Flânerie moyenâgeuse et moderne échappée sur le GR2013


Un parcours inédit que j’ai voulu contrasté : le GR2013 (balisage rouge-jaune) sur une voie verte – le fameux GR interurbain inventé en 2013 et qui parcourt les Bouches-du-Rhône – , une balade moyenâgeuse à Miramas-le-Vieux (balisage bleu), à nouveau un bout du GR2013 (balisage jaune-rouge) ; seule la liaison (non balisée) entre les deux derniers circuits n’est pas idéale mais il faut l’accepter pour ressentir les contrastes entre l’ancien et la modernité.

L’ensemble des photos

Après un rapide passage au marché de Miramas, je me gare près du centre technique municipal. Cela commence par une voie verte autrefois voie ferrée qui amenait les matières premières de la gare à la Poudrerie nationale. Lire dans ce blog la poudrerie de Saint-Chamas.

Ce site militaire a été ouvert en 1690, voué à la fabrication de la poudre à canon, abandonné en 1974 puis cédé au conservatoire du Littoral en 1974 ; après transformation, les munitions étaient livrées dans les dépôts. Comme le train n’allait pas vite, les ouvriers en profitaient pour s’accrocher au wagon et gagnaient ainsi leur lieu de travail.

habitation trodotydique le long de la voie verteLe balisage du GR2013 m’accompagne. Sur le côté droit, des habitats troglodytiques portent des traces de découpes.
La cité Garouvin construite lors de la première guerre mondiale, est composée de petites maisons bâties sCité Garouvinur le même modèle ; elle accueillait autrefois les ouvriers de la Poudrerie. Même principe que les cités des mines dans le nord de la France.

Route pavéeProlongement du chemin de GarouvinJe passe devant un des portails de la Poudrerie,  fermé à cet endroit, grimpe par un sentier caladé puis sur un chemin bordé d’un mur de pierre sèche qui s’ouvre finalement sur un énorme tapis de cactus ; le village de Miramas le Vieux regorge de tout ce qui fait le charme des villages provençaux : des pierres, des ruelles étroites, des petites places à l’ombre, des points de vue et le glacier Quillé1 dont la renommée dépasse largement le village ; une de ses spécialités : Tendre Passion avec 13 sorbets différents.

Vous prendrez bien une petite glace, cache premium de Myri@m

Chapelle Saint-Julien près du cimetièreAprès la chapelle Saint-Julien, bijou de l’art provençal du XIIè, je déambule au hasard de mon inspiration : au bout de la rude montée vers la porte Notre-Dame, un énorme pin d’Alep multi-centenaire, classé arbre remarquable, ombrage les lieux. La niche de la porte Notre-Dame a perdu la statue de la Vierge : détruite en 1590 remise en état en 1631, réjouissons-nous de pouvoir passer dessous ; à l’intérieur des ruines du château, je découvre une statue de Guy Salomon. Ce château qui défendait le village consiste aujourd’hui en une voûte sur croisée d’ogives, des remparts, un donjon sans toit, et quelques vieilles demeures qui ont vu passer autrefois Charles IX et Catherine de Médicis.
Le plan de Miramas le Vieux pour ne rien oublier.

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* Pertuis, dans les vignes et le long du canal


Un circuit familial présenté sur le site ecobalade que je vous propose avec deux versions inédites :

  • logo ffspla version originale balisée de jaune, repérée de temps à autre par des logos FFSP, part du centre où vous devrez trouver une place pour vous garer ; elle vous permettra de découvrir quelques vestiges de l’histoire de Pertuis et longe partiellement le canal de Cadenet à partir de Salle de Guien
  • la version initiale améliorée réduit les passages sur route, longe le canal de Cadenet chaque fois que possible ; les modifications sont signalées sur l’image de l’itinéraire en bas de page
  • la version écourtée évite le centre du village en démarrant à la piscine (parking facile) ; le passage par les terrains de tennis nécessite que le portail soit ouvert, ce qui devrait être le cas dans la journée.

