Circuit au départ du chemin vicinal 10 Mirail-Sarrière. Il n’est pas balisé à l’exception de deux cairns et d’une marque jaune près de la Bastide du Bois.
Petite visite à la source Mirail à Peypin d’Aigues ; je poursuis la piste qui traverse la rivière pratiquement à sec puis je descends dans le lit jusqu’à la galerie maçonnée fermée d’une grille et précédée d’une plate-forme accueillante. Les téméraires peuvent y aller directement en descendant le fossé raide qui se trouve dans le premier virage après le parking. La source Mirail sur le guide spécialisé dans la promotion du Luberon
C’est en 1348 que Fouquet d’Agoult crée le couvent d’observantins du Tourel à la Tour d’Aigues ; ce bel ensemble avec église, cloître, logements des moines, écuries et jardins prospèrent jusqu’à ce que le baron des Adrets dévastent le site et qu’une crue de l’Eze ne l’achève. De cette petite seigneurie de Tourel, il ne reste qu’une tour, un bâtiment du couvent et une chapelle dans les ronces.
Les moines du couvent de Tourel captent la source Mirail qui alimente l’étang de la Bonde, distant de 6km. Cette source fit notamment l’objet de nombreux conflits entre seigneurs de la vallée d’Aigues. La source du Mirail a été préservée de toute pollution humaine par le propriétaire qui s’oppose à toute déviation ou modification du tracé de l’eau. Une classe du lycée Val de Durance a fait faire une analyse complète de cette eau en laboratoire : l’eau est naturellement potable, fait rare de nos jours.
La première difficulté était de trouver le sentier qui monte dans les bois. Le plus simple est de remonter le lit du ruisseau vers le nord ; vous laisserez sur votre gauche un premier sentier raide et glissant qui longe un champ puis s’éloigne vers l’ouest. 700m après la source environ, vous rencontrerez un cairn à gauche qui signale le début d’un sentier en montée.
La traversée des sous-bois est longue avec peu de centres d’intérêt.
La première bergerie en ruine est d’une belle taille. Les murs de pierres sont encore debout, les poutres et la porte encore en place. Plus loin, un premier cairn de pierres plates empilées me rassure sur le bon chemin. Deux chiens au collier rouge fluo précède un chasseur de grives insatisfait : le mistral perturbe le vol des oiseaux et il va rentrer bredouille. Quelques champignons de belle taille sous mes pas.
Même à plus de 700m d’altitude, les points de vue sont masqués par les collines d’avant-plan. La piste forestière, large et facile, remplace le sentier. Au début de la descente, la bastide du Bois, de taille impressionnante, est un ensemble de bâtiments du XVIIè. Outre l’exploitation forestière et agricole, on y élevait des chèvres angora. Modifications et adjonctions furent nombreuses. Elle a servi ces dernières années de bergerie. Vous y verrez de belles voûtes de pierre, un puits (non protégé), de grandes salles et un jardin où il fait bon se promener.
Jean-Baptiste Jérôme de Bruny, héritier de La Tour-d’Aigues en 1772, ressuscitant une tradition inaugurée […] entre 1590 et 1593, devait lui aussi se piquer de faïences […]. Bouillonnant d’idées, Jean-Baptiste Jérôme de Bruny devait encore tenter, en 1774, d’acclimater des chèvres angoras dans sa campagne de la Bastide du Bois, au-dessus de Peypin-d’Aigues. Histoire du Luberon
La piste forestière, bien dégagée jusqu’à la citerne, redescend le long du ravin des trois collets, formant une gorge d’une dizaine de mètres de profondeur. Les abords se sont effondrés et quelques arbres déracinés sont tombés dans le ravin. Quand je parviens en bas de la piste, je rejoins le chemin de Mirail et Sarrière par lequel je suis arrivée. Le mistral souffle plus fort : je suis contente d’être de retour.
Une autre randonnée passant par la source Mirail : * La source Mirail par le ravin de Bramadou et le hameau de Fontjoyeuse
Image de l’itinéraire 10km – 2h40 dépl (3h au total) – 306m dénivelée – 790m en cumulé