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Le fort de Figuerolles


img_7357r.JPGimg_7360r.JPGAprès plusieurs semaines d’interruption dues à quelques soucis de santé, je reprends la randonnée vers un lieu auquel je pense depuis longtemps. Bob_13 propose un circuit démarrant au petit port de la Vesse et bouclant sur le sentier des douaniers. Le soleil est au rendez-vous mais le parking est déjà envahi par les plongeurs. « Pour se garer ici, il faut venir à 8h » s’exclame un plongeur en souriant.

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Avec la température ressentie

img_7363r.JPGLa première difficulté consiste à trouver le début du sentier qui sillonne la garrigue : la passerelle qui enjambe la route est barrée et je ne trouve pas comment descendre sans prendre de risque. Je décide donc de commencer par le sentier des douaniers, plus facile à trouver grâce à un vieux panneau sur le pilier du viaduc.

Il est caillouteux, peu entretenu mais longer le bord de mer reste un plaisir malgré les risques. Un img_7365r.JPGgoéland s’envole à mon passage. Des fleurs et des couleurs partout. Un énorme bloc rocheux, peint de deux panneaux rouges marqués danger, barre le chemin. Passer à droite du panneau est risqué : c’est la falaise à pic. Passer à gauche nécessite un peu d’escalade ; mon bâton de randonnée me gêne. Je range appareil photo (j’en ai déjà cassé un en le cognant contre un rocher) et GPS dans mon sac. Je passe le premier obstacle. Un peu plus loin, un engin rouillé ressemblant à un chariot de chemin de fer se meurt très lentement dans la nature.

img_7368r.JPGimg_7369r.JPGArrivée près de la calanque de Figuerolles, deux chemins : l’un mène à la plage mais je ne le vois pas se poursuivre, l’autre mène au bord des rails de chemin de fer, la fameuse ligne l’Estaque-Miramas qui a fut si difficile à creuser dans le calcaire. Quelques baigneurs profitent des premiers rayons du soleil ; Bob_13 a raison : c’est ici qu’il faut pique-niquer. Je décide de traverser les rails et me retrouve à nouveau obligée de faire de l’acrobatie pour rejoindre le sentier. Ce n’était pas le bon chemin.

img_7372r.JPGLa grotte préhistorique du Cap Ragnon, bien connue des archéologues qui y ont fait de nombreuses fouilles, est immense. J’y sens une douce fraicheur. Trois cavités communiquent entre elles, la plus grande de 15m de long et 10m de profondeur. Elles auraient été occupées vers -5700 ans avant JC. « Un sondage dans des sables jaunâtres éoliens a livré à H. de Lumley quelques outils du Paléolithique moyen (Moustérien). Parmi ces outils, il faut noter un éclat “Levallois” et un galet taillé bifacialement. » Extrait du site Geophiles.net

Enfin, la montée commence, guidée par les indications bleu clair d’un camp de naturistes. Coïncidence seulement, ce n’est pas là que je vais. Encore un pas d’escalade : si cela m’effraie de moins en moins désormais, j’appréhende aujourd’hui car je suis seule et si je me casse la figure, il faudra que j’attende un certain temps les secours… je n’ai croisé presque personne.

img_7380r.JPGimg_7383r.JPGimg_7389r.JPGimg_7386r.JPGimg_7391r.JPG

 Dès que j’aperçois le fort de Figuerolles reconnaissable à ses moellons de brique rouge, je guette le sentier sur la gauche qui me permettra de l’atteindre par dessous. Il est assez peu visible et débouche sous deux petits bâtiments. Le bâtiment A, le lavoir, les abris sont encore reconnaissables. Des alvéoles aux quatre points cardinaux permettent d’installer un canon pour tirer sur l’ennemi situé en contrebas. Chaque alvéole pour un canon est séparé par un abri bétonné abritant les projectiles. De là on comprend pourquoi les militaires ont choisi ce site : on voit toute la côte de l’Estaque à la pointe rouge et les îles du Frioul sont juste en face de moi. Plusieurs groupes de randonneurs déjeunent les uns face à la mer, les autres au-dessus de bâtiments désaffectés. On sent que le soleil a rendu les gens plus heureux.

img_7397r.JPGCette petite batterie a été construite en 1890. Au cours de la seconde guerre mondiale, elle a été utilisée pour stocker les munitions. De ce fort, on peut voir la batterie de Corbière au nord est. Avec Niolon haut, le fort de Bouc, la batterie de Val de Ricard et de Ventron, elle protégeait les installations de Berre et l’aéroport de Marignane.

Batterie de Figuerolles sur le site Index de la fortification française 1874-1914

img_7398r.JPGJe tente de rejoindre le sentier en suivant un couple de jeunes qui sillonnent la garrigue ; je les perds de vue lorsque le téléphone sonne. Impossible dans les chênes kermès de progresser. Je rebrousse chemin. Finalement, après un long détour vers le nord, grâce au GPS je retrouve le sentier non balisé mais facile qui me ramènera à la Vesse ; lorsque je rejoins la fameuse passerelle barrée, je dérape de façon incontrôlée dans une petite pente caillouteuse : décidément, bien mal entretenu ce sentier. J’ai à nouveau une hésitation ; je tente ma chance sur un étroit passage le long d’une clôture de maison. Impossible de dire si je suis sur une propriété privée ; rien ne l’indique mais j’ai parfois l’impression de circuler dans des jardins abandonnés.

Le fort de Figuerolles en VTT

img_7400.JPGLe sentier du littoral sur la Côte Bleue reste un enchantement pour les amateurs de nature et de randonnée et moins fréquenté que les calanques de Marseille. Les étroites routes de la Vesse et de Niolon sont fermées l’été, à partir du premier mai (stationner alors sur le grand parking en début de route). Par une association d’idées, Le Rove m’a fait penser à la fameuse brousse du Rove : fine de goût, légère, elle se mange nature, s’accommode de sel ou de fines herbes. J’en achète dès le lendemain. Ce soir, je la goûte sucrée, bien mélangée à du miel liquide…

Itinéraire de 5.250km, 2h environ

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Merci Bob_13 pour la cache Fort Figuerolles : la trace est maintenant disponible sur la fiche, les suivants n’auront donc plus le droit de se tromper. J’aurais presque pu aller découvrir la cache de Niolon posée le même jour. Ce sera pour une autre fois.

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2 réflexions au sujet de « Le fort de Figuerolles »

  1. Bonjour,
    j’aimerai bien randonner de l’Estaque à Carry, via Niolon, voire au dela. Avez vous connaissance d’un sentier ou itinéraire de douaniers qui fasse le bord de mer ? Combien de temps faut il ? quelles difficultés ?
    Merci pour ces beaux itinéraires,

    Michel de Grenoble
    [ndlr] réponse complète par mail. Temps estimé 8h environ de l’Estaque à Carry (+ éventuellement le fort de Niolon hors sentier du littoral)

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