LavoirDécrite ici, la version améliorée. Départ du parking de la poste en passant par les maisons anciennes ; le lavoir Saint-Jacques oeuvre d’un maçon pertuisien en 1851, a remplacé une fontaine plus vieille de 1509 ; il est surmonté d’un fronton triangulaire ; l’eau arrive de chaque côté et se déverse dans un bassin en forme de trèfle. Un lavoir avec deux bassins vient s’adosser au mur de la fontaine. Tour Saint-JacquesLa tour Saint-Jacques, l’une des sept tours de l’enceinte médiévale, est le témoin le mieux préservé des fortifications. Elle est surmontée d’une plate-forme protégée par un crénelage à mâchicoulis ; l’étage s’ouvre sur le chemin de ronde.

en longeant l'avenue pierre augerun arbreNous quittons le centre du village par l’avenue Pierre Augier en montée douce et continue ; un sigle rouge de la FFSP nous guide ; quand on quitte la zone urbaine, sur la barrière DFCI à gauche, une croix jaune incite à rester sur la route mais de nombreux joggers empruntent le sentier en surplomb ; plutôt que de marcher sur une route dangereuse, nous décidons d’en faire autant. Nous longeons les champs en contre-bas du camping, nous nous enfonçons finalement à l’intérieur des terres. La première fois sur ce parcours, je m’étais assurée auprès de deux chasseurs postés là que je pouvais utiliser ce sentier d’exploitation. Lorsque nous rejoignons la route nous n’avons plus que 150 m à peine pour atteindre la voie communale de la Devention : c’était donc une bonne idée.

VignesCette voie macadamisée est plus calme, côtoie les vignes du Petit Callamand ou les champs, et offre une vue élargie sur la Sainte-Victoire difficile à identifier sous cet angle. Après les vignes, le Domaine Les Brulotssentier se rétrécit au niveau du vallat de Lebrète ; descente dans le vallat de Lebrètedeux chasseurs attendent en vain le gibier à plumes. Nous plongeons dans le vallat par un étroit sentier puis passons devant le superbe domaine des Brûlots.

Au lieu-dit Tournemire, deux silos à grain élancés brillent au soleil ; ce sont ceux de l’élevage d’oies (entre autres volailles) de la ferme Cancargaut qui pourra vous fournir en foie gras durant les fêtes. Avant de tourner à droite vers les Vagues, nous levons la tête en direction des rapaces aux cris stridents qui tournoient haut dans le ciel : des faucons crécerelles probablement qui, après une brève montée en altitude, pratiquent un vol stationnaire dit Saint-Esprit face au vent en battant des ailes à grande vitesse et en baissant la tête pour observer le sol pendant quelques secondes (extrait de wikipedia) ; le chemin des Vagues ne veut pas dire que nous sommes au bord de la mer : Vagues est le nom d’une ancienne famille de Pertuis qui avait acquis une bastide dans ce quartier :

Jean Vague achète, le 6 février 1775, une bastide et son affart à Marguerite de Bessière, héritière des hoirs de Jean Joseph Brunet (maire de Pertuis en 1704 mort de la peste en 1720). Depuis la fin du XVIIIè siècle et jusqu’au début du XXè siècle cette bastide a appartenu à la famille Vague. D’après patrimoine de la ville de Pertuis

iris en bordure de cheminLa bastide de Tournemire a changé plusieurs fois de propriétaires : elle appartient d’abord à la famille Monier dont le père est médecin du roi, puis à la famille Vagues, puis au marquis Joseph Léonard de Castellane (1761-1845 Marquis d’Esparron, fondateur et 1er Président de la Société Archéologique du Midi de la France), enfin à la famille Michel.

La route le long du canalNous arrivons maintenant sur la route de la Loubière qui n’a pas de trottoir ; au départ vous pourrez marcher sur la droite le long des champs de chênes mais ensuite ce sera sur la route ; au domaine rural de l’Abbaye – pas d’abbaye pourtant –, la berge du canal passe par les portails du domaine. Immédiatement après, vous pourrez continuer sur la route ou en bordure du champ (privé), puis au carrefour suivant, sur la berge du canal de Cadenet (1850/1870) ainsi dénommé car il servait à amener l’eau… à Cadenet.

le pont vers la DuranceAu même endroit (voir photo ci-contre), une option de 3km aller/retour, s’offre à vous : les berges de la Durance ; la route traverse le vallat de Garance puis les deux passages à niveau, entre dans la zone humide des bords de Durance ; au niveau du pont de chemin de fer (ligne Marseille-Gap), de vieilles marches d’escalier mènent à un ancien bâtiment SNCF donnant sur le pont de la ligne SNCF reliant Meyrargues à Pertuis  ; La Durance et la Sainte-Victoire en fondLe pont de chemin de fer entre Meyrargues et Pertuisescalier menant à la voie ferréemême si l’allure du train n’est pas celle d’un TGV, attention danger ! Ensuite, vous arriverez au bord de la Durance où vous pourrez faire un agréable arrêt près de la rivière, si l’heure vous convient. Retour au carrefour par le même itinéraire ; prenez la rive gauche du canal jusqu’au pont suivant où vous changerez de rive.

