Le chemin des évêques à Lurs


img_8315r.JPGBordée de quinze stations du rosaire (1864), la curieuse Promenade des Évêques (boucle de 5.300km, 1h30, dénivelée 74m) mène du château à la chapelle Notre-Dame-de-Vie… mais n’a jamais vu un évêque ! img_8313r.jpgimg_1264r.JPGLes évêques de Sisteron ont été propriétaires du village, où ils avaient leur résidence d’été, et y sont princes de LursAlix de Forcalquier cède la moitié du château aux évêques en 1110 ; Tiburge d’Orange rend la seconde moitié du château dans les années 1125-1145. Il est ensuite pris lors des trois sièges qu’il subit au cours des guerres de religion.

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img_1265r.JPGIMG_8317r.JPGIMG_8318r.JPGA l’extrémité du chemin se dresse une chapelle bâtie en 1552 sur le lieu d’un oratoire dédié alors à Notre-Dame de la Boyssière. Consacrée à Notre-Dame-de-Vie, elle fut malmenée pendant les guerres de religion, reconstruite en 1662, puis dotée vers 1866 d’un clocher-mur et d’un porche à deux colonnes. Elle ressemble à un temple grec.

Jusque dans les années 1950, passait à côté le câble qui convoyait, par bennes suspendues, le produit des mines de Sigonce jusqu’à la gare de Lurs ; le bon fonctionnement des poulies accrochées aux poteaux métalliques nécessitait un poste de graisseur de câble, et le passage du câble sur la crête, à hauteur d’homme, permettait aux Lursiens de déposer dans les bennes des bouteilles de vin pour l’ouvrier de la station d’arrivée. Pays de Lure, Forcalquier, Manosque, Patrick Ollivier-Elliott, Edisud, 2000

La boucle continue dans les bois. Le premier carrefour de la Baume et  le second vers Ganagobie sont bien balisés. A part quelques lézards, je ne rencontre âme qui vive en chemin et cela me semble long. Avec des enfants, cela pourrait se limiter à une partie de geocaching : la multi-cache de Serge Robert Lurs’cache. Quelques coquelicots égaient les champs d’oliviers. L’arrivée à Lurs, près de boulangerie, s’effectue le long d’un interminable mur de pierres : la dernière partie du chemin est presque totalement envahie par les herbes. J’en déduis que peu de randonneurs ont dû l’effectuer totalement.

img_8339r.JPGIl est l’heure du repas. Je choisis le petit bistrot de Lurs, dont la terrasse donne sur l’immense panorama des Préalpes de Digne ; « un terme impropre, les préalpes », nous a signalé le géologue de la réserve géologique lors de sa conférence du 31 mai à Volonne ; il préfère celui de massifs subalpins, partie méridionale la plus externe de la chaîne des Alpes. Allemands, anglais, espagnols, s’y sont donnés rendez-vous. L’accueil est simple et le repas délicieux.

Avant de repartir, je jette un oeil sur la tour de l’Horloge coiffée d’un campanile abritant la plus vieille cloche de la région (1499) et sur le banc à droite sur lequel attendaient les journaliers en quête de travail.

Si le nom de Lurs vous évoque quelques souvenirs, peut-être est ce dû à l’affaire Dominici survenue en 1952 ou aux rencontres Internationales de Lure à Lurs (site de publication des rencontres) ?

Les Alpes de Haute Provence à pied, 36 promenades randonnées, collectif, Collection topoguide, FFRP

1er mai en fleurs sur la Keyrié


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En ce premier mai, tout a commencé par ces fleurs que m’a offertes D. J’adore les fleurs… j’apprécie ces petits gestes simples, simple témoignage d’amitié… (Jacquie Lawson electronic greeting card)

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J’avais décidé de parcourir le plateau de la Keyrié à partir de Beauregard ; peut-être y trouverai-je ces fameuses fleurs si rares telles que l’anémone palmée ou l’Ophrys de Provence, une orchidée que l’on ne rencontre que dans le sud de la France de mars à mai ?

Voilà celles que j’ai trouvées. Je vous les offre.

 

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Le fort de Figuerolles


img_7357r.JPGimg_7360r.JPGAprès plusieurs semaines d’interruption dues à quelques soucis de santé, je reprends la randonnée vers un lieu auquel je pense depuis longtemps. Bob_13 propose un circuit démarrant au petit port de la Vesse et bouclant sur le sentier des douaniers. Le soleil est au rendez-vous mais le parking est déjà envahi par les plongeurs. « Pour se garer ici, il faut venir à 8h » s’exclame un plongeur en souriant.

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img_7363r.JPGLa première difficulté consiste à trouver le début du sentier qui sillonne la garrigue : la passerelle qui enjambe la route est barrée et je ne trouve pas comment descendre sans prendre de risque. Je décide donc de commencer par le sentier des douaniers, plus facile à trouver grâce à un vieux panneau sur le pilier du viaduc.

Il est caillouteux, peu entretenu mais longer le bord de mer reste un plaisir malgré les risques. Un img_7365r.JPGgoéland s’envole à mon passage. Des fleurs et des couleurs partout. Un énorme bloc rocheux, peint de deux panneaux rouges marqués danger, barre le chemin. Passer à droite du panneau est risqué : c’est la falaise à pic. Passer à gauche nécessite un peu d’escalade ; mon bâton de randonnée me gêne. Je range appareil photo (j’en ai déjà cassé un en le cognant contre un rocher) et GPS dans mon sac. Je passe le premier obstacle. Un peu plus loin, un engin rouillé ressemblant à un chariot de chemin de fer se meurt très lentement dans la nature.

img_7368r.JPGimg_7369r.JPGArrivée près de la calanque de Figuerolles, deux chemins : l’un mène à la plage mais je ne le vois pas se poursuivre, l’autre mène au bord des rails de chemin de fer, la fameuse ligne l’Estaque-Miramas qui a fut si difficile à creuser dans le calcaire. Quelques baigneurs profitent des premiers rayons du soleil ; Bob_13 a raison : c’est ici qu’il faut pique-niquer. Je décide de traverser les rails et me retrouve à nouveau obligée de faire de l’acrobatie pour rejoindre le sentier. Ce n’était pas le bon chemin.

img_7372r.JPGLa grotte préhistorique du Cap Ragnon, bien connue des archéologues qui y ont fait de nombreuses fouilles, est immense. J’y sens une douce fraicheur. Trois cavités communiquent entre elles, la plus grande de 15m de long et 10m de profondeur. Elles auraient été occupées vers -5700 ans avant JC. « Un sondage dans des sables jaunâtres éoliens a livré à H. de Lumley quelques outils du Paléolithique moyen (Moustérien). Parmi ces outils, il faut noter un éclat “Levallois” et un galet taillé bifacialement. » Extrait du site Geophiles.net

Enfin, la montée commence, guidée par les indications bleu clair d’un camp de naturistes. Coïncidence seulement, ce n’est pas là que je vais. Encore un pas d’escalade : si cela m’effraie de moins en moins désormais, j’appréhende aujourd’hui car je suis seule et si je me casse la figure, il faudra que j’attende un certain temps les secours… je n’ai croisé presque personne.

img_7380r.JPGimg_7383r.JPGimg_7389r.JPGimg_7386r.JPGimg_7391r.JPG

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