De Mirabeau au pont de Mirabeau sur la Durance


Dans un premier temps, je voulais atteindre le célèbre pont de Mirabeau à partir du domaine Cavalery (Pertuis), le long de la Durance et de la ligne de chemin de fer ; c’est une piste VTT.  J’ai craint qu’elle ne fût longue et fastidieuse à pied en cette saison. Je suis donc partie du village de Mirabeau par le GR9. Depuis le parking à l’entrée du village, l’imposant chateau de Mirabeau se dresse sur la colline.

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Mirabeau#2 : le village, par Bob13

Passage près de la fontaine moussue où en 1985, le village servit de décor au tournage de Jean de Florette et Manon des Sources (réalisateur Claude Berri, d’après l’œuvre de Marcel Pagnol)Les scènes près de la fontaine, dans le film et aujourd’hui

Le GR longe les Grands Jardins en contre-bas – un grand pré appartenant à la commune – où des enfants jouent avec plaisir malgré le froid, près d’une vieille éolienne gagnée par le lierre.

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La source Mirail et la Bastide du Bois


Circuit au départ du chemin vicinal 10 Mirail-Sarrière. Il n’est pas balisé à l’exception de deux cairns et d’une marque jaune près de la Bastide du Bois.
Petite visite à la source Mirail à Peypin d’Aigues ; je poursuis la piste qui traverse la rivière pratiquement à sec puis je descends dans le lit jusqu’à la galerie maçonnée fermée d’une grille et précédée d’une plate-forme accueillante. Les téméraires peuvent y aller directement en descendant le fossé raide qui se trouve dans le premier virage après le parking. La source Mirail sur le guide spécialisé dans la promotion du Luberon

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C’est  en 1348 que Fouquet d’Agoult crée  le couvent d’observantins du Tourel à la Tour d’Aigues ; ce bel ensemble avec église, cloître, logements des moines, écuries et jardins prospèrent jusqu’à ce que le baron des Adrets dévastent le site et qu’une crue de l’Eze ne l’achève. De cette petite seigneurie de Tourel, il ne reste qu’une tour, un bâtiment du couvent et une chapelle dans les ronces.

Etang de la BondeLes moines du couvent de Tourel captent la source Mirail qui alimente l’étang de la Bonde, distant de 6km. Cette source fit notamment l’objet de nombreux conflits entre seigneurs de la vallée d’Aigues. La source du Mirail a été préservée de toute pollution humaine par le propriétaire qui s’oppose à toute déviation ou modification du tracé de l’eau. Une classe du lycée Val de Durance a fait faire une analyse complète de cette eau en laboratoire : l’eau est naturellement potable, fait rare de nos jours.

La première difficulté était de trouver le sentier qui monte dans les bois. Le plus simple est de remonter le lit du ruisseau vers le nord ; vous laisserez sur votre gauche un premier sentier raide et glissant qui longe un champ puis s’éloigne vers l’ouest. 700m après la source environ, vous rencontrerez un cairn à gauche qui signale le début d’un sentier en montée.

La traversée des sous-bois est longue avec peu de centres d’intérêt.

La première bergerie en ruine est d’une belle taille. Les murs de pierres sont encore debout, les poutres et la porte encore en place. Plus loin, un premier cairn de pierres plates empilées me rassure sur le bon chemin. Deux chiens au collier rouge fluo précède un chasseur de grives insatisfait : le mistral perturbe le vol des oiseaux et il va rentrer bredouille. Quelques champignons de belle taille sous mes pas.

Même à plus de 700m d’altitude, les points de vue sont masqués par les collines d’avant-plan. La piste forestière, large et facile, remplace le sentier. Au début de la descente, la bastide du Bois, de taille impressionnante, est un ensemble de bâtiments du XVIIè. Outre l’exploitation forestière et agricole, on y élevait des chèvres angora. Modifications et adjonctions furent nombreuses. Elle a servi ces dernières années de bergerie. Vous y verrez de belles voûtes de pierre, un puits (non protégé), de grandes salles et un jardin où il fait bon se promener.

Jean-Baptiste Jérôme de Bruny, héritier de La Tour-d’Aigues en 1772, ressuscitant une tradition inaugurée […] entre 1590 et 1593, devait lui aussi se piquer de faïences […]. Bouillonnant d’idées, Jean-Baptiste Jérôme de Bruny devait encore tenter, en 1774, d’acclimater des chèvres angoras dans sa campagne de la Bastide du Bois, au-dessus de Peypin-d’Aigues. Histoire du Luberon

La piste forestière, bien dégagée jusqu’à la citerne, redescend le long du ravin des trois collets, formant une gorge d’une dizaine de mètres de profondeur. Les abords se sont effondrés et quelques arbres déracinés sont tombés dans le ravin. Quand je parviens en bas de la piste, je rejoins le chemin de Mirail et Sarrière par lequel je suis arrivée. Le mistral souffle plus fort : je suis contente d’être de retour.

Une autre randonnée passant par la source Mirail : * La source Mirail par le ravin de Bramadou et le hameau de Fontjoyeuse

Image de l’itinéraire 10km – 2h40 dépl (3h au total) – 306m dénivelée – 790m en cumulé

L’extrémité du mur de la peste, Monieux


IMG_8180.JPGJe suis venue jusqu’à Sault où une visite guidée était organisée par l’APARE. Julie nous avait donné rendez-vous l’après-midi, devant l’office du tourisme. Profitant d’une matinée libre, je décide d’inventer un circuit me permettant de longer le mur de la peste, partie terminale de celui que j’avais découvert à Cabrières d’Avignon : voir le mur de la peste ou la malédiction du Grand Saint-Antoine. Le temps est gris, les nuages présents mais il ne pleut pas… pour l’instant.

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IMG_8183.JPGDépart du pavillon de Saint-Hubert, bastide d’agrément bourgeoise dominant le confluent de deux vallons, position privilégiée pour tirer le gibier poussé par les rabatteurs et leurs chiens. Parvenue au pas de Viguier, le mur de pierres sèches débute par un enclos : il servait d’entrepôt à vivres ou à fourrage pour les chevaux et mulets chargés de l’approvisionnement des troupes ; je me mets dans l’alignement du mur pour mieux en mesurer l’importance : il est long, 27km, construit autrefois « par de petites gens contraints et pestant », ossature d’une barrière sanitaire décidée en haut lieu et appelée la Ligne. IMG_8190.JPGHaut de 2m de haut et 0,60m à l’origine, il n’a pas été restauré sur toute sa longueur. Construit grossièrement avec des matériaux trouvés sur place, il est l’oeuvre de tâcherons pressés.

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