* Balcons du Loup : de Bramafan au point de vue sur la cascade de Courmes


Ce petit bout de parcours, extrait d’une randonnée beaucoup plus grande dont vous trouverez le descriptif complet sur le site randoxygène Balcons du Loup, est cependant suffisamment intéressant pour que je vous en livre les curiosités. Avec la note *Points de vue sur la cascade de Courmes, c’est le troisième point de vue que je vous propose sur cette cascade. Inconvénient : sa difficulté d’accès dans l’arrière pays niçois.

La météo à cet endroit
avec prévisions à 3 jours

Dans ce coin, une cache pour les geocacheurs. Cache Azur #91 : mystery 2, nicoulina, placée à l’occasion d’une rencontre entre geocacheurs.

l'aqueduc du Foulon depuis la D3Départ près du pont de Bramafan2, par la passerelle au dessus du Loup. L’aqueduc du Foulon, c’est ce gros tuyau inesthétique que l’on peut voir de la route. Parfois rouillé, parfois embouti par des chutes de pierre, il est néanmoins impressionnant. Si vous êtes accompagné d’enfants, ils prendront plaisir à le repérer et le suivre tout le long du parcours ! avec le balisage du GR51 (rouge-blanc), c’est encore plus facile.

Vous passerez quelques souterrains à la lampe de poche, certains un peu longs offrant quelques sensations. Parfois quelques flaques d’eau au sol, parfois des gouttes d’eau tombent du plafond rocheux. La canalisation est posée sur des supports de béton, si hauts en forêt que pour certains d’entre eux, vous pourrez passer dessous. La traversée de la forêt est agréable mais son silence se révèlera parfois pesant.

Courtesy of Chris

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Circuit inédit en forêt de Peyrolles à partir de Trempasse


Peyrolles, si près de chez moi et pourtant que je connais si peu ! Accompagnés de M. Balalas, grand connaisseur du village, nous partons sur des chemins non balisés du côté de Trempasse1. Attention ! sans connaître la forêt et sans GPS, ce circuit me paraît difficile à suivre !

IMG_7749.JPGCabane de l'AïUne seule place de parking à Trempasse pour un départ tout proche sur un terrain caillouteux. En haut de la montée, une très belle cabane de pierre sèche surnommée cabane de l’ai2 par M. Balalas. Les pierres disponibles à Peyrolles ne ressemblent pas du tout à celles de Mane : grosses, irrégulières ce qui rend la cabane trapue mais le linteau monolithe reste un classique de construction.

IMG_7756.JPGDemi-tour jusqu’à un croisement de chemin. Nous traversons la forêt sur des sentiers probablement utilisés par nos lointains ancêtres et par ceux qui exploitaient la forêt : il reste des traces de vie telles qu’une aire noircie de charbonniers, ou une cabane en ruine en forme d’hémicycle étêté 10mn après le repère 110+ rouge sur fond blanc (ancien balisage d’une variante de GR menant au Concors ?).

IMG_7765.JPGUne grande partie du chemin du retour sert de frontière aux deux communes de Jouques et Peyrolles ; il passe devant la tombe de marbre, sur sol dallé, d’un membre de la famille Grawitz, à Jouques puisque située du côté droit de la route, et curieusement parfaitement accessible ; IMG_7764.JPGsi Raymond (1912-1958) enterré ici est bien le fils de Auguste Grawitz et Mathilde Rouvière (voir généalogies de M. Buffenoir et C. Drie sur geneanet), alors il est le petit-fils  de Alexis Grawitz et Marie de Tournadre ; l’ascendance de Marie Tournadre compte Bernard Amable, ingénieur ordinaire du roi, et Aimé, capitaine de frégate. Mais avant lui, c’est un homme illustre3 qui était propriétaire des terrains le long du chemin de Blanchon : Joseph Charles d’Arbaud Jouques, sous-préfet d’Aix, puis préfet des Hautes-Pyrénées, du Gard, de la Côte d’Or et finalement des Bouches-du-Rhône en 1829. Sa mère Anne de Citrany a d’ailleurs donné son nom à tout un canton du cadastre napoléonien ! Cette tombe était-elle autrefois à l’intérieur d’une propriété privée ? A-t-on le droit aujourd’hui de se faire enterrer dans son jardin et non dans un cimetière ?

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** Vestiges romains de l’aqueduc de la Traconnade


Cette balade découverte des vestiges de l’aqueduc romain qui alimentait Aix-en-Provence, situés à Jouques et Peyrolles, est plutôt une somme de petites balades qu’une vraie randonnée. Sans Alain Balalas qui nous accompagne et les retrouve tous, sans boussole, même au travers une végétation envahissante ou hostile, il aurait été impossible de les localiser. Je l’en remercie vivement.

1er vestige non loin de la source (photo estoublon1er vestige non loin de la source (photo estoublon)En commençant par la source, le premier vestige (sur terrain privé bien que ce ne soit pas signalé) taillé en plein rocher, est proche de la source de la Traconnade, sur le bord de la route, dans un endroit humide. L’intérieur du canal est en bon état : nous y circulons avec une bonne lampe de poche observant les concrétions, Emplacement de la lampe à huile des ouvriersles saignées horizontales laissant supposer l’emplacement de coffrages. Les ouvriers posaient leur lampe dans des encoches toujours visibles, creusées latéralement dans la roche à intervalles réguliers.

IMG_8837.JPGL’impasse du canal romain à Jouques porte bien son nom mais comment deviner où se trouvait le canal maintenant que tout est détruit ? le seul témoignage est une vieille photo imprimée que nous présente A. Balalas.

Un regard de visite (photo estoublon)IMG_8564.JPGDe nombreux regards de visite permettent de contrôler ou de nettoyer la conduite ; ils sont placés de façon plus ou moins régulière tout le long du parcours ; ils sont plus ou moins comblés mais encore visibles. Ce sont des puits rectangulaires, donnant accès au canal. Ils sont toujours soigneusement voûtés en claveaux1. Des encoches – opes2 – creusées dans les parois pour l’emplacement d’échafaudages facilitent l’accès au conduit durant la construction. Nous ne trouverons pas les dalles monolithiques qui recouvraient les regards, elles ont probablement été cassées ou réutilisées. Nous constatons d’ailleurs que les pierres de certains murs de soutènement proviennent certainement de l’aqueduc.

Sur la carte, j’ai pu mesurer approximativement la distance entre deux regards en suivant la courbe de niveau de la carte IGN : elle avoisine 72m, ce qui correspondrait à deux actus3, par analogie avec les principes énoncés par Vitruve et Pline l’Ancien […]. Entre le ‘puits Maurel‘ et le regard 3, en suivant la courbe de niveau, il y a 4 actus3 : il manquerait donc bien un regard entre les deux. Cette règle a été appliquée à l’aqueduc du Gier à Lyon.

Voir aussi l’Etude de l’aqueduc de Béziers par l’Université de Franche Comté

IMG_8553.jpgIMG_8560.JPGDans le quartier de Saute-Lièvre, nous trouverons deux voûtains4 suivis dans le même axe d’une curieuse cabane en pierres.  La cabane est construite selon le même principe de voûtain composé de 8 à 10 claveaux1. Elle est fermée artificiellement dans le fond par un mur vertical de construction récente, ce qui est étrange pour une cabane. L’épaisseur de ses murs, la présence d’un reste de mur maçonné du côté gauche et collé à la cabane, nous font penser dans un premier temps, que son propriétaire a réutilisé le canal romain ; mais la voûte interne serait alors plus d’1m50 au dessus des voûtes les plus proches. Peut-être une reconstruction « à la romaine » avec les pierres du canal ?

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