* Le vallon de Saint-Barthélémy, la tombe préhistorique de Salernes unique dans le Var


IMG_0109r.JPGIMG_0111r.JPGNous commençons par la vallée de la Brague à partir du parking Saint-Barthélémy (Salernes). Humide et fraiche, elle sillonne à travers bois ; après un cheminement le long du ruisseau et de ses grands arbres, nous débouchons sur une belle clairière ombragée.

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IMG_0121r.JPGIMG_0120r.JPGDépassant un peu au-dessus des arbres, la chapelle restaurée dédiée à Saint-Barthélémy (XVIe siècle, transformée au XIXème) nous invite à regarder par le trou de la serrure ses peintures murales. Sur la gauche, dort paisiblement l’étang de Saint Barthélemy, tout contre la falaise. Des abris sous roche plus ou moins profonds, eux-mêmes percés à l’intérieur de petites grottes, refuges probables de quelque animal en quête de tranquillité. on a retrouvé dans une des grottes des ossements humains portant des stries de silex. Il semble ne faire aucun doute qu’il s’agit là d’un témoignage d’anthropophagie. […] Certains os ont été brisés pour en extraire la moëlle très appréciée. (selon Nadine)

IMG_0113r.JPGIMG_0117r.JPGPuis c’est la montée ardue sur de grosses pierres glissantes jusqu’au trou du Loup, une grotte creusée en hélice par l’eau, que l’on peut traverser de bas en haut ou de haut en bas. Mais son ouverture est étroite et certains préfèreront sans doute l’escalier métallique pour le contourner. Et puis il faut y passer pour découvrir la cache de Cattman le Trou Loup. […] c’est un passage pour un circuit de randonnée qui part du vallon et se poursuit sur le plateau de Plérimond au nord. (citation de Nadine)

tholos_salernes_les_pierres_de_memoire_.jpgPuis nous enchaînons avec une autre balade. La piste forestière monte de façon continue ; elle longe d’abord une décharge avant de s’ouvrir en fin de parcours sur cette tombe préhistorique unique dans le Var la Tholos1 de la Lauve, du  nom de la colline. Tout de suite il me semble évident que les pierres ont déjà été bousculées depuis la restauration du monument. Une photo (ci-contre) empruntée à Hélène Barge et Eric Mahieu, m’en apportera la preuvetholos_lauve.jpg. Les mégalithes du Var avec 25 itinéraires de découverte, Hélène Barge, Eric Mahieu, actilia multimedia, 2005

IMG_0124r.JPGC’est en 1950 que l’on découvre une tombe préhistorique en Tholos de la Lauve. Elle contient les restes d’environ 25 personnes de la fin du Néolithique (vers -2500 à – 2000 avant J.C.) sur deux étages : ossements brûlés à l’étage, ossements non brûlés en bas. On y a trouvé des armatures de flèches en silex, des colliers en roche verte, des perles en calcaire. Aucune trace de couloir n’a été repéré. Peut-être s’ouvrait-il par le haut et se fermait-il par une pierre au sommet ?

tumulus_de_la_n__cropole_de_Bougon.jpgPour essayer de se représenter ce qu’a pu être la tholos, on peut regarder la photo encadrée ci-contre de la nécropole néolithique de Bougon (Deux-Sèvres). Un des tumulus est surmonté d’une fausse voûte à encorbellement. Ce type d’architecture s’est développé en maints endroits tout comme à la Tholos de la Lauve à Salernes (Var). Sa voûte, également en pierre sèche, devait rappeler celle des bories. Informations extraites du site Terre de Mégalithes. Ce lieu méritait bien une cache La Tholos de la Lauve : merci baragatti

IMG_0130r.JPGTout le long du chemin, au delà de la nécropole, je m’interroge sur la succession de cuvettes remplies de pierres, comme d’anciennes constructions qui seraient effondrées. Mais qu’est ce que cela pouvait bien être ? (photo de gauche)

Les pierres de mémoire (document pdf sur les mégalithes, 4.56Mo), conseil général du Var.

Le Var de la Provence verte recèle des coins de nature peu connus et sans doute fort agréables l’été.

Itinéraire vallon de Saint-Barthélémy et tholos, 7.7km 2h30 avec les arrêts 360m dénivelée

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1 La tholos : terme grec désignant un édifice de plan circulaire, à destination funéraire ou religieuse, recouvert d’un toit en cône, d’une voûte ou d’une coupole.

La dune de sable


IMG_9524r.JPGIMG_9527r.JPGLa Nartette : une colline de sable bordée de bois clairesemés et de rochers épars, au pied de laquelle poussent des vignes ayant déjà pris ses couleurs d’automne, ça n’existe pas, sauf à Saint-Cyr sur mer ! A force d’être escaladée, elle glisse lentement vers le bas. Dans quelques années probablement il ne restera rien de cette dune de sable amenée par le mistral venant du littoral sur IMG_9550r.JPGIMG_9551r.JPGle versant nord de la colline puis se déversant sur le versant sud. Elle mesurait autrefois 220m de haut ; aujourd’hui je pense qu’elle mesure une centaine de mètres, si j’en crois mon GPS, car elle n’est plus alimentée par le vent depuis l’urbanisation du bord de mer.