GardeselleDe l’autre côté de la route, l’Etang des cerises propose de pêcher la truite ; au loin sur une hauteur la bastide de Gardeselle (autrefois Gargacelle2) avec son imposante façade, suscite notre admiration. Composée aujourd’hui de 10 appartements totalement neufs avec deux jardins collectifs aménagés.

Construite en 1552, reconstruite en 1613 pour Jean Aymar, viguier1 et garde-sceau de Pertuis, elle abritait sous le même toit le logis du maître, le logis du fermier et les parties agricoles.

le fond du canal à secLe canal est en période de chômage durant 3 semaines réparties sur janvier et février, voire plus longtemps si des travaux importants sont à réaliser. Syndicat mixte du canal Sud Luberon ; le fond à sec laisse voir les galets recouverts d’algues ou mousse noire.
la chapelle du domaine CallamandNous sortons du canal pour emprunter le pont et prendre notre pique-nique au soleil ; quand nous reprenons notre chemin, c’est sur la rive gauche du canal ; Majo a repéré la chapelle de l’Arche du domaine du Grand Callamand perchée sur sa colline. Ce petit bâtiment isolé que jouxte la friche d’un ancien jardin en carrés a fait l’objet d’une restauration légère en septembre 2014. Nathalie et Albert Souzan, les propriétaires, ont confié à Renaud Arrighi la réalisation de 50 m2 de fresques intérieures et de 4 vitraux. Nous passons près du pont du viguier1 (le viguier possédait une maison dans ce quartier) ; les promeneurs sont plus nombreux ; dans la plaine, des champs à perte de vue.

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* Tour du lac


Je m’octroie un peu de repos en ce 11 novembre ; en effet, je prépare un déménagement coûteux en énergie car tous les jours, je trie, descends 4 étages sans ascenseur avec des sacs remplis de linge à donner ou d’objets à jeter. Ce tour du lac s’avérera calme et reposant mais la promesse de rencontrer beaucoup d’oiseaux ne sera pas tenue. Il est jalonné de caches de Chris & Christine que vous trouverez facilement, vous laissant tout loisir de découvrir la faune et la flore grâce à ce nouveau service touristique : EcoBalade, disponible également sur smartphone sans géolocalisation sur le terrain.
Parking à la retenue de l’Escale mise en eau en 1960.

Tour du lac #1, Chris & Christine

Vergers le long de la D4Vue depuis le barrageAprès la traversée du barrage de l’Escale, le sentier traverse le canal EDF ; il borde la route D4 mais protégé le plus souvent par des barrières de bois avec à gauche de grands vergers ; L'allée de l'observatoirelorsqu’est annoncé l’observatoire sur la gauche, je longe la palissade trouée à intervalles réguliers de fenêtres à différentes hauteurs : mais je ne verrai aucun oiseau dans la roselière.

Feuillages d'automneDe l’autre côté de la route, je reconnais le poudingue de Valensole ; sur la petite colline à droite, les ruines de Ville Vieille, village primitif de l’Escale et sa chapelle Notre-Dame de Vière (photos du site dignois.fr).  Les arbres sont parés de leurs belles couleurs d’automne.

Tour du lac #2, Chris & Christine

oratoire Volonne début XXèOratoire saint-JosephJe croise régulièrement des joggers mais peu de randonneurs ; le sentier s’infléchit vers un sous-bois humide qui longe la Durance ; sur le poudingue, deux oratoires : celui de Saint-Sébastien, inaccessible depuis le sentier, et celui de Saint-Roch. Les oratoires de Volonne sur le site dignois.froratoire saint-RochFace aux récurrences de la peste, on prie saint-Roch et surtout saint-Sébastien. Ils ont été placés par les consuls en 1722 en remerciement d’avoir épargné la Haute-Provence de la peste de 1720 ; à cette époque, les quatre avenues de Volonne étaient gardées de façon à ce que personne n’entre ni ne sorte ; d’ailleurs aucun document précis ne constate le fléau à Volonne. D’après Volonne, sa géographie, son histoire, d’après l’oeuvre manuscrite de Pierre Donnadieu, Camille Reymond, C. Testanière, 1961

Tour du lac #3, Chris & Christine

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