Les berges du Loup depuis Pont-Du-Loup


IMG_8412.JPGIMG_8409.JPGLe parking de Pont-du-Loup est tout petit et je ne trouve pas de place : heureusement, un peu plus haut, le long de la route, il en reste une. Si vous décidez de visiter la confiserie Florian, vous pourrez utiliser le parking réservé à la clientèle à l’entrée du chemin, près de la pile du pont.

La météo à cet endroit, aujourd’hui et à 3 jours
avec le vent

IMG_8408.JPGJe suis à peine partie qu’il se met à pleuvoir, une pluie fine conforme à ce qu’annonçait la météo. Je longe les berges du Loup à partir de Pont-du-Loup, hameau de Gourdon, là où un énorme viaduc de 11 arches de 310 m de longueur totale, a été détruit par les Allemands pendant la seconde guerre. Seuls deux grands piliers sont visibles du pont.

IMG_8416.JPGIMG_8415.JPGLe sentier s’enfonce progressivement dans les bois, passe au dessus d’un petit pont aux grosses pierres glissantes. Le Loup est assez calme. Plus je remonte le Loup, plus il pleut et plus il pleut, plus il fait sombre. Impossible de tenir l’appareil photo au sec. Je ne veux pas faire demi-tour : je suis venue en mission pour repérer où poser une cache pour la rencontre Azur Apérocache (grande chasse au trésor avec GPS organisée par l’association des geocacheurs de Provence) du 3 au 5 juin 2011.

IMG_8420.JPGIMG_8421.JPGAprès la première passerelle métallique, je ne trouve pas le chemin censé continuer. Les rochers sont plats et fortement inclinés : je renonce. Je tourne à gauche mais plusieurs signes m’indiquent que c’est une propriété privée ; demi-tour sous la falaise où des grimpeurs remballent leur matériel sous la falaise de Mesa Verde. Je ne retrouve pas la première passerelle mais parviens bientôt à la seconde sans trop savoir comment je suis arrivée là ; le Loup est beaucoup plus impressionnant : d’un côté, des marmites de géants (launes) se sont formées par les tourbillons d’eau chargée de graviers qui usent la roche jusqu’à en faire d’énormes bassins aux parois polies (photo de gauche) ; de l’autre, une belle et abondante cascade chutant avec grand bruit par paliers successifs.

Un parcours découverte de la rivière et de ses gorges convenant à de simples promeneurs, à ne pas faire un jour de pluie…
Image de l’itinéraire 4km400 (jusqu’au sentier permettant de rejoindre la route) A/R 1h45 108m dénivelée

** L’oppidum des Blaques à Céreste et autres curiosités


levée de terreQuand trois amateurs d’histoire se retrouvent pour une randonnée, devinez ce qu’ils vont voir ? une ligne de plus de 400m de long, représentée par une arête de poisson sur la carte IGN ; la légende : ‘levée de terre’.
Le programme que nous a préparé estoublon ne manque ni de surprise, ni d’intérêt. Il conjugue circuits à pied et en voiture sur une journée.

medium_img_0429.jpgDépart de Céreste près de la chapelle ; nous passons sur le pont de la Baou ni roman ni romain (pas même situé sur la voie domitienne), bien que ce nom figure toujours sur les cartes IGN et  les cartes postales ! le panneau d’information le confirme : il date du milieu du XVIIIè siècle. Un devis est établi par Georges Vallon, ingénieur de la Province, les travaux sont confiés par acte du 4 janvier 1740 à Pierre Terras, maçon de la ville de Reillanne (A.D. des A.-H.-P. C84).

Vestiges lors des fouilles (photo Lecauranec)La trace du vrai pont romain a d’abord été retrouvé sur papier, aux archives en 1989 puis confirmé sur le terrain le long de la RN100, à la faveur d’une crue d’orage. La 4ème campagne de sondage, en 2001, révèle que faute de rocher solide pour asseoir le pont, les constructeurs l’ont bâti sur un socle de pierres taillées de grand appareil à joints fins liées par des agrafes scellées au plomb. Son architecture est à ce jour unique dans le monde romain. par mesure de protection, ses vestiges sont maintenant recouverts. Voir photos des fouilles

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Les cabanons pointus de Mane, visite guidée


Une fiche existe déjà dans ce blog sur les cabanons des Eyroussiers cabanoun puntchu ; celle-ci sera donc axée sur la technique de construction (si vous voulez l’apprendre, l’association APARE organise des stages de formation technique). Douze personnes dont deux italiens ont rendez-vous avec Julie Payen de l’APARE, au prieuré de Salagon. A l’occasion du programme européen ALCOTRA 2007-2013 de coopération transfontalière entre l’Italie et la France, un guide franco-italien de 14 balades a été édité De la montagne de Lure aux vallées alpines de la Provence de Cuneo, Associations APARE et AURIATE, Alcotra, 2010. C’est une de ces balades que nous allons découvrir.

Associations APARE (France) et AURIATE (Cunéo)

La météo aujourd’hui à cet endroit
Avec la température ressentie

construction voûte avec échafaudage (photo site meda-corpus)Nous rejoignons les cabanons des Eyroussiers par  les champs plutôt boueux à cause de la pluie du matin ; Le premier cabanon avec voûte en encorbellement commence à s’écrouler (1ère photo de la série ci-dessous) : édifice fragile s’il n’est pas entretenu. Aucun cintre en bois, aucun coffrage n’est requis pour la construction d’une voûte d’encorbellement en pierres sèches mais un échafaudage est généralement nécessaire : dans la façade, on trouve parfois la trace des trous dans lesquels on introduisait les traverses permettant de soutenir des planches horizontales qui servaient d’échafaudage. Pendant les travaux, il faut trier soigneusement les pierres trouvées sur place, par épaisseur. En l’absence de liant, pour boucher les trous, la règle consiste à chercher pour chaque pierre, les meilleurs appuis sur les pierres du dessous. Sur la 3ème photo, une corniche souligne le départ de la voûte. La hauteur est en général supérieure à la moitié du diamètre. Plus la coupole se resserre vite, plus elle est audacieuse et efficace. Plus elle monte en pain de sucre (4ème photo), plus elle est solide. Si une pierre est mal placée, l’étanchéité n’est plus garantie.

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