L’ermitage Santo Cristo de Bocairent en Espagne


GoogleEarth_Image chemin de CroixBocairent, 4500 habitants, dans le Val d’Albaida, province de Valence, se situe à 660m d’altitude, ce qui pour l’Espagne, s’appelle une montagne ; la chaleur de l’été, même à 18h, n’incite pas au déplacement. Alors, quand du bas de la ville médiévale, seule n’est visible qu’une interminable montée en larges zigzags menant à l’ermitage de Santo Cristo (730 m), les volontaires ne se bousculent pas et discutent beaucoup de l’opportunité de cette balade.

Page d’information sur l’histoire de Bocairente (en anglais)

la météo dans la ville la plus proche d’Alcoi

IMG_9360.jpgIMG_9372.jpgNous partirons courageusement à 5, avec toute la famille de mon frère. Traversée du vallon sur un vieux pont de pierres. Le sentier du rosaire est une chaussée pavée avec deux voies séparées. A chaque station du rosaire, une traduction s’impose : la scène sculptée en argile n’est pas toujours identifiable. Il fait chaud, pas d’arbre entre deux stations, mais après un court arrêt à chaque oratoire, nous repartons vers la suite de l’histoire de Jésus-Christ. A côté de chacun d’eux, un bidon vide accroché à un petit arbre nous posera question.
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Circuit inédit en forêt de Peyrolles à partir de Trempasse


Peyrolles, si près de chez moi et pourtant que je connais si peu ! Accompagnés de M. Balalas, grand connaisseur du village, nous partons sur des chemins non balisés du côté de Trempasse1. Attention ! sans connaître la forêt et sans GPS, ce circuit me paraît difficile à suivre !

IMG_7749.JPGCabane de l'AïUne seule place de parking à Trempasse pour un départ tout proche sur un terrain caillouteux. En haut de la montée, une très belle cabane de pierre sèche surnommée cabane de l’ai2 par M. Balalas. Les pierres disponibles à Peyrolles ne ressemblent pas du tout à celles de Mane : grosses, irrégulières ce qui rend la cabane trapue mais le linteau monolithe reste un classique de construction.

IMG_7756.JPGDemi-tour jusqu’à un croisement de chemin. Nous traversons la forêt sur des sentiers probablement utilisés par nos lointains ancêtres et par ceux qui exploitaient la forêt : il reste des traces de vie telles qu’une aire noircie de charbonniers, ou une cabane en ruine en forme d’hémicycle étêté 10mn après le repère 110+ rouge sur fond blanc (ancien balisage d’une variante de GR menant au Concors ?).

IMG_7765.JPGUne grande partie du chemin du retour sert de frontière aux deux communes de Jouques et Peyrolles ; il passe devant la tombe de marbre, sur sol dallé, d’un membre de la famille Grawitz, à Jouques puisque située du côté droit de la route, et curieusement parfaitement accessible ; IMG_7764.JPGsi Raymond (1912-1958) enterré ici est bien le fils de Auguste Grawitz et Mathilde Rouvière (voir généalogies de M. Buffenoir et C. Drie sur geneanet), alors il est le petit-fils  de Alexis Grawitz et Marie de Tournadre ; l’ascendance de Marie Tournadre compte Bernard Amable, ingénieur ordinaire du roi, et Aimé, capitaine de frégate. Mais avant lui, c’est un homme illustre3 qui était propriétaire des terrains le long du chemin de Blanchon : Joseph Charles d’Arbaud Jouques, sous-préfet d’Aix, puis préfet des Hautes-Pyrénées, du Gard, de la Côte d’Or et finalement des Bouches-du-Rhône en 1829. Sa mère Anne de Citrany a d’ailleurs donné son nom à tout un canton du cadastre napoléonien ! Cette tombe était-elle autrefois à l’intérieur d’une propriété privée ? A-t-on le droit aujourd’hui de se faire enterrer dans son jardin et non dans un cimetière ?

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** L’oppidum des Blaques à Céreste et autres curiosités


levée de terreQuand trois amateurs d’histoire se retrouvent pour une randonnée, devinez ce qu’ils vont voir ? une ligne de plus de 400m de long, représentée par une arête de poisson sur la carte IGN ; la légende : ‘levée de terre’.
Le programme que nous a préparé estoublon ne manque ni de surprise, ni d’intérêt. Il conjugue circuits à pied et en voiture sur une journée.

medium_img_0429.jpgDépart de Céreste près de la chapelle ; nous passons sur le pont de la Baou ni roman ni romain (pas même situé sur la voie domitienne), bien que ce nom figure toujours sur les cartes IGN et  les cartes postales ! le panneau d’information le confirme : il date du milieu du XVIIIè siècle. Un devis est établi par Georges Vallon, ingénieur de la Province, les travaux sont confiés par acte du 4 janvier 1740 à Pierre Terras, maçon de la ville de Reillanne (A.D. des A.-H.-P. C84).

Vestiges lors des fouilles (photo Lecauranec)La trace du vrai pont romain a d’abord été retrouvé sur papier, aux archives en 1989 puis confirmé sur le terrain le long de la RN100, à la faveur d’une crue d’orage. La 4ème campagne de sondage, en 2001, révèle que faute de rocher solide pour asseoir le pont, les constructeurs l’ont bâti sur un socle de pierres taillées de grand appareil à joints fins liées par des agrafes scellées au plomb. Son architecture est à ce jour unique dans le monde romain. par mesure de protection, ses vestiges sont maintenant recouverts. Voir photos des fouilles

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