Un grand chercheur et agronome Georges Kuhnholtz-Lordat a étudié les changements intervenus dans les plantes dunaires de cette colline suite à l’urbanisation de la côte. « Il a été rappelé de sa retraite par le directeur du muséum d’histoire naturelle de Paris pour fonder la chaire d’écologie et de protection de la nature ». Extrait de wikipédia

IMG_9553r.JPG« Les vins AOC Bandol rouge et rosé issus du vignoble de La Nartette sont vinifiés, élevés et commercialisés au Moulin de La Roque ». Saviez-vous qu’aucun Bandol ne provient pas des vignes de cette commune ?  » : « Le plus grand nombre de propriétés produisant le Bandol sont sur les communes voisines de la Cadière d’Azur, du Beausset voire du Castellet mais pas la moindre propriété fournissant du Bandol à Bandol dont le territoire, il est vrai, faisait auparavant partie de La Cadière » (site de maître Acapella, émisssion de radio Bleu Provence, 1999-2002). Une partie du prix de vente de chaque bouteille est reversée au Conservatoire du Littoral, pour l’acquisition de nouveaux sites à protéger tel que la coulée de sable de la Nartette protégée par un cheminement sinueux de ganivelles1.

Petite boucle de 1.600km – 0h45

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Merci didrip pour cette dune de sable, curiosité naturelle qui intéressera petits et grands. Balade du dimanche ni trop longue, ni trop courte. Et quelles vues là haut, des deux côtés de la colline ! Nous avons rencontré un couple de suisses Michix, et Poulpe83 : avec l’habitude, on reconnait tout de suite les geocacheurs. Les plus courageux feront mieux que nous : ils pourront enchainer avec une balade sur le sentier du littoral entre Bandol et le port d’Alon.

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1Une ganivelle est une barrière formée par l’assemblage de lattes de bois (habituellement du châtaignier) : cette palissade suffit à provoquer une forte diminution de la vitesse du vent qui la traverse et par suite la chute de matières transportées telles que le sable. Ce pouvoir lui confère une notoire utilité dans les actions de reconstitution ou de protection des dunes littorales ; leur fonction de barrière permettant en même temps une gestion des déplacements humains sur les sites. Extrait du site wikipedia

* Le dolmen de la Gastée


Je me souviens avoir appris à l’école, lorsque venait l’étude de la préhistoire, que menhirs et dolmens ne se trouvaient qu’en Bretagne. Je l’ai cru pendant longtemps. C’était l’époque où les paroles du maître valaient paroles d’évangile. C’était une erreur : la Provence est très riche en mégalithes. Le Var ne fait pas exception à la règle, avec plus de 50 dolmens et 20 menhirs, érigés entre -5000 et -2000 avant JC. Rien qu’à Cabasse, on en compte 5 : dolmen de la Bouissière, dolmen de Pont-Neuf, dolmen de Candumy, menhir du Reste et le dolmen de la Gastée1.

img_9426r.jpgimg_9435r.jpgJ’ai découvert ce dernier grâce à Papounet83, geocacheur varois, qui y a placé une cache le dolmen de Gastée. C’est le dernier week-end de septembre et le temps est idéal : ni trop chaud, ni trop froid. On emprunte d’abord une route interdite à toute circulation (?) puis un sentier de chasseurs étroit et encombré de végétation. Au premier carrefour, un vieux panneau indique le chemin ; ce monument datant du Chalcolithique est classé monument historique depuis le 22/02/1988. Il ne figure pas sur les cartes IGN. Après une demie heure de marche, on le découvre sur notre gauche mais il faut avoir l’oeil  : il est plutôt bien caché.

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img_9427r.jpgLe dolmen n’est pas une fosse commune mais un lieu où se retrouvent les morts d’un groupe, d’une tribu. « La société rurale et villageoise qui se met en place au cours de ce VIème millénaire avant J.-C. invente une religion forte : celle des ancêtres. Les mégalithes sont ainsi conçus pour protéger les plus prestigieux de leurs morts ou pour les évoquer. Les sépultures mégalithiques sont collectives avec des rites funéraires précis. » Quaternaire.net L’entrée aménagée sur la façade du tumulus était ouverte pour permettre de nouvelles inhumations. Ici, elle est précédée d’un couloir.  A l’origine, ces blocs étaient enfouis sous un tumulus de terre et de pierres. On y a retrouvé des pointes de flèches en silex, des pendeloques en coquillages, des perles cylindriques en roche verte.

img_9431r.jpgMais comment faisait-on pour construire un mégalithe ? On choisissait des pierres locales non loin de l’endroit où il serait construit. A l’aide de leviers de bois, la pierre était couchée sur de gros rondins de bois puis tractée horizontalement sur un chemin préparé et bien plat. Un trou dans le sol avec une paroi verticale (contre laquelle viendra s’appuyer la pierre) et une paroi inclinée (contre laquelle on fera basculer la pierre), recevait la pierre : quelques centaines d’hommes tiraient ensemble la pierre entourée de nombreux cordages et la faisaient basculer dans le trou. Une fois la pierre dressée, on comblait le trou par des pierres de calage. En ce qui concerne les dolmens, pour la mise en place de la dalle de couverture, on s’appuyait sur un plan incliné en pierre ou en terre. Quel travail ! Vous comprendrez sans doute mieux en consultant le schéma du gros document du Conseil général du Var, les pierres de mémoire (4.56Mo). Continuer la lecture de * Le dolmen de la Gastée