux) avec plan explicatif, surveillé (départ et arrivée sont contrôlés) avec deux points de ravitaillement. La plus grande partie du parcours se fait sur des petites routes avec un peu de circulation automobile.
A 9h, le parking des Etats Généraux est déjà presque plein.

Nous avons stationné face à la mairie qui se dresse à l’emplacement d’un hôtel particulier du XVIIè siècle, l’hôtel de Janet. On sait que madame de Sévigné y logeait. François Adhémar, comte de Grignan, lieutenant général en Provence, a épousé en troisièmes noces, le 27 janvier 1669, Françoise Marguerite de Sévigné, fille de la marquise de Sévigné. Le nom de la place rappelle les Etats Généraux de Provence, supprimés en 1639 par Richelieu et remplacés par « Les Assemblées Générales des Communautés du Pays de Provence » qui siégèrent à Lambesc de 1646 à 1786. Selon office du tourisme d’Aix

Rapidement repérées par les organisatrices grâce à notre équipement, nous nous inscrivons dans les premières (2€) avec les numéros 22 et 23 sur plus d’une centaine de participants. Nous déambulons dans les rues avant de marcher en commençant par l’église Notre Dame de l’Assomption et son impressionnante façade.

L’église Notre-Dame-de-l’Assomption a été construite de 1740 à 1741 sur les plans de l’architecte provençal Jean Vallon, à l’emplacement d’une église du xiiie siècle et du château de Saint-Eldrad. De l’ancienne église subsiste le clocher, élevé sur une tour du château fort du IXè. La mosaïque au sol, offerte par l’entrepreneur qui effectua les réparations en 1912, représente les armes de la ville. Elle abrite dix chapelles décorées d’autels, de retables et de tableaux d’artistes. […]. Elle possède une grande tribune dont le dimensionnement a été rendu nécessaire pour l’accueil de la chorale de la cathédrale saint-Sauveur d’Aix-en-Provence, avec un orgue à trois claviers de Jean-Esprit et Joseph Isnard, inauguré en 1789. L’orgue de la ville de Lambesc en détail

Impressionnant lavoir (1759) ! en pierre de Lambesc comme beaucoup d’hôtels, ses arches soutiennent un toit en pierres plates qui abrite quatre double
bassins alimentés par les eaux de la Bonne Fontaine ; de cette Bono Font, l’eau coule par quatre canons, alimentant autrefois un abreuvoir pour les chevaux et les moutons. Après sa destruction par la foudre en 1813, elle est déplacée et reconstruite à son emplacement actuel en 1814.

Nous sortons par l’avenue de la résistance avec un brouillard dense ; après la noria et son godet cabossé, la campagne Eyguières aux contours flous sous le brouillard, la bastide Reynaud précédée de sa ruine, nous montons continuellement, passant devant une véritable décharge qui nous choque. Juste avant le premier point de ravitaillement, les chasseurs canardent derrière le mur. Nous buvons un peu, discutons avec une jeune fille qui tient bien au chaud dans son manteau un chiot abandonné qu’elle vient de récupérer.

La ferme de la Couelle ayant donné son autorisation pour cette journée seulement, nous traversons la propriété, longeant ses pommiers, traversant ses vignes pour finalement la dominer sur une piste dans le flanc de la chaîne des Côtes. De nombreux VTTistes sont de sortie mais nous ne les entendons qu’à la dernière minute : le brouillard étouffe les bruits.

Au carrefour avec la piste qui mène à la chapelle Sainte-Anne de Goiron, nous discutons tant que nous ratons le sentier qui descend vers la Bastide Blanche, pourtant repéré par un gros arbre enrubanné. Le son d’un orchestre envahit le vallon. Tout en bas, nous découvrons cinq joyeux musiciens qui jouent des airs entraînants. Nouvelle collation, photo avec le père Noël, avant de rejoindre le centre ville par la route.

 Pour Majo, les quelques bosquets d’arbres qui bordent la route recèlent de potentiels trésors tels ses quelques asperges sauvages sorties bien trop tôt et dont elle fera une omelette. Pour moi ce sera la broderie perlée d’une toile d’araignée.

Après l’odeur du bois fraîchement coupé, la vache dans le jardin, nous tombons sur un oratoire vide ; persuadées à tort qu’il a été vandalisé, nous lisons alors sur un panneau délavé que la statue a été prise en charge par la vieille association des amis du vieux Lambesc. L’Oratoire du Sacré-cœur porte la date de 1877 ; c’est un des 13 oratoires du territoire. La route des oratoires

Notre marche d’exploration de Lambesc reprend ; presque par hasard, nous tombons sur deux anciens hôtels particuliers : le premier, dans une impasse, semble en bien triste état derrière sa façade. L’ancien hôtel Pagy de Valbonne (IMH) a bien meilleure figure. Mais aucune information sur l’un ou l’autre.

Patrimoine historique Lambesc

Maintenant, place à la découverte des trésors du marché : bijoux personnalisables, jouets en bois, bonnes choses dont le fromage de chèvre, et l’IGP gros Bridé d’Ardèche à la robe emblématique traditionnelle : légère moisissure de surface témoin d’un étuvage doux et d’un séchage lent.

Quand nous signalons enfin notre arrivée, les organisatrices avouent leur légère inquiétude : parties tôt, nous pointons tard… La crêperie nous rassasie avec une crêpe au sarrasin et un cidre de Val de Rance brut. Je termine par quelques achats qui alourdissent considérablement mon sac à dos.

Pour éviter de traverser la ferme de la Couelle, il est possible de continuer vers la droite et de rejoindre directement la Bastide Blanche. Le meilleur pour moi qui ai l’habitude de randonner, c’est le marché plutôt que la marche… je regrette qu’aucune information sur les curiosités à découvrir en route ne fasse jamais l’objet d’un encart supplémentaire.

Image de l’itinéraire 10km350, 2h45 déplacement (4h20 au total avec visite de Lambesc), 180m dénivelée (+310, -310) – variante kaki pour éviter la Couelle (propriété privée)

©copyright randomania.fr

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